[Chapitre I] Chronique délatrices

On dit que de toutes les chiennes, mortes ou vivantes, la femme qui écrit est la plus féroce. Si telle est la vérité, cet auteur aimerait vous montrer les dents. Je m’appelle Dame Nation. Vous ne me connaissez pas et rassurez vous, vous ne me connaîtrez jamais. Mais tenez vous pour dit, amis lecteurs, moi, je vous connais.[/font][/size][/color]

Et si ce verbicte ne vous convainc pas, peut-être vous trouverez plus attrayante la façon dont l’abbé Duiponjant s’est entiché des nouvelles tendances activistes. Irait-il jusqu'à positionner notre très sainte et respectée Église contre l'intégration des dragons? Une autre rumeur voudrait au contraire le Père peccamieux mais qu’on se le dise, très chers lecteurs, consumer la chair n’a jamais valu d’embraser un hameau entier. La famille du Trévort était-elle sur le point de révéler un scandale ?

Sincèrement vôtre,

Dame Nation

Les rumeurs vont bon train sous le regard de la conquérante et si certaines sont de bon augure, la bonne société se pâme à l'idée d'échapper à un nouveau scandale. La vicomtesse de Riverhood assure sans doute avec adresse l'assentiment de la noblesse malgré l'extravagance de ses traits, de son ascendance et de ses affaires, prouvant une fois de plus qu'il faut être plus qu'une diva pour asseoir son nom dans la politique.

Néanmoins la Brouillasse fera bien fi des potins au profit du potage et des soins, et elle appréciera sûrement l'aide grâcieuse apportée au dispensaire de proximité. Une lune entière de frais couverts? Quelle prochaine mesnie osera relever le niveau? Les plus beaux portraits se drapent d'airs humbles et discrets pour noyer leurs échecs parmi la plèbe et cette auteur ne manquera pas de vous annoncer votre prochain champion.

Sincèrement vôtre,

Dame Nation

On dit qu'il y a plus d'honneur et de respect dans une arène uldienne qu'entre deux salons de notre très chère cité. Si l'on se plaît à y croire, cet auteur suggère qu'il serait tout aussi agréable de substituer la sueur huilant les corps musculeux aux clabauderies malhabiles des mesnies réglant leurs comptes dans la fange de leur ivresse. Amis lecteurs, que vous soyez férus des grands crus ou de cette feuille de chou, consommez sans modération! Vos ennemis vous remercieront.

Ainsi, comme le chiendent prend racine dans les plus beaux jardins, les chroniques de votre auteur ont bien vocation à graver leurs temps dans l'enceinte de la sainte cité. C'est à se demander, quand les plus belles fleurs poussent dans la fange, faut-il flatter leur beauté ou davantage questionner leurs grâcieuses origines? Car je sais, très chers lecteurs, que la dernière descendance de la baronnie de Lacourteil n'a toujours pas de parti. Ne serait-il pas indigne pour une jouvencelle de musarder dans les bas quartiers?

Sincèrement vôtre,

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Dame Nation

De toutes les scélératesses qui affligent notre bonne société, la duplicité au sein d'un foyer nourrit les plus grandes médisances. Lorsque la voix publique abomine son bouc émissaire en dénonçant sa défiance, la famille entière en pâtit et l'image félonne abonde dans tout le quartier.

Autant vous dire, amis lecteurs, que personne ne souhaite connaître l'opprobre. Aussi, si vous ne voulez pas subir les foudres exquises et tentaculaires du qu'en-dira-t-on, souvenez-vous l'une des règles les plus essentielles lorsqu'il s'agit d'étiquette: comme une dame ne porte pas deux fois la même robe en soirée, le linge sale ne se lave pas en publique.

Si l'infortune d'un commérage vous frappe malgré tout, seuls deux recours demeurent pour vous délivrer du joug du cancan. L'exemplarité est souvent convenable mais elle ne prémunit personne des regards et des murmures. Cet auteur vous livre donc ses secrets. Car ce qu'il vous faut est en réalité un plus grand scandale que le précédent. Comme ces messieurs belliqueux vous le diront : à la guerre comme à la guerre. Les mésaventures des uns font la fortune des autres.

On dit ainsi que la mesnie Chanthiver se retrouverait dégarnie de sa splendide gérance. D'aucuns se rappellent l'inconstance du chevalier pour les sujets de l'Affection. Quand on connaît la propension de ce dernier à marivauder, il n'est pas inopportun de croire que le déshonneur ait pu frapper sa très respectée maisonnée. En ces temps de paix, il serait inespéré que son absence participe pleinement à sa réhabilitation sociale. Ses proches ne le remercieront peut-être pas. Mais jusqu'à son retour, nous ne pouvons que lui souhaiter: Bon voyage, cher monsieur.

Sincèrement vôtre,

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Dame Nation

Rapport de l'enquête préliminaires sur les évènements de Trévort:

Les évènements se sont déroulés alors que nous luttions contre le Roi Jaune et les Mordins, ce qui les a grandement éclipsés, bien que les deux affaires auraient pu, être liées, il semble qu'il n'en soit rien. L'affaire a globalement été ignorée par les institutions ishgardaises du fait de l'éloignement, de la difficulté d'accès, de la faible importance et de la pauvreté du village, bien qu'on ai pu suspecté une attaque d'un démon, ou d'un groupe malintentionné.
En tout les cas, il semble que le village ai été brulé, et ses habitants visiblement massacrés. En tout les cas, il ne semble pas y avoir eut de survivants. Le récit viendrait d'un certain abbé Fimmault Duiponjant appartenant au clergé qui aurait entreprit le voyage pour rencontrer un autre prêtre nommé Piejeois.
Il serait  intéressant d'interroger l'abbé pour en savoir davantage, et écarter le fait qu'il soit lui même mêlé à cette affaire. 

Ruuj

Rapport d'enquête sur l'incendie du village de Lioncourt.

Présents : Karasu, Itaru, Anaëlle, Aïko, Maëlle.

Après notre arrivée à la Sainte Cité, Anaëlle nous a guidé jusqu'aux contreforts. Là, une foule s'était rassemblée, écoutant le discours véhément d'un homme, Mesheux, visiblement très remonté contre l'Eglise Ishgardaise.

Dans cette foule se trouvait Simionne Fuipacond, une Hyuroise plus discrête que ses compatriotes. Elle a su nous renseigner, contre faveurs pécuniaires.

D'après elle, la région du Trévort est un lieu-dit, où il n'y a "rien" et dont quasiment personne ne parle à Ishgard. Un abbé, Duiponjant de son nom, est revenu du village, rapportant une attaque. A l'entendre, tout était rasé. Il aurait également parlé de "dragon".

Mais son rapport à l'Eglise n'eut pas l'effet escompté : manque de temps, de moyens et de personnel à proximité, les prêtres Ishgardais semblent avoir décidé d'étouffer l'affaire. Cela a mis l'abbé en colère, qui s'est mis à soupçonner un complot.

Un des hommes du village attaqué semble relativement connu : Koummort. Selon Simionne, il possède une carrure similaire à celle d'un Hrothgar et serait localisable au village de Lioncourt. "S'il y a des survivants", comme l'a précisé notre informatrice : elle n'exclut pas la présence de survivants à Ishgard ou à l'arête blanche - peut-être d'autres installations Ishgardaises, selon le trajet emprunté - mais l'affaire a fait trop peu de bruit à son goût pour que des réfugiés soient arrivés en ville.

Simionne nous a également fourni une carte indiquant l'emplacement du village de Lioncourt. Selon ses dires, si l'on atteint un mont appelé le Pic du Veilleur, le village serait ensuite facilement accessible.

Maëlle Tailor.

Rencontre avec le prêtre Luyont Piejeois:

Participants: Lenore de Riverhood, Elias Foresther, Aline Taka, Asa des Kha, Ruuj

Comme décidé lors de la réunion initiale, nous nous rendîmes à l'Eglise pour rencontrer le prêtre Piejeois et l'abbé Fimmault Duiponjant à travers le premier. Nous savions qu'il se trouvait souvent aux alentours de la cathédrale ou dans une auberge proche du siège des templiers, le Chevalier Oublié. C'est à cette dernière destination que nous choisîmes de nous rendre en premier lieu. Et nous y trouvâmes nombre de membres de l'Eglise à profiter de la soirée, pour boire et discuter.
Si je fis choux blanc, ainsi que nombre de nos camarades, c'est le chevalier Elias qui remarqué la présence du prêtre dans la salle basse, donnant sur la Brouillasse. Piejeois semblait y avoir été agressé par un homme dont je ne sais malheureusement rien. Heureusement pour lui, un chevalier nommé Kapeux Edepault, se présentant comme son ami chassa l'importun. Nous profitâmes alors de cet instant pour prendre contact avec Piejeois qui se montra étonnamment fuyant. Bien la présence de très nombreux membres de l'Eglise dans les environs puisse-t-être en lien. 
Toujours est il qu'il nous donna rendez vous au marché du Crosseron Précieux. Et certainement à ce moment là nous manquâmes de prudence. 

En effet, Piejeois n'y arriva jamais. Nous l'attendîmes et le cherchâmes un moment, en vain. Bien que sieur Elias prit soin de quelques orphelins sur place qui nous apprîmes qu'ils connaissaient bien le prêtre, qui leur offrait la charité, et semblait porter un certain vindicatisme contre le prix de la paix. Encore que cet aspect soit à développer pour y voir plus clair. 
Je réalisais néanmoins trop tardivement que nous avions laissé le prêtre aller seul, alors qu'il avait été agressé un instant plus tôt. Face à ce fait, nous décidâmes de partir à sa rencontre et tenter de retrouver sa trace. Celui ci semblait néanmoins s'être volatilisé. Mais une fois encore ce fut Elias qui retrouva sa trace dans la Brouillasse. En effet, nous y trouvâmes le chevalier Edepault en lutte contre deux jeunes, visiblement lié à l'affaire. Sans coup férir, nous désarmèrent ces deux là. Tandis qu'Elias renvoyait le chevalier Edepault pour avoir agit sans mandat.

Les deux jeunes nous confirmèrent l'enlèvement d'Edepault. Visiblement commis par des hommes de la Brouillasse, pour le compte d'un certain Suzerain, dont on ne sait guère. De ces hommes malheureusement, il fut impossible de remonter la trace. Nous laissant dans le flou sur cette affaire. Bien qu'il semble évident désormais qu'il faut enquêter sur ce Suzerain, et sur le prêtre Piejeois dont les propos méritent d'être éclaircit.

Note complémentaire:
J'ai poursuivit mes renseignements sur l'affaire, notamment en m'appuyant sur les deux jeunes Elezens, Androilt et Bertidieult. Je n'ai rien pu découvrir sur le Suzerain, par contre, le prêtre Piejoies a fait sa réapparition, comme si de rien n'était chez lui après deux jours d'absence. Un temps peut être suffisant pour une expédition dans le Coerthas. Il a tout du moins reprit ses activités auprès du clergé depuis. Interruption trop courte pour qu'elle n'éveille les soupçons.

Ruuj