[Augustine] Vie d'autrice
Augustine Dudevent
Il y a 2 semaines et 2 jours
Les ouvrages parus
♣ Dans les soupirs de l'étang sans nom
Une série de lettres retrouvées dans un manoir abandonnée. L'histoire relate la lente dégringolade d'une femme dans la folie à cause d'un amour maudit. Un récit avec des créatures du néant où l'amibuité entre l'amour réel, possession et démence psychique.
Troublant dès les premières lignes. Les lecteurs oscillent entre fascination morbide et rejet visceral. Certains y voient une parabole sur l'amour toxique, d'autre un torchon qui ne mérite même par de finir en cale porte.
Troublant dès les premières lignes. Les lecteurs oscillent entre fascination morbide et rejet visceral. Certains y voient une parabole sur l'amour toxique, d'autre un torchon qui ne mérite même par de finir en cale porte.
♣ Le chant des masques de cendre
Un récit post-guerre où le narrateur, un enquêteur recherchant les déserteurs se heurt aux pires traumatismes que les guerres du chantre des dragons et contre Galemald on pus créer. Une ôde à la paix et à la haine envers la guerre sous toutes ses formes.
Déconcertant pour ceux qui attendaient une enquête rationnelle, l'ouvrage déconstruit toute logique narrative pour glisser vers l'allégorie. Le village devient un miroir brisé où chaque fragment raconte une guerre différente. Le style est dense, presque cendreux lui aussi : il faut le lire lentement, comme on exhume un os.
Déconcertant pour ceux qui attendaient une enquête rationnelle, l'ouvrage déconstruit toute logique narrative pour glisser vers l'allégorie. Le village devient un miroir brisé où chaque fragment raconte une guerre différente. Le style est dense, presque cendreux lui aussi : il faut le lire lentement, comme on exhume un os.
♣ L'auberge des brumes
Un huit clos se déroulant dans une auberge ensevelie sous la neige du Coerthas. Les personnes prisonnières se retrouvent face à leurs démons sans pouvoir s'y échapper. Temps, mémoire et culpabilité s'y entremêlent.
Un échec cuisant. Trop opaque, trop lent, trop métaphorique. Même les lecteurs fidèles ont refermé le livre avant la fin.
Un échec cuisant. Trop opaque, trop lent, trop métaphorique. Même les lecteurs fidèles ont refermé le livre avant la fin.
♣ La guerre est une femme en noir
Long récit de lettres d'une veuve de guerre envers l'officier de son défunt mari. Des mots déversés au vitriol envers une hiérarchie aveugle et la démence des conflits qui ont secoué Eorzea.Récit hybride entre confession, mémoire et fiction, ce roman brouille volontairement l’identité du narrateur. C’est une œuvre sur la peur de soi-même et l’impossible retour à la paix.
Un succès confidentiel dans les milieux antimilitaristes. L’armée et les patriotes y virent une provocation masquée. Certains lecteurs y trouvèrent un chef-d’œuvre trouble, d’autres un exercice de style trop cérébral. Qualifié de « roman transfiguré par la honte » dans une critique de fond passée quasiment inaperçue.
Un succès confidentiel dans les milieux antimilitaristes. L’armée et les patriotes y virent une provocation masquée. Certains lecteurs y trouvèrent un chef-d’œuvre trouble, d’autres un exercice de style trop cérébral. Qualifié de « roman transfiguré par la honte » dans une critique de fond passée quasiment inaperçue.
♣ Les rumeurs d'Opaline
Dans un hameau isolé, une femme muette recueille les secrets des villageois sans jamais les répéter. À mesure que la guerre approche, les confessions deviennent plus lourdes, plus dangereuses. L’arrivée d’un soldat blessé brise le silence, et avec lui, l’équilibre précaire entre douleur et oubli.
Échec public. Trop lent, trop brumeux dans ses descriptions.
Échec public. Trop lent, trop brumeux dans ses descriptions.
♣ Les vaincus n'ont pas de tombe
Portrait croisé de déserteurs, veuves, invalides et orphelins dans les jours sombres qui suivent la chute d’un front. Pas de héros ici, seulement des corps fatigués, des souvenirs confus, et la lente descente vers l’oubli.
Salué pour sa justesse et sa sobriété, mais ignoré par la presse patriotique. Certains officiers tentèrent d’en interdire la diffusion. Évidemment, cela assura sa petite renommée.
Salué pour sa justesse et sa sobriété, mais ignoré par la presse patriotique. Certains officiers tentèrent d’en interdire la diffusion. Évidemment, cela assura sa petite renommée.
Augustine Dudevent
Il y a 2 semaines et 2 jours
Les piges et articles de gazette
Note | Description du travail | Rémunération | Impact |
1 | Brève insignifiante, rumeur sèche, Critique d'un spectacle raté. | 3-4 gils | Ne paie même pas un repas |
2 | Fait divers mal rédigé, recyclage de dépêche. | 6-8 gils | Un quignon de pain et une pinte. |
3 | Petite chronique anecdotique | 10-12 gils | Un repas frugal |
4 | Article de fond local ou portrait sans envergure | 15-20 gils | Paie deux jours de vie sans fioriture |
5 | Récit touchant, enquête simple, chronique bien tournée. | 25-30 gils | Paie la moitié du loyer hebdomadaire, chauffage limité |
6 | Sujet de société sensible, bien écrit et bien accueillit. | 35-40 gils | Une semaine de vie modeste, loyer payé |
7 | Papier politique prudent, enquête sérieuse. | 50 gils | Une semaine confortable (chauffage, viande, absinthe) |
8 | Dossier courageux, style remarquable, publication en une | 60-75 gils | Peut payer une semaine de loyer en avance. |
9 | Coup de génie littéraire ou article dénonciateur acclamé | 90 gils | Offre une marge, des économie, ou un cadeau |
10 | Rare. Scandale révélé, chef-d'oeuvre, repris par d'autres gazettes | 120+ gils | Open bar, dolce vita. Absinthe à gogo, peut même s'offir du somnus. |
Augustine Dudevent
Il y a 2 semaines et 2 jours
Articles de presse Semaine 1
« Ceux qui n’avaient que leurs poings »
par Augustine D.
Il neigeait encore ce soir-là, comme si le ciel las de nos colères humaines, cherchait à couvrir nos fautes d’un voile d’innocence. Et pourtant, nul flocon ne put étouffer le fracas de verre brisé, ni les cris jetés contre les murs silencieux du domaine Lunaciel.
Trente silhouettes, venues de l’ombre, ont frappé. Pas pour voler mais pour être vues. Pas pour fuir mais pour marquer. Ce fut un tumulte bref, brutal, chargé d’un feu qu’aucune cheminée ne saurait contenir. Un mobilier défait, des mots insultants peints à la hâte, des fenêtres éventrées comme autant de symboles. Et puis, le sang. Inévitable. Tragique.
La riposte fut rapide. L’ordre rétabli. Et la justice, déjà, prépare sa sentence.
Mais si l’on regardait au-delà du geste ? Si, derrière la colère, l’on voyait des cœurs battants. Des visages jeunes, usés, souvent illettrés, parfois venus de loin. Des personnes qui n’ont plus que leurs poings pour poser une question que personne n’écoute : « Pourquoi pas moi ? »
Ce n’est pas la haine qui les a guidés, mais l’absence. Absence de droits, d’écoute, de place. Une soif de vivre autrement, exprimée avec des maux faute de mots. Une tentative, malhabile mais sincère, d’éveiller d’autres silencieux.
Je ne demande pas que l’on oublie. Mais peut-être que l’on comprenne. Que la Maison Lunaciel et la justice ne se contentent pas de punir, mais entendent. Et que nous, au lieu de craindre l’émeute, osions interroger la paix civile et d'oser regarder l'horreur dans laquelle elle enfonce ses fondations.
Rémunérations et retombées estimées
sujet de société sensible, bien écrit, relativement bien acceuilli.Note : 6/10
35-40 gils - une semaine de vie modeste, loyé payé.
Depuis la parution de son article, quelques lettres mal pliées, aux encres tremblées, avaient commencé à glisser sous sa porte ou à lui être discrètement remises au marché. Des mots simples, parfois mal orthographiés, mais lourds d’une gratitude sincère : un apprenti boulanger, un ancien mineur, une mère dont le fils avait “mal tourné”. Certains demandaient timidement si elle pouvait les aider à écrire “quelque chose de juste” pour un frère incarcéré ou un fils en attente de jugement.
Elle répondait à voix basse, dans des arrière-salles de taverne, entre deux lectures publiques. Elle prenait la plume comme on tend la main discrètement, sans attendre d’applaudissements.
Mais dans les salons feutrés où jadis elle lisait des poèmes oubliés entre deux tasses de thé tiède, le silence se fit. Une dame de bonne naissance, jadis curieuse de ses récits “exotiques”, annula leur rendez-vous avec une note courtoise, mais sans appel : « Les temps étant ce qu’ils sont, il serait préférable de différer nos échanges littéraires. » Augustine relut la phrase trois fois. Elle la plia, sans amertume.
"Et pourtant, il revint."
par A. Dudevent
Hier au matin, la grande place d’Ishgard, si souvent traversée d’indifférence, s’est figée sous un cri. Non pas un cri de douleur, mais de ceux plus rares. Ceux qui déchirent la trame du quotidien pour y faire passer la lumière. Une mère, en larmes, courait trébuchante, les bras ouverts, le cœur à nu. Et dans ce cri, le nom d’un fils qu’on croyait rendu à la pierre froide des tombeaux : Oroix.
Oroix Phenain. Disparu depuis des lunes. Avalé par l’au-delà du Coerthas comme tant d’autres, sans épitaphe, sans flambeau. Ni affiche, ni prière : il était trop tard, disaient les autres.
Et pourtant… Il revint.
L’enfant d’Arment Phenain, vieux templier aujourd’hui silencieux comme les murs de sa demeure, réapparut sans fracas. Ni fanfare. Seulement des bras retrouvés, un front pressé contre un autre. Et ce silence si dense, si plein, qu’aucune plume ne saurait en qualifier la quintessence et la justesse.
Certains murmurent que des mercenaires agissant pour l’Entrepôt l’ont extirpé d’on ne sait quelle errance. Les détails importent peu, car seule la finalité nous importe. La guerre, la misère, le froid, la folie : tout cela fond devant l’évidence d’une étreinte. On ne sait où Oroix a marché, ni ce qu’il a vu, mais ses pas, hier, ont retrouvé l'amour d'une Mère et le chemin d'un foyer appelé Maison.
Et c’est peut-être cela, le miracle. Non qu’il soit revenu. Mais qu’on ait su le reconnaître.
Rémunérations et retombées estimées
Récit touchant, enquête simple, chronique bien tournéeNote : 5/10
25-30gils - Paie la moitié du loyer hebdomadaire, chauffage limité.
Dans les cercles sensibles aux récits d’humanité, le texte émeut sans faire de bruit : une poignante parenthèse dans le tumulte des brèves habituelles. Quelques lettres d’inconnus touchés par la plume parviennent à Augustine, et l’on murmure que la rédaction envisage de lui confier une rubrique plus intime, à rythme libre. Rien d’officiel, mais un frémissement.
Conclusion Semaine 1
Une semaine pleine, presque trop. Augustine tange entre fierté silencieuse et un doute familier, celui d'avoir trop donné d'un coup. Deux piges saluées, une crédibilité renforcée, mais au prix d'un feu intérieur qui menace déjà de vaciller. Pour l'instant, elle se content d'un bol de soupe chaude, quelques gouttes supplémentaire d'absinthe et la crainte d'un lendemain sans verbe.
Conclusion Semaine 2
Pas de pige, pas d’article, seulement quelques besognes modestes : écrire une lettre de rupture pour un cœur éploré, rédiger deux ou trois missives officielles pour des mains trop maladroites avec la plume. On la paie en menues pièces, parfois en un repas fumant ou en un bout de fromage dur. Rien qui comble une bourse.
Le voyage vers le Gévaudan, lui, a englouti presque tout le peu qu’elle possédait encore. Le prix des chocobos, des relais, et même d’une nuit à l’auberge, mordent comme un hiver trop précoce. Elle se retrouve à compter les sous, peser chaque dépense.
Ses repas sont frugaux : pain noir et soupe claire le matin ou le soir, parfois un peu de lard maigre ou un œuf si la chance s’invite. Pas d’absinthe cette semaine ou alors, juste un verre offert par un aubergiste intrigué par son accent et sa plume. Le somnus reste un luxe lointain, irréalisable.
Le reste du temps, elle lit pour tuer l’ennui, écrit par réflexe plus que par inspiration, et observe ces visages inconnus du Gévaudan, ces gens qui se connaissent tous et pour qui elle n’est qu’une étrangère de passage.