
Informations HRP
Entité en charge de la mission
- Vicomtes de Riverhood
- Chevaliers blancs
Enjeux :
- Politique complexe, il s'agit d'enquêter dans le fief d'un Vassal fidèle de la vicomtesse de Riverhood.
Nombre de joueurs :
Chef:
- Edmond de Riverhood
Second :
- Royenhardt de Riverhood
Assistance:
- Lanval de Quéant (Belmont)
- Artorias de Sylvefer (Belmont)
- Mordred (Institut)
- Lyselle de Valsonge (Valsonge)
(Toujours ouvert pour participer)
Limitations :
- Non, mais il faudra justifier d'une raison pour votre présence.
Difficulté :
- Médiane, les choix de vos personnages, leurs mots, leur attitude compteront tout autant que vos jets de dés.
- Les informations apportées par Discord et en dehors du jour de l'event seront capitales. Ne vous inscrivez pas pour vous présenter le jour J les doigts de pied en éventail ou vous risquez un échec pur et simple !
Temps de jeu:
- Prévoyez une semaine de RP / Enquête via requêtes Discord, réactions aux éléments envoyés par le mj.
- Théoriquement, l'event In Game devrait durer une soirée si vous vous débrouillez bien ! Sinon on fera ça sur deux jours.


Chronologie
Premier contact
Un messager s’est présenté il y a peu auprès des vicomtes du Gévaudan. L’un des villages aux alentours de l’Oeil du Loup présente des signes inquiétants. La petite église qui en fait le centre a été trouvée barricadée, et le baronnet, Sire Acheronvel, s’est refusé à donner plus amples explications sur le sujet.
C’est à peine s’il a accepté de recevoir le messager, l'accueillant sur le seuil de son manoir entouré de plusieurs hommes. Discours de sourds, regards fuyants. Quelque chose ne va pas.
A l’aide !
" A l'aide ! Aidez-moi je vous en prie ! " Cette nuit, la garde blanche, qui veillait sur les routes suite à l'attaque sournoise subie par le Chevalier Royenhardt d'Astelbrand, est tombée sur un autre mystère. Une jeune femme en haillons courait sur les routes, les pieds nus maculés de sang, tentant d'attirer l'attention.
Deux gardes accoururent aussitôt pour lui porter assistance. Affaiblie, elle fut amenée aussitôt aux dispensaires de la caserne, dans un boucan qui réveilla quelques bonnes gens. " A l'aide ! A l'aide !" Criait-elle encore, même portée par les hommes.
Aux prises avec une hypothermie, et sans doute sous le choc, la gévaudoise ne put émettre de propos cohérents. Mais la garde trouva tout de même à sa main une bague frappée du sceau d'Acheronvel.
La situation fut rapidement jugée complexe, et l'incident remonté** aux chevaliers blancs**.
Quelques gens de l'Oeil du Loup qui eurent vent de la chose se contentèrent de commérer. Cette fille avait-elle était attaquée dans les bois ? Fuyait-elle son domaine ? Quelques rumeurs planent au-dessus du barronet, mais son enfermement et celui de son entourage avaient jusque-là été attribués aux tragédies familiales qui avaient frappé la famille Acheronvel.



Rapport de la garde : Seigneur d’Acheronvel & observations au village
Le domaine d’Acheronvel s’élève toujours, battu par les vents du Coerthas, non loin de Riverhood. Son manoir, solidement campé sur ses contreforts, témoigne de la fidélité séculaire de la famille envers leurs suzerains de Riverhood, eux-mêmes vassaux des Fortemps. Pourtant, ce qui fut jadis une maison active et respectée s’est progressivement refermé sur elle-même.
Le baronnet d’Acheronvel, autrefois figure assidue de la Cour du vicomté, ne paraît plus en public. Depuis la mort de son fils aîné, tombé lors du Chant des Dragons, et celle de son épouse, emportée quelques années plus tard par la maladie, l’homme semble s’être retiré dans un silence que rien ne brise. Son deuil l’a tenu éloigné de ses pairs, et certains affirment qu’il n’occupe plus son esprit qu’à la prière.
On raconte qu’il fréquente désormais les cloîtres et qu’il se montre plus proche des prêtres que des nobles. Les affaires de son domaine se limitent à un commerce distant : le vin, la pierre et les denrées circulent encore, mais seulement par messagers. Aucun membre de la maison d’Acheronvel ne franchit plus les portes du vicomté.
Plusieurs voyageurs m’ont rapporté l’avoir aperçu dans ses jardins, au crépuscule. Sa silhouette, immobile, se perd longtemps dans le ciel où planent encore des dragons. D’aucuns prétendent l’entendre murmurer le nom de son fils, comme une litanie brisée dans la brume glaciale.
Plus récemment encore, d’autres témoignages viennent troubler le portrait. Les maisons du petit village qui borde la demeure se seraient peu à peu vidées de leurs habitants, sans qu’on sache dire s’ils ont fui, disparu ou simplement migré ailleurs. Les volets clos, les foyers éteints, tout donne à croire que la vie s’éteint dans ces ruelles. À l’inverse, le manoir d’Acheronvel paraît aujourd’hui plus actif que jamais : des silhouettes y circulent aux fenêtres, des lueurs s’y prolongent tard dans la nuit, comme si davantage d’âmes y résidaient.
Enfin, un voyageur de passage affirme avoir trouvé l’église du village barricadée, ses portes renforcées de planches et ses murs cloutés comme pour tenir quelque chose à l’écart… ou empêcher qu’il n’en sorte. L’homme, troublé par cette vision, a jugé prudent d’en avertir aussitôt la garde du vicomté.
Note de la manufacture de Cielacier pour la Garde blanche
À l’attention de la Garde Blanche sous autorité du Vicomté de Riverhood.
Il nous revient de signaler que ce jour, le baronnet d’Acheronvel a procédé à une commande exceptionnelle auprès de notre manufacture : plus de deux cents armes à feu ont été requises et dûment réglées.
La transaction n’a révélé aucune irrégularité sur le plan administratif ou financier. Néanmoins, au vu de l’ampleur inhabituelle de cette acquisition, nous avons jugé opportun d’en informer votre autorité.
Signé et scellé par la Manufacture de Cielacier
Dossier médical préliminaire
Rapport d’observation médicale
Patiente : Cantarelle d’Acheronvel
Examen physique
Ligatures : Marques nettes observées au niveau du cou, des chevilles et des poignets, encore récentes.
Contusions : Multiples hématomes présents sur le visage, les bras, les jambes et la région abdominale.
Brûlure : Plaie marquée par une brûlure au fer blanc sur la poitrine, formant le mot « TRAITRESSE ». Cicatrice en cours de formation, nécessitant un suivi particulier.
Soins prodigués
Application de magie curative sur l’ensemble des lésions accessibles.
Usage de baumes cicatrisants sur les contusions.
La brûlure nécessitera une intervention combinée (chirurgicale et magique) afin de limiter la séquelle cicatricielle. Cette opération a été jugée non urgente à ce stade.
L’examen complet n’a pu être mené : la patiente manifeste de profondes crises d’angoisse dès que l’on tente de la dévêtir. Les soins ont donc été limités aux zones accessibles.
Examen psychologique
Anxiété sévère, actuellement apaisée par l’administration de thés calmants.
Insomnies chroniques, traitées par potions légères.
Présomption d’un syndrome post-traumatique, associé à une possible emprise psychologique persistante.
La patiente rapporte des idées délirantes, qu’elle-même remet parfois en doute.
Survenue régulière de crises d’angoisse et de crises de panique.
Bilan
La patiente présente des traumatismes physiques multiples, mais son état psychologique instable constitue le principal obstacle à un suivi médical complet. En l’état, il a été décidé de privilégier le temps et la stabilisation émotionnelle avant toute intervention invasive.
Rapport du Chevalier d’Astelbrand
Rapport étendu de la situation du 23/09 à Acheronvel, rédigé par Royenhardt d'Astelbrand
Contexte général :
• Lieu :Au sein de la Caserne de la Garde Blanche.
• Situation : Cantarelle d’Acheronvel, fille du Seigneur d’Acheronvel, a été secourue et amenée pour témoigner. Elle semble traumatisée, amaigrie et porte des marques de maltraitance (ligatures, bleus).
• Enjeu : Son père, autrefois un seigneur respecté, semble devenu fanatique après la mort de son fils aîné Siriel et de son épouse. Sous l’influence d’un prêtre, Chrysamond de Veyrac, il a instauré un culte rigoriste centré sur la Conquérante, isolé le village et radicalisé la population.
• Problématique : Cantarelle craint un massacre à venir ou une guerre sainte menée par son père et ses partisans. Nous devons obtenir un maximum d’informations avant de planifier une intervention.
Intervenants présents :
>Royenhardt d’Astelbrand – Chevalier blanc, meneur de l’interrogatoire, adopte un ton apaisant et bienveillant, contribue à rassurer la victime et à développer sa situation.
> Edmond de Riverhood – Chevalier blanc, rigoureux et pragmatique, demande un rapport médical et s’intéresse aux preuves matérielles (commande d’armes).
> Lanval de Quéant – Chevalier des Belmont, stratège, cherche à obtenir des détails précis sur le manoir, les effectifs, les lieux de culte.
> Crispin Lohengrin – Chasseur des Valsonge, sombre et intimidant, son attitude met la victime mal à l’aise mais il soulève des questions cruciales (culte, marquages, endoctrinement).
> Artorias Sylvefer – Écuyer des Belmont, attentif et rassurant, pose des questions ciblées (nom du prêtre, aide du palefrenier).
> Lyselle Valsonge – Sœur du monastère Valsonge, apporte un soutien émotionnel et physique à Cantarelle, observe ses blessures, fait preuve d’empathie.
> Adonis Riverhood – Membre de la famille Riverhood, présent à la fin de l’échange, plus en retrait mais impliqué.
> Cantarelle d’Acheronvel – Témoin principal, fille du seigneur d'Acheronvel en état de choc, livre progressivement des informations cruciales.
Informations majeures révélées :
Fanatisme religieux :
• Le père de Cantarelle s’est radicalisé après plusieurs drames familiaux.
• Il a remplacé le prêtre du village par Chrysamond de Veyrac, connu pour sa ferveur extrême.
• Les habitants sont contraints de suivre une Foi plus dure, avec de nouveaux codes (vêtements blancs/bleus, culte exclusif de la Conquérante).
Oppression et endoctrinement :
• L’église locale a été barricadée car jugée hérétique.
• Les récalcitrants sont marqués au fer blanc comme traîtres.
• Les villageois vivent désormais dans le manoir et semblent sous contrôle psychologique.
Détresse de Cantarelle :
• Elle a tenté de fuir avec l’aide d’un ami d’enfance (Théo Tilleul, palefrenier).
• Elle craint pour la vie des villageois, en particulier des enfants, et demande que les Seigneurs soient mis au courant.
Commande suspecte :
• Edmond reçoit un rapport : le Seigneur d’Acheronvel a commandé plus de 200 armes à feu il y a trois semaines.
• La date de livraison n’est pas confirmée, mais si les armes ont été reçues, tout le village pourrait être armé.
Hypothèses discutées : préparation à un siège défensif, ou éventuelle attaque.
Marche à suivre décidée :
• Intercepter la commande d’armes avant qu’elle ne soit livrée (si elle ne l’a pas été). • Obtenir un plan du manoir (entrées, réserves, lieux de culte, zones de détention). • Recueillir le rapport médical complet de Cantarelle pour confirmer ses dires et documenter les sévices.
Un écuyer attentif ?
Après avoir pris une modeste chambre près de la caserne, Artorias n’eut pas de répit. Son esprit, alourdi d’inquiétude, le poussa à chercher de l’aide là où il savait en trouver. Il contacta sans attendre la sœur Avelyn Kaiser, amie, espérant qu’elle pourrait lui offrir des éclaircissements sur le Père Chrysamond de Veyrac. Ses mots furent pressés, presque hâtifs.Mais sitôt ce message confié, sa pensée revint vers la fille du seigneur. Il s’imaginait ses yeux ouverts dans l’obscurité, incapable de trouver le sommeil, prisonnière des tourments de son père, le seigneur. Et son cœur, sensible, ne pouvait se résoudre à la laisser seule dans cette peine. Sous les conseils de la sœur Kaiser, il prépara pour elle du thé tiède et quelques fruits, un réconfort modeste mais sincère. Ce n’était pas tant l’acte que l’intention. Artorias voulait montrer qu’il voyait sa douleur, et qu’il ne l’ignorait pas.
Il ne cherchait nullement à agir comme un garde du corps. Bien au contraire, c’était son empathie qui le guidait. Il voulait être une présence rassurante, prêt à partager un peu du poids qui accablait la jeune fille. Si la demoiselle refusait sa compagnie, il se serait contenté de déposer son offrande, avant de veiller à l’extérieur de sa chambre, prévoyant malgré tout, toute crise ou faiblesse qui pourrait survenir durant la nuit.
Ressources à disposition
Tenu rapidement au courant du cas Acheronvel, Derek ne se sera pas attardé sur les détails, laissant pleinement les deux chevaliers blancs en charge de cette affaire la traiter comme il se doit. Pour autant, le vicomte consort mettra, au besoin, quarante hommes de la garde blanche, dont quelques archers et fusillers ainsi qu'un mage, à la disposition des chevaliers pour encercler le manoir et le domaine avoisinant si cela s'avère nécessaire. Le mot d'ordre du vicomte consort sera d'assurer au maximum la sécurité de la population, et de tenter toute approche possible avant d'envisager celle de l'assaut. Bien évidemment, si l'assaut doit être lancé, Derek offre sa pleine confiance envers Edmon de Riverhood et sa prise de décisions.Au petit soin
C'est comme si c'était fait. Depuis que Canterelle est présente, Lyselle est au petit soin avec elle. Elle s'occupe de son état, de faire quelques bilans sanguins, elle demandera sûrement de l'aide car elle reste tout de même en apprentissage.


Réunion de préparation
Les couloirs de la Garde Blanche tenaient ce silence appliqué des veilles de départ. On déplia les cartes, on remit les faits dans l’ordre : Acheronvel s’était retranché au manoir, presque tout le village à l’intérieur. L’église, elle, tenait à l’écart comme une porte close. Une seconde livraison de cielacier dormait encore sous scellés ; meilleure clef qu’un bélier.
"Nous passerons pour le convoi."
La décision tomba sans emphase. Pas de siège, pas de grand fracas : entrer, frapper juste, ressortir avec les leurs. Les objectifs se posèrent net. Chrysamond, le prêtre, à neutraliser. Le seigneur d’Acheronvel vivant. Les fanatiques désarmés plutôt qu’abattus. Les prisonniers libérés. On scinda les forces : une aile pour l’église, l’autre pour le manoir, afin que chaque porte trouve sa clef. Vint la mécanique. Valeryon et le docteur Valdoré prépareraient un soporifique à briser comme un cachet ; mieux vaut endormir une foule que l’ensanglanter. Masques pour les nôtres, fenêtres fermées, flux d’air tenus en laisse. On nota les heures de prière, la position du levier de herse à droite de la porte, les quartiers de l’"Éminence" à l’est. Des habitudes, des angles morts : autant de pas posés avant le premier.
Les équipes se dessinèrent sans plus attendre. Royenhardt prendrait l’église, Crispin et l’agent Elric à ses côtés. Mordred en réserve si les planches résistaient plus que de raison. Edmond mènerait le manoir, les Belmont assignés au non-léthal. Une voix resterait près de lui, au cas où une brèche s’ouvrirait pour apaiser la foule plutôt que la briser. On repartit aux besognes qui ne brillent pas. Inventaire, masques, charges, sceaux revérifiés. Tout doit tenir du premier coup. Quand tout fut prêt, il ne resta qu’à souffler les chandelles, poser la main sur le convoi et se mettre en marche. Acheronvel n’attend pas et la patience bien tenue gagne plus qu’une charge.
"Nous passerons pour le convoi."
La décision tomba sans emphase. Pas de siège, pas de grand fracas : entrer, frapper juste, ressortir avec les leurs. Les objectifs se posèrent net. Chrysamond, le prêtre, à neutraliser. Le seigneur d’Acheronvel vivant. Les fanatiques désarmés plutôt qu’abattus. Les prisonniers libérés. On scinda les forces : une aile pour l’église, l’autre pour le manoir, afin que chaque porte trouve sa clef. Vint la mécanique. Valeryon et le docteur Valdoré prépareraient un soporifique à briser comme un cachet ; mieux vaut endormir une foule que l’ensanglanter. Masques pour les nôtres, fenêtres fermées, flux d’air tenus en laisse. On nota les heures de prière, la position du levier de herse à droite de la porte, les quartiers de l’"Éminence" à l’est. Des habitudes, des angles morts : autant de pas posés avant le premier.
Les équipes se dessinèrent sans plus attendre. Royenhardt prendrait l’église, Crispin et l’agent Elric à ses côtés. Mordred en réserve si les planches résistaient plus que de raison. Edmond mènerait le manoir, les Belmont assignés au non-léthal. Une voix resterait près de lui, au cas où une brèche s’ouvrirait pour apaiser la foule plutôt que la briser. On repartit aux besognes qui ne brillent pas. Inventaire, masques, charges, sceaux revérifiés. Tout doit tenir du premier coup. Quand tout fut prêt, il ne resta qu’à souffler les chandelles, poser la main sur le convoi et se mettre en marche. Acheronvel n’attend pas et la patience bien tenue gagne plus qu’une charge.


Inventaire
À peine la réunion menée par le chevalier-inquisiteur Edmond de Riverhood terminée, Lyselle fut aperçue filant vers la salle de réserve de la caserne de la Garde Blanche pour vérifier l’inventaire. En vue de fabriquer le fameux gaz soporifique pour la mission à venir, elle prit le temps de lister ce qui manquait. Elle n’est peut-être pas encore médecin, mais la guerre et les missions forgent. Et, au fond, c’est de cette éducation rude et difficile dont elle a besoin.

Halone reconnaîtra les siens

C’était aux premières lueurs de l’aube qu’ils avaient frappé. Sous les ordres du chevalier-inquisiteur Edmond de Riverhood, une partie des meilleures unités du vicomté, appuyées par de nombreux hommes de la Garde Blanche, étaient parvenues à neutraliser le baronnet d’Acheronvel et tout son entourage.
L’assaut fut rapide, presque chirurgical, malgré le nombre considérable de civils impliqués et les moyens déployés à grande échelle. Déjà, à l’Œil du Loup, on murmurait que le manoir avait été libéré, et que plusieurs dizaines de silhouettes blêmes, phaméliques, avaient été ramenées à la capitale — pour recevoir des soins, ou pour répondre à des interrogatoires.
Le village, autrefois déserté, reprenait vie sous l’occupation des forces de la Garde Blanche. Les maisons abandonnées servaient désormais d’abris de fortune aux soigneurs appelés en renfort, mais aussi de garnisons temporaires pour les soldats. L’heure était venue de comprendre comment une emprise d’une telle ampleur avait pu se mettre en place, mais aussi de soigner et réhabiliter les habitants d’Acheronville.
Ces derniers portaient encore les stigmates du drame. La majorité semblait accepter l’aide proposée et commençait à mesurer l’horreur qu’elle avait subie, mais certains refusaient toujours d’affronter la réalité. Un long et patient travail de reconstruction s’annonçait.
De cet assaut, on ne compta que quatre blessés graves, aussitôt conduits aux soins. Un seul mort, cependant : un homme qui, pris de panique, s’élança des étages les plus hauts pour fuir. Sa chute fut fatale, malgré tous les efforts déployés pour le sauver.
Pourtant, au matin, la population parlait déjà d’une victoire éclatante. Les chevaliers blancs étaient au centre de toutes les conversations, couverts d’éloges. Quant à Edmond de Riverhood, chef de l’opération, il suscitait des réactions diverses, mais inspirait avant tout respect et crainte révérencielle, surtout parmi les hommes de l’Ordre.
Les agents ayant participé à l’action recevront sans doute les félicitations des autorités régentes : tous les objectifs avaient été remplis sans faillir. Difficile de qualifier la mission autrement que comme un succès complet.
Quant à Cantarelle d'Acheronvel, il semblerait que la dernière héritière des terres ait un long chemin à faire. Mais aussi une page blanche sur laquelle écrire le futur de la famille, qui avait jusque là brillé par sa loyauté envers le loup blanc.
Néanmoins… une ombre demeure. Ce qui fut découvert dans l’église laisse entendre qu’il s’agissait peut-être de bien plus qu’un simple endoctrinement. Où le mal avait-il réellement frappé ? Difficile de le dire, dans le chaos laissé par l’intervention.
Les informations collectées circuleront bientôt, éveillant sans doute des soupçons plus lourds encore quant au véritable sens des événements survenus à quelques pas à peine de la capitale gévaudoise.


Rapport de Chasse – Eglise d’Acheronval
Rédigé par Valeryon de Valsonge, Chasseur du Monastère Valsonge
Sujet : Repérage sur l’Eglise d’Acheronval avant assaut du Manoir.
Participants : Le Chevalier Brun (Chevaliers blancs), Elle l’impassible (Ordre de la tour), Le sorcier à l’oiseau (Institut Riverhood), Crispin (Ordre des Chasseurs), Valeryon de Valsonge (Ordre des Chasseurs)
Contexte et situation initiale
L’hypothèse a été émise que l’église d’Acheronval , située en son bourg, pouvait potentiellement révéler la présence d’un artefact/entité/influence démoniaque. Un second groupe a donc été formé pour enquête préliminaire avant l’assaut sur le manoir où se sont retranchés les civils avec leur seigneur.
Déroulé des constations sur place
Deux groupes ont été formés pour un premier repérage dans le bourg même : Crispin, le Chevalier brun et moi-même d’une part, le Sorcier à l’oiseau et Elle l’impassible de l’autre. Crispin a débusqué une meute de chiens domestiques, apeurés et affamés, qui ont été laissés là livrés à eux-mêmes. Le village a été laissé intact, aucune trace d’âme qui vive ou quoi que ce soit de suspect.
L’église, qui surplombe le village, était barricadée à notre arrivée. Il a été constaté un éther suspect provenant du bâtiment. Aucune entrée secondaire. Le Chevalier brun a été autorisé à faire usage de force pour ouvrir la porte. Lui ainsi que Crispin sont entrés sans visibilité sur un potentiel danger.
Sortilège de brume obscure à l’intérieur des murs, ne permettant aucune vision. Une fois dissipé, il a été constaté les choses suivantes :
- Présence d’une statue d’Halone désacralisée par vandalisme. La statue semblait tenter de s’étrangler elle-même, le visage et les mains inondées d’un liquide doré.
- Présence de ce même liquide suintant tous les murs.
- Symboles cabalistiques tracés à l’aide de cette encre
Succès de la mission.
Observations :
- Tendance de Crispin de faire usage davantage d’instinct que de réflexion. Instinct biaisé par l’impatience et le manque de sang-froid.
- Cohésion et discipline du groupe maintenu.
Note uniquement présente sur l'exemplaire du rapport pour Seluna de Bertin-Regnault Valsonge :
Un mot de toi, et je mets en chasse.
V.