[Apocalypse III] La Fin des Temps

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Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Lenore:




Plus courageux qu'eux, il n'y avait pas. Pourtant, le combat était particulièrement difficile et éprouvant, il fallait faire attention à soi, aux équipiers mais également à tous les habitants locaux qui prenaient part à la bataille à ce même moment contre les créatures de l'apocalypse sur leurs îles. Ceux qu'ils appelaient "messies" se concentraient sur l'origine de tout ce désespoir : Kaihalulu.
Ils donnèrent tout ce qu'ils avaient, ils frappèrent et encaissèrent aussi bien ses frappes que ses tentatives d'engloutir tout le monde dans ses gigantesques bras. Trop grande pour être gracieuse, sa peau visqueuse laissait échapper de ses pores un gaz hallucinogène qui les enfermait dans des illusions, à l'image de celle qu'elle était autrefois, l'Oracle de Vaanama, cette île de secrets et de tour de passe-passe. A chacune de ses attaques, elle paraissait bien plus grande et bien plus vive qu'auparavant, et il fallait réagir bien plus vite qu'elle. Ses écailles ensanglantées par les coups qu'elle subissait laissaient parfois entrevoir sa chair que beaucoup cherchaient à percer. Pire encore quand ses six queues avaient été coupées, ses mouvements étaient bien plus erratiques, comme une bête que l'on dépossédait de ses membres qui cherchait à s'en sortir par instinct.
L’œil percé, les blessures profondes, elle tenta le tout pour le tour lorsqu'une déflagration de gaz s'abattit sur la plage, englobant tous les combattants présents. Pris dans une illusion fugace, tous purent alors subitement entendre le dernier cri de Kaihalulu dans un gémissement macabre.


"Mon...amour... Niuhu..."




L'immense créature s'écroula sur elle-même, provoquant un petit tsunami dans le lagon qui firent boire la tasse à plus d'un, avant qu'elle soit entouré de grandes volutes noires qui effilocha la bête pour disparaître dans un nuage de poussière vers le ciel. Hélas, tout le monde savait que cette âme en peine n'allait pas rejoindre la Mer des Etoiles, mais seulement le néant absolu.
Une seconde, deux...trois... Cinq secondes passèrent avant que les cris de joie coupèrent ce silence assourdissant. Certains tombèrent à genoux, d'autres s'enlacèrent. Les blessés n'étaient pas oubliés, tout de suite administrer à la Rose des Vents via l'éthérite de l'Arche de Tuhei. Le reste rejoignit le Haut-Roi Muhoi, blessé mais toujours bien vivant, pour l'écouter.
"Ce soir... NOUS SOMMES LIBRES !"







Au coeur du village de Tuhei, quand on ne s'occupait pas des blessés, on célébrait dans la musique et les rires cette victoire sur l'Apocalypse. Kaihalulu en moins, l'espoir pouvait renaître dans cet archipel qui n'avait rien demandé au monde et qui avait subi trop de perte. Sur la plage où le banquet se tenait, toute une assemblée s'était regroupée autour du Haut-Roi, debout sur un piédestal pour laisser porter sa voix. Les membres de la Rose des Vents se tenaient parmi les premiers à assister à un tel événement, pour la seconde fois, et toujours épaulés de leurs alliés Chanthiver.
"Aujourd'hui, nous avons vaincu la plus grande menace que l'Archipel ait pu connaître. Je ne pourrais jamais vous faire miroiter l'ampleur de ma gratitude, bien trop grande à mon goût. L'union a fait la force, aux côtés de nos alliés et partenaires de la Rose des Vents, nous pouvons entrevoir désormais un espoir de voir nos îles libres de toutes ces abominations. Désormais, il ne nous reste plus qu'à nous relever comme nous l'avons fait jusqu'à présent, et reconstruire ce qui a été détruit. Avec nos alliés, nous pouvons compter sur des produits exotiques de l'Est, et nous pouvons bâtir plus grand."
Le sourire sur les visages de chacun n'avait pas d'égal aux yeux de Muhoi, il symbolisait la paix et le repos dont ils auraient tous besoin. Unis face à l'adversité, cela lui montrait une fois de plus que les peuples devaient plus que tout compter les uns sur les autres, et non se battre.
Entre la musique, la joie et les rires apportés par les filles et les fils de l'Archipel, la voix d'Aline -qui était restée toute silencieuse depuis le crash de l'Élysée- s'éleva dans une exclamation toute particulière.
"Le Ragnarok... LE RAGNAROK EST DE RETOUR !!"
Elle pointait du doigt la grande étoile mouvante dans ce ciel lumineux, ses yeux pétillant de paillettes insoupçonnées. Alors, quand tout le monde prit connaissance de cette nouvelle, il n'y avait que les membres de la Rose des Vents qui s'exclamèrent, crièrent leur joie dans une foule d'ignorant. Si le Ragnarok était revenu et que la terre allait bien...c'était que le Guerrier de la Lumière avait réussi, lui aussi.

La nuit fut longue, partagée entre rire et larmes mais à l'aube d'une nouvelle ère, les défenseurs de l'Équilibre savouraient leur plus grande victoire, jusque dans la mer des étoiles, sûrement, où deux âmes brillaient bien plus fortement que les autres.
Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Q'ra:

Visions








L’ Elysée survole le lagon de Tuhei avec à son bord, les Hommes de Chanthiver et la Rose des Vents. Au loin, un ciel couvert de nuages, masquant encore notre destination. Mon cœur palpite d’excitation, mais ce n’est pas pour le combat qui nous attend. Après tout, nous nous dirigeons droit sur un Hérésiarque.
Je crois que Pryam prend cela pour de l’inconscience. Il a peut-être raison ? Mais je ne peux pas m’empêcher de sourire, cela me donne du baume au cœur. J’espère que cela motivera aussi les autres.
Je m’élance contre la rambarde de l'aéronef. Je n’ai jamais été aussi haut, mes cheveux s’agitent contre les bourrasques et le vent frais me rappelle à quel point je suis vivante.

Les cris déchirent aussitôt le silence.
Les nuages s’écartent. Le ciel passe du cobalt au pourpre. Le feu d’Ori harcèle déjà Kaihalulu dans des grondements cacophoniques. Tout n’est que peur et désolation en bas.
Mais je souris. Mon regard croise celui de Mhako qui a déjà sorti son bâton. Elle semble nerveuse, mais concentrée, comme à son habitude. Ses oreilles s’agitent dans tous les sens… peut être a- t -elle capté quelque chose ?
Elle hurle un mot, qui suffit à nous faire prendre conscience du danger.
- " Tentacules !! "
Les groupes se séparent déjà à la poupe et la proue pour s’occuper de la menace. Les appendices gargantuesques du monstre nous arrêtent en pleine course, faisant crisser l’aéronef et craquer le bois, qui vole en échardes tout autour.

L’affrontement est lancé.
Je réalise bien vite que nous sommes loin d’être des aspirants au combat et à la stratégie. Personne n’échange sur le pont, chacun sait déjà quoi faire. Les vagues curatives de nos alliés nous emplissent de courage, les claymores de la première ligne s’acharnent sur la bête et les guerriers crachent leurs techniques les plus meurtrières dans des amas de feu, de glace et de foudre.
Bien vite, Kaihalulu ne peut contenir nos assauts et décide de broyer le navire. Tout le monde chute, mais personne ne s’avoue vaincu : les potions de lévitations et les sorts étaient préparés à l’avance. Le combat ne fait que reprendre plus bas.

Mon cœur palpite à toute vitesse. Cette bête, pourtant hideuse et maîtresse de massacres ne semble rien pouvoir faire. La Rose est-elle donc invisible ? Je ne crois avoir encore perdu aucun combat à côté de mes alliés. C’est donc ça… être bien entouré ?
Je ne peux m’empêcher de rayonner d’un sourire, le bouclier haut. Encore un exploit à ajouter à ma liste ! Mes amis seront si fiers de moi en rentrant…
Un silence retombe dans le lagon. Kaihalulu est vaincu.

Mon coeur bat si fort… je commence à ressentir des picotements. Mon bras relâche le pavois et je reprends mon souffle, couverte de sueur. Je n’entends personne clamer notre victoire, mais après tout, le combat a été titanesque, ce n’est peut être pas très approprié.
Je me retourne… et il n’y a plus personne. Le ciel semble flamboyer plus fort et quelque chose palpite sous mes pieds.

- " Pryam… Mhako ..? "
Clame-je à mi-voix, l’expression tiraillée entre le soulagement et la surprise. Je fais plusieurs tours sur moi-même, cherchant âme qui vive mais tout le monde semble avoir disparu. L’eau prend une drôle de teinte, des serpents sombres s’y agglutinant, portés lassement dans le courant. Je suis l’onde souillée des yeux, jusqu’à deux silhouettes, qui me font dos. Le corps de Kaihalulu semble changer de teinte lui aussi, devenant un amas de cendres et de flammes agitées.

Ça me rappelle quelque chose.

J’approche tandis que ma main gantée se soulève vers mes deux compagnons. J’ai l’impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine.
Les deux ombres pivotent, lentement, les bras ballants, dévoilant deux miqo’te du soleil. Leurs tenues sont si rapiécées qu’il est difficile de dire où s'arrête le sang qui cascade sur leur corps. Leurs visages, inexpressifs, se tordent dans un rictus grotesque, laissant apparaître leurs dents pointues et des orbites torturées.
Tout se fige en moi. J’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer.
Dans le fond, le cadavre de l’Hérésiarque se soulève, agitant la houle devenue ocre, qui se fend sur mes grèves. Sa peau écailleuse à laissé place à une carapace. Son corps, pourpre comme une blessure, se tord dans ma direction. Mais je ne vois que son visage, inhumain, percé par deux cornes démoniaques. Ses yeux s'enflamment et il me sourit.

Pour ma part, je ne souris plus du tout.



" Pourquoi… es tu la seule à avoir survécu, Q’ra ? "


Grogne la première silhouette, un liquide noirâtre s’échappant de sa bouche.



" Tu préfères protéger cet Ao’ra que tes propres parents ?! "

Hurle la seconde alors qu’une main, sortie des tréfonds, attrape ma cheville.


" Quel enfant indigne… "


S'esclaffe le Primordial de feu, dévoilant une rangée de dents innombrable.


" Où est passé ton sourire, Ra ? "


Murmure une voix dans mon dos.



Ma sueur devient glace sur ma peau. Ma poitrine devient lave en fusion. Tout se brouille. Tout s’éteint.

Kitah, Alsham… je suis désolée. "
Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Aline:


Elle repassait en boucle cet instant dans sa tête, les tentacules qui s'agrippaient à l'Elysée et menaçait de lui trancher les ailes. Ses amis et compagnons qui luttaient contre cette menace de toutes leur forces, le cri déchirant de l'Hérésiarque.


Et puis plus rien, le silence, le vide . . .

. . . La chute.




On ne vit pas Aline à la Rose pendant plusieurs jours après leur combat contre l'Hérésiarque d'Ori, si ce n'est que lors de rares passages ou elle filait aussi vite qu'elle était venue, apparemment pour rapatrier du matériel.
L'Elysée était désormais coincé à Ori le temps de le remettre à sa place, dans les nuages, et son pilote ne savait plus ou donner de la tête. Mais fort heureusement elle pouvait compter sur les habitants de l'archipel, tous aussi enjoués qu'elle de faire revivre "L'Oiseau de fer".




En parlant de nuages, Aline était aussi sur le sien le temps des rares pauses qu'elle s'offrait. Les Héritiers de la Septième Aube et Sharlayan ont réussis l'impossible et sont revenus sains et sauf d'un voyage aux confins de l'univers. La voute étoilée n'étaient plus une barrière maintenant ...


...Mais un nouveau défi à relever pour elle.


Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par B'rume:

Une bonne chose de faite... voilà ce que pense B'rume après être revenu d'Ori non sans gardé une certaine rancœur sur le fait que l'Elysée n'était pas armé...mais quand même déçu que ce dernier ait été endommagé.
Malgré ses affaires personnelles a préparer, elle aura chercher des canons susceptible d'être utilisé sur l'aéronef, tenant au courant Aline afin qu'elle puisse réfléchir à l'installation ou l'adaptation des pièces.
Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Maelle:

Le départ pour l'ultime combat avait plutôt bien commencé. Ils étaient nombreux à avoir répondu présent, des alliés de la Compagnie s'étaient même joints à eux pour le départ en aéronef. Numeria appréciait les voyages aériens, même si le vaisseau de la Rose des Vents ressemblait davantage à une barque volante pour elle.

Quelques heures plus tard, la réalité rattrapa la blonde : l'hérésiarque se tenait dans un lagon de l'archipel d'Ori, acculé. Une immense masse de fureur prise en étau entre un dragon et des forces armées au sol. Et comme elle s'y était attendue, le vaisseau aérien fut aussi pris pour cible par le monstre. Malgré les assauts victorieux de ses camarades qui repoussèrent les tentacules de l'immonde bête, l'Elysée finit par s'écraser. Les membres de l'escouade n'eurent d'autre choix que de continuer le combat au sol.

Sa potion de courage filant dans ses veines, Numeria se démenait comme elle pouvait, galvanisée par la sensation sans cesse grisante de sentir l'action de la magie curative refermer ses plaies aussi vite qu'elles s'ouvraient. Elle luttait aux côtés de ses compagnons, déterminée à faire tomber l'abomination et libérer l'archipel. Enfin, après une lutte longue et éprouvante, l'hérésiarque Khaialulu tomba et disparut dans un nuage sombre.

La Garlemaldaise préféra s'éclipser rapidement, laissant les réjouissances à ceux qui voulaient en profiter. Elle rêvait plutôt de quelques vacances : pour une première affectation au sein de la Rose des Vents, l'apocalypse s'était révélée particulièrement épuisante et elle voulait se reposer. Dormir au moins trois ou quatre soleils.
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C'est ce qu'elle aurait fait, dans le meilleur des mondes. Mais le repos n'était pas à l'ordre du jour.

Numeria fut tirée de son sommeil aux aurores. Elle se redressa pour tourner son attention vers l'origine du bruit. Quelqu'un tambourinait à la porte de sa chambre d'auberge.


-Numeria, ouvre ! Je sais que t'es là !
-...Qui c'est ?
-C'est moi, Lalano ! Ouvre-moi !


La blonde considéra la porte, puis ses vêtements. Puis de nouveau la porte avant de se recoucher.

-Ca attendra. Je suis fatiguée, je veux dormir.
-Tu dormiras plus tard, bon sang ! C'est important ! Ouvre !


La jeune femme soupira et quitta mollement son lit. Elle tendit sa main vers une coule qu'elle attrapa pour l'enfiler. Ce vêtement rustique était malgré tout pratique et permettrait que son impatiente camarade ne la voit pas en tenue de nuit alors qu'elle lui ouvrait.

La porte donna sur une lalafelle aux couettes rousses, vêtue d'une longue robe de mage et équipée d'un bâton orné d'une améthyste. La petite occultiste posa son regard inquiet sur Numeria.


-Ca a recommencé...
L'épéiste baissa les yeux vers la petite personne aux oreilles pointues.

-Des victimes ?
-Trois, dont une lame de cuivre.
-Attends-moi. Je m'équipe et j'arrive. La réponse de l'occultiste fut accueillie par une porte violemment fermée. A l'intérieur de la chambre, Numeria bouillonnait.[/i]

[b]Puisque l'apocalypse n'est pas foutue d'apporter une once de positif dans l'histoire, c'est moi qui vais m'en charger.
Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Luka:


L'absence de son au moment où le corps immonde et gigantesque de Kaihalulu s'effondra au sol plongea l'esprit du gardien dans une bulle de clarté.

Ce silence, c'était bien la fin d'un acte. Golmorre brûlait encore dans ses souvenirs, elle n'avait jamais cessé de se consumer, jusqu'à cet instant précis. Il voyait les flammes terminer d'engloutir complètement la jungle dans sa mémoire, pour laisser s'enchaîner toutes les étapes qui l'ont finalement mené jusqu'ici. La fuite, l'arrivée à Radz-at-Han, l'accoutumance difficile avec la culture humaine, jusqu'à apparaître à la fenêtre de cette ordonnatrice aux yeux porteurs d'un espoir entouré de profondes désillusions.

"Luka, on... On a réussi ?"

Sorti de sa torpeur par la seule voix qui ne lui donnait pas envie de disparaître à la cime des arbres, il cessait enfin d'être aveuglé par des images du passé pour contempler ce qu'offrait le présent. Sur le sol de cendres laissé par le brasier qui avait dévoré le monde, ils venaient de planter une graine tenace. Un parasite qui se nourrit de la moindre chance de victoire. Par l'effort commun, sans avoir besoin de Vert-Mot, seulement liés par une inflexible volonté de protéger ce qui leur est cher, ils avaient rétabli l'Équilibre.

Les mots hésitants de Lhei furent suivis de diverses exclamations de joie tout autour qui ne laissaient pas de place au doute. Voilà donc le meilleur des humains.

Évidemment, Luka ne prendrait pas part aux festivités. Préférant rester sur la plage de l'affrontement, il arpenta les contours du lagon en observant les allers-retours des équipes chargées d'évacuer les derniers défunts et blessés. Ici, les choses étaient nettement plus réalistes qu'autour d'un feu de joie. Ici, le Fils du Torrent pouvait porter un regard plus mesuré vers l'avenir, et comprendre sa place dans les prochaines luttes à venir.

Les chevilles baignées dans l'écume, il avait le museau levé en direction de Mère-Lune. Son visage pensif paraissait calme, ses paupières fendant ses iris blancs avec flegme. L'astre était différent cette nuit-là, mais Luka connaissait bien ce phénomène. Couvé par la lumière de sa divinité, il ferma finalement les yeux en gardant le menton tendu. Alors, au même rythme que celui des vagues, de nouvelles visions s'invitaient dans l'esprit de la sentinelle. Maudit par sa clairvoyance énigmatique, il était frappé par une infinité de futurs sans être apte à faire le tri.

Puis, une étincelle. Plissant le nez, il refusa de laisser plus longtemps ce don jouer avec ses sens. Le regard courroucé il revenait fixer la Lune, bien plus éveillé cette fois. Dans l'intimité de cette soirée, Luka avait fait un choix. Il ne se soucierait plus de l'avenir qu'on lui promet, déjà victime de ces mirages par le passé, il avait décidé...

Qu'il le façonnerait lui-même.
Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Revna:

Alors que le monstre tentaculaire s'effondre, le viera se tient la chevelure trempée par un mélange de sueur et d'eau saline, contemplant le spectacle de la chute d'un géant. Le regard perdu vers le sable emplit d'eau, il constate le passage de plusieurs gouttes de sangs qui témoignent que cette victoire possède également son lot de frustration. Comme le reste.

Un rapide regard sur les autres compagnons, ici et là, le rassure, ne serait-ce que de constater qu'ici, aucun allié n'a finit par trépasser. L'apocalypse lui avait pris déjà bien assez d'amis à son goût, d'autant plus que l'anxiété frappait déjà à sa porte de manière régulière.[/justify]

"[color=#2360dd]Grâce à cela, Victoria pourra vivre"




Des mots qui résonnent inlassablement dans sa tête, à toute heure de la journée, et même, ce alors que l'adrénaline circule à plein régime dans ses veines après avoir affronté ce monstre gigantesque tentaculaire.

Lui, alors qu'il y a plusieurs lunes de cela devait faire en sorte d'avoir assez de responsabilités pour devenir important et être en réalité une carte prête à partir d'un immense château de cartes. Se retrouve à crouler sous ces mêmes responsabilités, maintenant qu'il n'a plus d'intérêts de le faire, hormis, ne serait-ce que respecter ses propres valeurs, celles qui lui sont propres. Qu'importe la sentence, il avait bien fait d'avouer la vérité sur son recrutement, et ça, rien ne pouvait lui retirer cette pensée. Était-ce ça d'avoir une famille..? Crouler sous des responsabilités anxiogènes, mais avec un plaisir certain d'appartenance ? Le veena devait encore apprendre la signification de ces sentiments tout comme de ces univers qu'il découvre à petit pas, bien loin de pouvoir comparer cela à la famille qui l'avait pourtant bien vu grandir et devenir l'homme qu'il est aujourd'hui.

Le viera marche lentement d'un pas seul, après avoir souri à ses amis pour partir se reposer, en direction de Vaanama et surtout de la TriumVarat, alors que d'autres mots viennent perturber ses pensées, les paroles d'un mentor à la voix féminine.


"Un jour, tu comprendras pourquoi tu te bats, et tu ne le comprendras que lorsque tu auras réfléchi au vrai sens des responsabilités. Lorsque tu ne seras plus un moins-que-rien attiré par la reconnaissance."




L'alchimiste finira sa journée auprès des trois dirigeantes de Vaanama avec qui, il entretient une relation très proche, après avoir profité de son passage pour faire, à nouveau, un énième état des lieux de la revitalisation alchimique de leurs terres. Sa tâche accomplie, il ira chercher le réconfort dans leurs bras et la gaieté du peuple Vaanamien.

Mais, il ne fallait pas trop se complaire dans l'oisiveté... Les responsabilités sonneront son réveil. Il faut s'occuper de Victoria.


~~~

Pendant ce temps...





Une femme gracieuse et belle, une longue chevelure d'ébène, et des tissus amples et légers qui recouvrent les parties les plus élégantes et généreuses de son corps marche d'un pas lent et serein au milieu de couloir pourtant sombre. Un bébé dans les bras, un sourire sur les lèvres, une voix chantante et rassurante. Alors qu'elle prononcera des mots acerbes, qui résonnent d'une légère jalousie.


"Je n'aime pas cette fille... Mais ne t'en fais pas ma petite Aisha.. Tu resteras avec maman pour toujours..."[/center]



Au-dessus de sa tête, à plusieurs étages de là, une viera accoudée sur son bureau, qui regarde deux hommes... Enfin... Un homme et une chose étrange, qui ne ressemble à nul pareil. Un monstre à la fois élégant et inquiétant, mais qui n'inspire aucune crainte aux personnes présentes. Un silence pesant est installé et se fait interrompre par l'intervention de ladite Viera.



"Altan, tu vas t'occuper de la récupération de reliques avec Asmodée.. Et toi..." Dit-elle d'une voix portée vers le monstre inquiétant "...tu vas donc t'occuper de la Rose des Vents. Je crains que Sofia ne parvienne pas à convaincre cette compagnie de ne pas se mêler de mes affaires."




Lentement, alors que les hommes acquiescent, la veena repousse son fauteuil pour se diriger vers une grande baie vitrée qui donne la vue sur la cour d'un immense orphelinat.



"Je te prouverais, mon petit Alastor, que je gagnerais mon pari. N'ai crainte mon enfant... Je serais assez généreuse pour tenter malgré tout d'exaucer ton rêve, si mon sort fonctionne au passage. Car, j'aime tous mes enfants, même ceux qui échouent."





Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Bertefant:


Maman,

Voilà bien des années que je ne vous ai pas écrit de lettre. Vous avez dû terriblement vous inquiéter, mais ne vous en faite donc pas, je vais bien. Pour être même tout à fait honnête, je crois que je ne me suis jamais autant senti heureux depuis ces soixante dernières années.

J'ai enfin écouté votre conseil, m'ouvrir au monde qui m'entoure, découvrir sa fugacité et apprendre à connaître son peuple. Je sais pertinemment ce que vous allez me dire, que ce n'est pas trop tôt ! Je le sais bien, maman, vous me l'avez répété tant et tant de fois. Mais je vais vous répéter alors ce que dit toujours papa. Mieux vaut tard que jamais. Sans oublier l'adage de ce cher Honorable Montichaigne, seul l'imbécile ne change pas d'avis.

Je tourne autour du pot et je vous fais languir, je le sais, mais vous adorez ça. J'ai rejoint une Compagnie Libre Eorzéenne. Impressionnant, n'est-ce pas ?

Je sais que vous êtes surprise de cette annonce, et je pense que je suis moi-même encore surpris de ma décision. Et pourtant, elle est indubitable. Je crois bien n'avoir jamais vécu une telle expérience depuis mon départ de notre belle cité.

Vous souhaitez en savoir plus, n'est ce pas ? Je vous connais par cœur ! Par où puis-je bien commencer...

Mes nouveaux compagnons. C'est un bon point de départ. Il y a tant à dire que ce papier à lettre ne suffirait pas, je me dois de vous le résumer. J'ai affaire à un véritable brassage culturel. Tant de personnes hors du commun, aux origines et aux expériences plus différentes les unes que les autres. Et pourtant. Les voilà tous réunis autour d'une même bannière, d'un même objectif, d'une même foi d'une même... famille. C'est bien là le terme. J'ai été accueilli avec tant de bienveillance, tant de chaleur et de générosité. Ne soyez pas jalouse, maman. Vous savez que vous êtes irremplaçable à mes yeux, mais vous savez ce que l'on dit. Il y a la famille du sang et celle que l'on choisit. Et je pense que je l'ai finalement trouvé. Des gens simples, affectueux, accueillant, qui vous accepte tel que vous êtes réellement. Je peux être moi-même, celui que j'ai toujours voulu être, après toutes ces années. Et personne ne viendra m'en empêcher.

J'ai perdu ce sentiment de solitude qui occupait mon cœur.

Il m'a valu l'expérience de faire ma première aventure à leurs côtés. Et pas des moindres. Vaincre un hérésiarque ! Vous imaginez, n'est-ce pas ?
Je n'ai jamais eu autant d'adrénaline qui a parcouru mon corps tout entier. Et mon serment n'as jamais été aussi distinct dans mon esprit. J'ai donné tout mon corps, tout mon être pour protéger ces nouveaux compagnons. Car je peux voir en chacun d'entre eux un frère, une sœur, un fils, une fille, un membre de ma nouvelle famille ! Et jamais je ne me permettrais de faiblir face à l'adversité. Car c'est à eux que je dois ce nouveau bonheur. Nous sommes revenus tous sains et saufs, ne vous en faites pas. Ce n'était pas une mince affaire, cela dit. L'adversaire était coriace, titanesque même. Mais chacun d’entre eux a su montrer le meilleur de soi-même et ensemble, nous avons vaincu.

Je m'étale beaucoup, je sais. Mais j'avais tant à vous dire. Pour clôturer, les gens y sont agréables, les installations plaisantes à vivre et complète. Et les événements qu'ils organisent sont grandioses et respirent la joie de vivre.

Je dois maintenant vous quitter, jusqu'à la prochaine lettre. Embrassez papa pour moi, j'ai dû lui manquer et l'inquiéter.

À bientôt maman.





Quelques larmes auront été déposées, involontairement, sur le papier. La lettre rejoindra ensuite son enveloppe avant d'être scellée, puis glisser dans un bouquet de fleurs. Après plusieurs longues minutes de marche, ce dernier aura été déposé par Bertefant sur la sépulture de la famille Glaciemcorde, dans un silence plus que religieux.
Le Chat Il y a 10 mois et 2 jours
Par Lenore:






Lorsqu'ils se réveillèrent ce matin-là, certains pleurèrent de joie, d'autres profitèrent de la douceur de leur matelas avec un sentiment de légèreté qu'ils n'avaient plus ressenti depuis au moins une année entière, à l'apparition des Tours de l'Apocalypse. Plus légers, plus sereins, ce poids qu'ils endossèrent constamment sur les épaules s'était évaporé au profit d'une nouvelle aube qui s'annonçait désormais lumineuse.

Toute la nuit durant médecins et infirmiers avaient oeuvré pour soigner leurs camarades blessés jusqu'à s'écrouler le sourire aux lèvres, épuisés par les efforts mais heureux de pouvoir se dire que c'était enfin fini. A l'heure où les premiers rayons du soleil annonçaient une belle journée, ce fut dans le silence qu'ils rentrèrent à la Rose des Vents depuis l'éthérite à l'Arche de Tuhei. Nulle discussion, ni discours, si ce n'était la joie et l'espoir dans leur regard, ne pouvait leur donner autant de baume au coeur. En sachant un avenir plus radieux, leurs blessures leur paraissaient tout de suite moins douloureuses et le moral de la compagnie n'avait jamais connu pareil enchantement. Oui, ils étaient silencieux, mais leur silence laissait parler leur quiétude durement acquise qu'ils savouraient désormais à chaque instant, par des étreintes, des baisers ou encore autour d'un bon repas bien chaud spécialement préparé pour leur retour.
Le monde sauvé, c'était comme si la vie reprenait son cours dans le nouveau hall de la compagnie. V'ren, toujours aussi maladroit, avait fait tomber la caisse rempli d’assaisonnement pour se ruer sur ses champions et les acclamer. Sharp le roegadyn, lui, étirait un sourire faible, creusant ses joues de cinquantenaire qu'il était alors qu'il réparait tout juste l'horloge de la salle de réunion. Quant à M'ily, cette petite blondinette exemplaire et pleine de vie, elle n'avait pas tardé à rejoindre les membres de la Rose des Vents avec en main une lettre très spéciale.
"Madame de Riverhood nous a contacté, elle est à Sharlayan !




A l'attention de toute la Rose,

Je n'ai jamais douté un seul instant de votre réussite. J'ai suivi de près votre bataille grâce à Brienne qui m'assiste de plus en plus à Sharlayan afin que je puisse passer mes examens à l'Académie de Magie - nous avons tout vu.
Kaihalulu était l'incarnation de notre mal à nous, de notre désespoir. Je suis sûre et certaine qu'Alice et Dorian auraient été fier de vous, ce dernier aurait même sûrement pleuré de vous voir tous unis contre l'engeance du désespoir le plus pur. A mon tour de vous féliciter, tous autant que vous êtes, recrues et aventuriers, alliés et partenaires, vous avez tous fait du bon travail et je me languis de connaître vos impressions personnelles.

Demain peut commencer, nous avons de nombreux projets à poursuivre comme de nombreuses affaires à terminer également avant de pouvoir pleinement briller. La Rose des Vents reprend ses animations à la Coupe dès ce soir, vous pourrez vous y reposer et apprécier les mélodies de ma dame de compagnie, votre amie, Anaëlle. Lorsque nous aurons terminé avec toutes nos affaires en cours, alors je vous convoquerai afin que je puisse vous donner les directions prochaines à suivre quant à cette idée d'arche pour la Rose que j'ai depuis de nombreuses lunes désormais et qui peut enfin se concrétiser aujourd'hui.

Vous êtes grands, vous êtes forts. Défenseurs de l'Équilibre, vous avez fait votre travail, mais il n'est pas fini. A nous désormais de le rebâtir et le maintenir.

Mille voies, un Équilibre.


Lenore de Riverhood
Ordonnatrice de la Rose des Vents

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