Apocalypse I - Le Pacte de la Vérité
Lyssie
Il y a 10 mois et 3 jours
[justify]"Tu as entendu la nouvelle du Conseil ?
- Tu n'arrêtes pas hein... Quand t'es lancé, il m'est impossible de t'arrêter."
Des bibliothèques, il y en avait plein à Sharlayan, mais celle-ci devait être la plus grande d'entre elles. La lumière incandescente de l'astre solaire perforait les vitraux de cristal pour s'écraser contre les nombreuses parois faites d'ouvrages et de recueils de savoir qui elles-même coupaient l'endroit en cinq grandes avenues, jusqu'à refléter la montre stellaire d'Almaux, en plein archivage avec son collègue un peu trop bavard, Trusheaux. Il n'y avait pas plus pipelet que Trusheaux, grand admirateur du conseil des sages qui avoisinait la centaine de membres aujourd'hui.
"Non mais écoute ! Il paraîtrait que le monde court à sa perte, au bord de l'extinction ! Le grand Fourchenault Leveilleur serait...
- Je vois que l'on entretient encore son oisiveté."
Une voix impétueuse et intransigeante dans leur dos fit bondir les deux jeunes élézens à l'opposé dans un cri d'effroi. Trusheaux tint son coeur en reprenant son souffle, tandis qu'Almaux soupira longuement sous le regard désapprobateur de leur supérieure.
"Pardon, madame Paselle.
- Allez plutôt me chercher ce livre-ci."
De son sac en bandoulière sortit une note soigneusement pliée en quatre que la grande élezenne aux cheveux clairs tendit à ses cadets. Sans plus attendre, ils s'activèrent à vadrouiller dans le labyrinthe de la grande bibliothèque pour revenir avec un livre, bien plus fin que l'on pouvait se l'imaginer. Cela devait même être le plus fin qu'il soit, sous le regard surpris de Trusheaux qui avait pour habitude de se tuer le dos à porter des ouvrages bien plus conséquent.
La grande élézenne partit avec ce qu'elle convoitait sans faire plus d'histoire. Quoi que pouvait être la signification de ce livre, la menace d'une apocalypse prochaine ne rassurait pas Trusheaux, pas plus qu'Almaux qui dissimulait bien mieux ses émotions. Bien sûr, ils avaient bien plus de choses à penser, sachant qu'ils avaient un objectif bien plus important que l'effondrement de la planète...mais tout de même.
Fallait-il forcément le laisser de côté ?
Lyssie
Il y a 10 mois et 3 jours
@NLSN
Le temps s'est arrêté dans la salle de réunion de la Rose des Vents. Le regard posé sur l'Ordonnatrice dont les lèvres continuent à bouger sans qu'il n'en distingue les mots articulés, l'esprit de Dorian s'est absenté. Les deux sphères verdoyantes de ses yeux lorgnent les traits du visage de la Vicomtesse avec une extrême minutie et une tendre inquiétude. Alors que toute la table s'évertue à établir des plans et à préparer une réponse à l'avenir funeste dévoilé par la cantatrice, le métis réapprend chaque détail qui compose cette fresque qu'il admire tant, comme s'il s'agissait du tout premier regard.
Depuis combien de temps n'avait-elle plus fait montre de bonheur ? Combien de temps ? Combien de temps restait-il avant l'apocalypse annoncée ?
Le cœur broyé, la gorge écrasée. Qu'avait-il accompli, en vingt-trois ans de vie, qui puisse suffire à lui faire accepter ce sort injuste ? Inacceptable. La perspective de ce futur était inacceptable.
Le vide s'étend, propageant l'angoisse partout dans son estomac. Une tornade de pensées fait se heurter ses craintes les unes contre les autres. Il perd pied, n'ayant plus que cette image d'elle. Il s'accroche, fébrilement, à ce visage atrocement précieux. Le visage d'Ishgard. Une idée si belle, si personnelle. Si égoïste.
À quoi bon ? Pourquoi avait-il fait tout cela, prononcé toutes ces promesses, si tout devait être balayé aussi arbitrairement ? Pourquoi s'être battu ? Pourquoi avoir vécu ? Pourquoi avoir souffert, ou aimé ? Il a toujours voulu donner sa vie pour autrui. Mais comment se sacrifier, si personne ne reste pour en profiter ? Qui reste-t-il à sauver ?
Le pessimisme ronge son âme. Père, mère, frères et soeurs apparaissent devant ses yeux dans une lugubre procession. Le vide gagne son cœur.
Mais cette image ne disparaît pas. Ce visage intransigeant, qui n'admet aucun échec. Ces yeux gelés, qui se mélangent soudain aux siens. Deux cristaux qui transpercent bien au-delà de la jade à l'allure perdue, qui bouleversent dans un soudain séisme le cyclone de réflexions morbides du chevalier.
Il reste encore vous, Lenore.
"Belmont." condamne la maîtresse des lieux, de sa voix sèche et autoritaire. Ramené à la réalité, Dorian reprend son souffle, et assène quelques coups de paupières devant ses yeux. Ses pieds retrouvent le sol. Un murmure optimiste parvient à son oreille droite, soufflé par le Vicomte, mais paralysé dans sa progression vers son esprit par les stigmates laissés par le tourbillon pernicieux dans lequel il était plongé. Puis une main se pose sur son épaule gauche, et un conseil paisible lui est offert, susurré par cette guerrière érudite, qui l'intrigue tant.
Ses épaules se relâchent. Il n'était plus seul face au vide. Il ne l'avait jamais été.
Un instant plus tard, sans qu'il n'ait réellement pu se re-concentrer sur la réunion, la conscience du chevalier lui revient petit à petit dans un bureau qui sent les affaires. Confronté au sujet de ce moment d'absence par le Vicomte, l'ishgardais exprime une partie du flot de ses sentiments sous le regard pragmatique et mesuré de l'Aigle. Deux hommes fondamentalement différents, qui parvinrent pourtant à se mettre aisément en accord sur la suite des événements. Peu importe combien le sol pouvait trembler. Peu importe ce que connaîtrait le monde dans les mois ou années à venir, il ne serait pas question de mourir sans se battre.
Après tout, Derek n'avait pas tort. Il pouvait encore choisir la façon dont il partirait.
Depuis combien de temps n'avait-elle plus fait montre de bonheur ? Combien de temps ? Combien de temps restait-il avant l'apocalypse annoncée ?
Le cœur broyé, la gorge écrasée. Qu'avait-il accompli, en vingt-trois ans de vie, qui puisse suffire à lui faire accepter ce sort injuste ? Inacceptable. La perspective de ce futur était inacceptable.
Le vide s'étend, propageant l'angoisse partout dans son estomac. Une tornade de pensées fait se heurter ses craintes les unes contre les autres. Il perd pied, n'ayant plus que cette image d'elle. Il s'accroche, fébrilement, à ce visage atrocement précieux. Le visage d'Ishgard. Une idée si belle, si personnelle. Si égoïste.
À quoi bon ? Pourquoi avait-il fait tout cela, prononcé toutes ces promesses, si tout devait être balayé aussi arbitrairement ? Pourquoi s'être battu ? Pourquoi avoir vécu ? Pourquoi avoir souffert, ou aimé ? Il a toujours voulu donner sa vie pour autrui. Mais comment se sacrifier, si personne ne reste pour en profiter ? Qui reste-t-il à sauver ?
Le pessimisme ronge son âme. Père, mère, frères et soeurs apparaissent devant ses yeux dans une lugubre procession. Le vide gagne son cœur.
Mais cette image ne disparaît pas. Ce visage intransigeant, qui n'admet aucun échec. Ces yeux gelés, qui se mélangent soudain aux siens. Deux cristaux qui transpercent bien au-delà de la jade à l'allure perdue, qui bouleversent dans un soudain séisme le cyclone de réflexions morbides du chevalier.
Il reste encore vous, Lenore.
"Belmont." condamne la maîtresse des lieux, de sa voix sèche et autoritaire. Ramené à la réalité, Dorian reprend son souffle, et assène quelques coups de paupières devant ses yeux. Ses pieds retrouvent le sol. Un murmure optimiste parvient à son oreille droite, soufflé par le Vicomte, mais paralysé dans sa progression vers son esprit par les stigmates laissés par le tourbillon pernicieux dans lequel il était plongé. Puis une main se pose sur son épaule gauche, et un conseil paisible lui est offert, susurré par cette guerrière érudite, qui l'intrigue tant.
Ses épaules se relâchent. Il n'était plus seul face au vide. Il ne l'avait jamais été.
Un instant plus tard, sans qu'il n'ait réellement pu se re-concentrer sur la réunion, la conscience du chevalier lui revient petit à petit dans un bureau qui sent les affaires. Confronté au sujet de ce moment d'absence par le Vicomte, l'ishgardais exprime une partie du flot de ses sentiments sous le regard pragmatique et mesuré de l'Aigle. Deux hommes fondamentalement différents, qui parvinrent pourtant à se mettre aisément en accord sur la suite des événements. Peu importe combien le sol pouvait trembler. Peu importe ce que connaîtrait le monde dans les mois ou années à venir, il ne serait pas question de mourir sans se battre.
Après tout, Derek n'avait pas tort. Il pouvait encore choisir la façon dont il partirait.
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
@Jorelh
Un courrier établissant le rapport de mission d'Amaria destiné à la Sainte Cité a été remis en double exemplaire à la direction afin qu'elle puisse en conserver une trace et avoir connaissance des informations transmises.
[size=5]Troubles à Blanchecarte, premier rapport[/size]
Troisième Lune Ombrale, Douzième Soleil - Septième Ère Astrale, An Quatre.
Objectif : Récupération d’un « illuminé » pour étude au village de Blanchecarte.
En ce jour j’ai été conviée à accompagner les Aventuriers de la Rose des Vents dans leur expédition à Blanchecarte, village des franges orientales du Coerthas occidental, frappé par un mal encore méconnu. Tous ses habitants semblent avoir été soumis à une forme de subjugation que la Rose des Vents nomme « Illumination », terme retenu et dorénavant préféré pour qualifier les victimes de ce mal encore inconnu.
Après un vol d’environ une demi-cloche nous sommes arrivés à l’entrée du petit défilé conduisant au vallon ou se niche ce village conquis par une force inconnue. L'entrée avait été préalablement condamnée lors du dernier passage de la Rose des Vents par Dame Ruuj qui pratiqua une ouverture dans le mur de neige et de glace qu’elle avait alors édifié. De l’autre côté il fut convenu d’envoyer Mademoiselle Aiko Tekiya en éclaireuse afin d’établir la situation dans le village et décider d'un plan d’action avec ses renseignements. Tandis que nous nous tenions prêt à intervenir en retrait du village, elle nous informa que seuls des enfants jouaient sur la place alors que les adultes vaquaient à leurs occupations à l’intérieur des bâtiments. Il fut décidé que nous tenterions de récupérer ces enfants discrètement pour éviter tout affrontement avec la population.
Le Chevalier Dorian Belmont et moi-même nous portâmes au contact des enfants pendant que Dame Ruuj élevait une brume qui nous dissimulait aux regards des adultes. Ce ne fut malheureusement qu’un demi-succès, les enfants inquiétés nous échappèrent alors que nous arrivions à leur hauteur, alertant les adultes qui réagirent avec une promptitude stupéfiante.
Nous nous trouvâmes dès lors engagés dans un corps-à-corps difficile car nous souhaitions éviter les blessés parmi les villageois. Je m’affairais à tenter de maintenir les combattants à distance, supposant que le Chevalier Belmont se focaliserait sur l’objectif et qu’il aurait besoin d’une voie de replis. Dépassés en nombre et attendu que nous nous voulions non létaux, la tâche se révéla particulièrement hasardeuse et bien que je parvins à neutraliser deux adversaires je me vis percée de deux flèches particulièrement bien ajustées aux défauts de l’armure Drachen dont vous m’avez confié la charge ainsi que d’un coup de lame. L’arrivée salvatrice de Dame Ruuj et Monsieur Mako’ta depuis l’arrière garde ainsi que de Mademoiselle Tekiya depuis son poste d’observation nous donna l’avantage du nombre qui nous faisait défaut et permis au Chevalier Belmont de se retirer avec l’objectif. Si j’envisageais pour ma part d’emporter également un adulte que j’estimais une source d’information préférable aux enfants mon état ne me le permettait plus, fort heureusement Dame Ruuj eut la même impulsion et se saisit de l’un des combattants neutralisés.
Notre situation était critique face aux blessures et au nombre de nos adversaires, néanmoins l’intervention de Mademoiselle Tekiya nous aménagea une solution de replis sans plus de violences et nous évita l’usage d’une force létale, ou à défaut, d’une déconvenue potentiellement funeste. Notre éclaireuse parvint à se saisir d’un autre enfant et intima aux villageois de déposer les armes en échange de leur sauvegarde. L’argument fit mouche et le combat cessa. Nous pûmes quitter les lieux sur la promesse de libérer les enfants à la sortie du village. Une dernière flèche fût tirée en direction de Mademoiselle Tekiya mais la mission était un succès. Nulle perte à déplorer ni chez les villageois ni chez la Rose des Vents et nous avons pu ramener avec nous l’un des adultes du village. Grâce au soutien de Monsieur Mako’ta et Dame Ruuj, je pu moi-même m’en sortir sans que mon état ne s’aggrave et mettre en sécurité les précieux biens que vous m’avez confié.
Nous sommes désormais dans l’attente des résultats de l’étude de « l’illuminé » dont je vous tiendrais informés.
Amaria Ryuujinzô
[size=5]Annexe – observations et hypothèses préliminaires :[/size]
Lors de cette opération les observations de Mademoiselle Aiko Tekiya ont fait état du caractère « normal » des activités des « illuminés », les enfants jouant sur la place du village, les adultes occupés aux tâches habituelles de leur vie quotidienne. D’après de précédents rapports et une discussion avec les membres de la Rose des Vents, ils sont soumis à une entité nommée sobrement « Elle », à laquelle ils vouent une loyauté qui confine au fanatisme. Ceci corrobore l’hypothèse d’une forme de Subjugation d’une part et justifie d’autre part la volonté de les épargner tant que nous n’en saurons pas plus. Les modifications, que l’on pourrait qualifier de dégradation, physiques qu’ils ont subi ainsi que l’absence de volonté de nous changer nous-même en « illuminés », en revanche, vont à l’encontre de notre connaissance des subjugués habituels.
Ces personnes ne sont pas des instruments décérébrés et insensibilisés, simplement probablement aveuglés par une forme de manipulation et, en conséquence, des citoyens victimes d’une influence extérieure dont nous avons le devoir de les défaire. Mes propres observations vont également en ce sens. La réaction des parents lorsque nous avons pris en otage les enfants en est une preuve flagrante, hostilité, négociation, inquiétude, colère, panique. Ces réactions appartiennent à un registre de sentiments bien trop « humains » pour être ignorées. J’estime qu’une exacerbation de certaines tendances communautaires explique leur agressivité à l’heure actuelle. Ces personnes semblent vivre comme une agression toute intrusion au sein de leur communauté et leur craintivité les pousse à réagir de façons violente avant toute considération de négociation, nous avons cependant prouvé qu’avec les bons leviers il est possible de se faire entendre.
Une seconde note est jointe aux plis, en un seul exemplaire.
[size=5]Complément à l’intention privée et exclusive de la Rose des Vents :[/size]
L’intervention d’Aiko a provoqué une scission momentanée dans le groupe et une rupture de notre cohésion qui, fort heureusement, n’a pas eu les conséquences désastreuses qu’elle aurait pu avoir en d’autres circonstances.
Messieurs Belmont et Riverhood se trouvant en désaccord avec la méthode employée eurent comme première impulsion de se retourner contre notre compagne pour manifester leur désaccord et la menacer de représailles si elle mettait ses menaces à exécution. Cette fracture à un moment aussi critique aurait pu se solder par l’échec de la mission, des blessures graves voir le décès de l’un d’entre nous. Si Monsieur Riverhood a rapidement fait cesser cette dissension ce ne fut pas le cas de Monsieur Belmont.
Il ne s’agit pas ici de blâmer qui que ce soit, je n’ai moi-même pas brillé par ma compétence et les blessures reçues, probablement suite à de mauvais choix, ont contraint mes compagnons à me porter secours alors qu’ils auraient pu être plus efficaces dans la réalisation de l’objectif. J’attire simplement l’attention sur un point qui pourrait à l’avenir se révéler problématique, voir fatal.
Il m’apparait à la lumière de cette expérience que ces divergences de méthode et d’éthique devraient être traitées par la Compagnie en dehors des missions afin de s’assurer de l’équilibre psychique de chacun, d’une part, et de gommer ces désaccords par l’établissement d’une charte de conduite communément acceptée d’autre part. Quoiqu’il en soit, ces désaccords ne devraient jamais être réglés dans l’action, de manière à prioriser la sécurité de nos compagnons, mais faire l’objet d’un debriefing personnel afin de trouver des réponses adaptées aux problèmes rencontrés.
Je compte m’entretenir avec Monsieur Belmont afin de partager avec lui mes sentiments à ce sujet et recevoir les siens dans l’espoir que cette compréhension mutuelle nous permette une meilleur collaboration à l’avenir, en termes d’efficacité comme de confiance.
En outre la brume élevée par Ruuj qui nous fut bénéfique en général semble avoir grandement affecté la capacité de Monsieur Riverhood à nous porter assistance. Peut-être des séances de discussion théoriques et de mise en pratiques communes permettraient-elles de palier à ces nuisances fortuites en améliorant la synergie de groupe.
Amaria Ryuujinzô
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
@Kin
Rapport de mission : Récupération d'un illuminé
Membres de l'expédition : Derek de Riverhood, Dorian Belmont, Ruuj, Aiko Tekiya, Mako'ta Gendhalam Ryuujinzo
Statut de la mission : Réussite
Notes :
Malgré un objectif atteint, la mission dans son déroulement est loin d'être un succès. Une incompréhension sur l'approche même de la capture a transformé une infiltration et une action éclaire en un combat complet contre la totalité du village, faisant prendre des risques totalement inutiles pour l'ensemble de l'équipe. Nous avons eu à faire face à plusieurs types d'armes. Haches, flèches et arcs tirés depuis les maisons, les enfants qui étaient la cible principale de la capture, n'ont pas opposé de résistance réelle mais ont tenté de fuir. La stratégie est à revoir fortement.
L'absence quasi totale de cohésion et de communication a mené à un triple enlèvement, nécessitant de relâcher deux des trois capturés dont un post-mission par moi même. Dorian Belmont a fait preuve d'une absence de sang froid totalement inacceptable dans une mission de ce genre, et sera convoqué par la direction afin de s'assurer qu'un tel emportement n'ai plus jamais lieu sur le terrain. Je ne qualifierai pas cette mission de réussite, étant le fiasco qu'a réclamé cette capture.
Derek de Riverhood
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
@Loutre
Allongée en travers de la table, non loin de la place qu'elle avait pendant la réunion elle profitait des instants de calmes pour revivre les dires de la grande ordonnatrice. Il était question de vision, de futur, d'avenir... La Grande Ordonnatrice elle aussi, lisait-elle dans les gils, les blanc de poulet ou encore le marc de café ? Elle ne l'imaginait pas lire les lignes de la main contre quelques piécettes. Laissant le bras tomber dans le vide que la table laissait à son coté, elle avait l'allure sereine et désinvolte de ceux qui font face, sinon par convictions, par manque de choix. Tour de l'Apocalypse, Garlemaldais, Subjugés. Ces choses étaient des missions et des objectifs tactiques, techniques. Ils seraient traités avec la même froide et impitoyable logique qui lui incombe d'avoir dans ses missions. Si le monde va à sa perte, si la fin des jours est proches alors il faudrait pouvoir trancher dans le vif sans la moindre hésitation. |
Bientôt elle recevrait ses ordres. L'enfant soldat avait bien grandit, elle était désormais libre d'agir pour le bien du seigneurs en suivant les ordres de ses conseillers. Elle est la lame de l'orient, l'ombre farouche qui défend l'honneur de son pays depuis les ombres du secret. Elle serait une nouvelle fois la lame des siens contre l'ennemi se dressant depuis la surface. Elle laissera la grande Ordonnatrice, Anaelle ou encore Belmont faire les belles paroles. Elle s'occupera des « Détails » dont personne ne se soucie quand la victoire est en jeu.
Peut-être qu'ainsi allongée sur la table, si un charmant Xaela chef de tribut ouvrait la porte...Peut-être l'enleverait-il pour la faire sienne en la conduisant dans les steppes loin de toutes l'agitation de l'apocalypse ? Il n'y avait pas de Xaela à la Rose des Vents.
Dommage.
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
[justify]Les cris interminables auraient pu résonner parmi toute la Rose des Vents si les murs de la salle d'exorcisme n'étaient pas aussi épais. L'illuminé capturé il y avait quelques soleils à peine n'avaient eu de cesse de s'agiter et de se débattre, même lorsque Sharp lui amenait à manger. Il se sentait acculé, dévasté, pris au piège dans la gueule du loup.
Cela faisait des soleils qu'il croupissait ici sans que personne n'aille le voir pour le moment. Désemparé, dans un autre monde, il était bien seul.
A l'heure du déjeuner, M'ily parcourut toute la Rose pour accrocher au Tableau de Bord une note très importante. Signée de la Grande Ordonnatrice, il fallait désormais passer à l'étape supérieur, ce pourquoi ils avaient tant voulu capturer l'un des illuminés.
[size=5][i]A l'attention des membres de la Rose[/size]
[i]Je vous donne rendez-vous jeudi prochain à 17h30 à la salle de réunion pour discuter de la marche à suivre concernant l'illuminé. Je ne veux aucun retard, auquel cas, nous commencerons sans les retardataires.
Les personnes ayant été en charge de la capture de l'illuminé sont priés de ne pas s'absenter de cette réunion.
Cordialement,
[i][size=5]Lenore de Riverhood[/size]
[i]Grande Ordonnatrice de la Rose des Vents
[i]Grande Ordonnatrice de la Rose des Vents
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
[size=5]Rapport de réunion[/size]
@Aiko
Sujet : L'illuminé
○ Lenore de Riverhood à demandé deux personnes pour l'interrogatoir de l'illuminé actuellement sous bonne garde à la Rose des Vents. Balian Dunval et Sofia Olsen ont été retenu pour interroger le sujet. Il est questionne d'en apprendre autant que possible, tant de ses mots que de l'analyse de son Ether.
○ Revna Mordin & Sofia Olsen s'occuperons également des prélèvements sanguins, ainsi que de l'analyse de ceux-ci à une date différentes du dit interrogatoir.
○ Il faut se renseigner sur « Elle » après du sujet.
○ Balian Dunval s'engage à se renseigner autant que possible sur les subjugés et l'effet de la subjugation sur l'ether avant l'interrogatoir, afin d'avoir plus d'éléments en main.
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
@Shigai
Une lettre parviendra sur le bureau de Dame Lenore à la première heure d’ouverture de la Rose des Vents, le cachet indiquant que son contenu est important.
[size=5]Rapport de l'interrogatoire de l'Illuminé[/size]
Dans la soirée du quinzième jour de la quatrième lune Astrale, Balian Dunval et moi-même, Sofia Olsen, avons effectué l’interrogatoire de l’Illuminé. Malgré les réticences du sujet et son agitation, nous avons pu récolter quelques informations :
Au sujet d’ « Elle » :
- « Elle » ne s’est pas présentée lors de sa venue au village, le sujet n’a pas pu nous donner de prénom ou de nom mais il a pu nous en faire une description physique. Lors de sa venue, cette femme était blonde, avec de très longs cheveux. Elle était vêtue de blanc avec un grand manteau étant donné qu’ils sont dans le Coerthas. Elle portait un voile et un grand chapeau, il n’a pas pu voir ses yeux mais ses lèvres étaient rouges.
- « Elle » n’est venue qu’une fois dans leur village et leur a dit la Vérité. Cette Vérité, c’est l’apocalypse qui est à venir et, comme nous avons pu le voir en nous rendant dans le premier village, les pillards qui atteindront les villages pour leur dérober leurs biens et violenter leurs familles quand tout sera à feu et à sang. Le villageois ne savait pas si « Elle » avait vu tout cela dans une vision, elle le savait tout simplement. « Elle » est au courant de tout.
- « Elle » ne les a pas chargés de propager la Vérité à d’autres communautés, « Elle » doit donc se rendre d’elle-même dans chaque village. « Elle » leur a dit que tout le monde essaiera de trouver leur village comme refuge puis de le saccager. Cette femme est très persuasive puisqu’il n’en doute à aucun moment. « Elle » les a préparés au pire.
Au sujet du villageois :
- Le villageois est victime d’une paranoïa non naturelle, toutes mes tentatives de le rassurer ont été vaines, il est persuadé que tout ce que nous voulons, c’est le torturer et détruire son village. Il ne semble plus avoir son libre arbitre, comme s’il était possédé.
- Balian lui a demandé s’il serait prêt à quitter son village de sa propre volonté si c’était pour aider cette femme, si elle était en danger. Il n’a pas hésité une seconde à affirmer qu’il le ferait, et qu’elle était une personne de confiance, qu’il ressentait une grande loyauté envers elle.
- Balian et moi avons pu sonder son éther chacun de notre côté et nous en sommes arrivés à la même observation : L’éther du sujet est corrompu jusqu’à la moelle, mais nous avons pu observer une autre empreinte éthérée, une empreinte d’éther neutre, au niveau de son cerveau.
Conclusion et propositions :
Après discussion entre nous deux, nous sommes arrivés à la même conclusion : Le sujet est certes corrompu, mais cette empreinte d’éther neutre nous offre l’espoir de pouvoir le libérer de son emprise. Il faut cependant être rapide, l’éther corrompu pourrait absorber cette dernière part d’éther neutre. Il faut que nous fassions la prise de sang et les analyses au plus vite avec Revna avant d’essayer de soigner le villageois. Je tâcherai de me renseigner sur les moyens émergeant pour soigner les subjugués.
Ce ne sera pas une mince affaire de retrouver cette « Elle » vu la description que nous avons, mais il serait peut-être bon de surveiller les villages isolés qui ne sont pas encore sous son emprise.
[size=5]Rapport de l'interrogatoire de l'Illuminé[/size]
Dans la soirée du quinzième jour de la quatrième lune Astrale, Balian Dunval et moi-même, Sofia Olsen, avons effectué l’interrogatoire de l’Illuminé. Malgré les réticences du sujet et son agitation, nous avons pu récolter quelques informations :
Au sujet d’ « Elle » :
- « Elle » ne s’est pas présentée lors de sa venue au village, le sujet n’a pas pu nous donner de prénom ou de nom mais il a pu nous en faire une description physique. Lors de sa venue, cette femme était blonde, avec de très longs cheveux. Elle était vêtue de blanc avec un grand manteau étant donné qu’ils sont dans le Coerthas. Elle portait un voile et un grand chapeau, il n’a pas pu voir ses yeux mais ses lèvres étaient rouges.
- « Elle » n’est venue qu’une fois dans leur village et leur a dit la Vérité. Cette Vérité, c’est l’apocalypse qui est à venir et, comme nous avons pu le voir en nous rendant dans le premier village, les pillards qui atteindront les villages pour leur dérober leurs biens et violenter leurs familles quand tout sera à feu et à sang. Le villageois ne savait pas si « Elle » avait vu tout cela dans une vision, elle le savait tout simplement. « Elle » est au courant de tout.
- « Elle » ne les a pas chargés de propager la Vérité à d’autres communautés, « Elle » doit donc se rendre d’elle-même dans chaque village. « Elle » leur a dit que tout le monde essaiera de trouver leur village comme refuge puis de le saccager. Cette femme est très persuasive puisqu’il n’en doute à aucun moment. « Elle » les a préparés au pire.
Au sujet du villageois :
- Le villageois est victime d’une paranoïa non naturelle, toutes mes tentatives de le rassurer ont été vaines, il est persuadé que tout ce que nous voulons, c’est le torturer et détruire son village. Il ne semble plus avoir son libre arbitre, comme s’il était possédé.
- Balian lui a demandé s’il serait prêt à quitter son village de sa propre volonté si c’était pour aider cette femme, si elle était en danger. Il n’a pas hésité une seconde à affirmer qu’il le ferait, et qu’elle était une personne de confiance, qu’il ressentait une grande loyauté envers elle.
- Balian et moi avons pu sonder son éther chacun de notre côté et nous en sommes arrivés à la même observation : L’éther du sujet est corrompu jusqu’à la moelle, mais nous avons pu observer une autre empreinte éthérée, une empreinte d’éther neutre, au niveau de son cerveau.
Conclusion et propositions :
Après discussion entre nous deux, nous sommes arrivés à la même conclusion : Le sujet est certes corrompu, mais cette empreinte d’éther neutre nous offre l’espoir de pouvoir le libérer de son emprise. Il faut cependant être rapide, l’éther corrompu pourrait absorber cette dernière part d’éther neutre. Il faut que nous fassions la prise de sang et les analyses au plus vite avec Revna avant d’essayer de soigner le villageois. Je tâcherai de me renseigner sur les moyens émergeant pour soigner les subjugués.
Ce ne sera pas une mince affaire de retrouver cette « Elle » vu la description que nous avons, mais il serait peut-être bon de surveiller les villages isolés qui ne sont pas encore sous son emprise.
[i]Sofia Olsen.
Agent de la Rose des Vents.
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
"Comment ça, vous ne les avez pas trouvés...?
- Je suis sincèrement navré, Madame. J'ai déployé toutes les forces que j'avais."
Le soleil ne s'était pas encore couché derrière les cimes froides du Coerthas que dans les hauteurs d'un donjon sans fin, là où la neige se cognait sans arrêt contre les vitraux mais où jamais les oiseaux ne pointaient le bout de leur bec, l'obscurité d'un crépuscule cinglant taillait la silhouette d'une grande dame sur l'ensemble de la pièce et qui engloutissait toute autre forme de vie. Ce n'était pas ce qui manquait pourtant, car retranchés dans chaque coin du donjon se dressait l'ombre de grands chevaliers qui, si on n'y faisait pas attention, n'auraient jamais manifesté leur présence.
Contrairement à l'ambiance lugubre et morose, l'endroit était charmant. La tapisserie semblait refaite, le bureau en acajou venait à peine d'être placé et pas une once de poussière n'osait gâché ce nouveau décor. On vint allumer la cheminée sans plus de cérémonie, forgeant davantage cet aspect chaleureux que la Dame des lieux cherchait tant à retranscrire.
Cette chaleur, on ne la lisait pas dans son regard. Il n'y avait rien de plus vrai que la déception sur son visage à l'égard de celui qui avait plié le genou face à elle. Trahie par le son répété de ses ongles sur le bois de son bureau, son agacement pesait de plus en plus lourd sur les épaules de son vassal. Cela en devenait risible d'être aussi inutile.
"Ils ne doivent pas être très loin, pourtant.
- Et s'ils étaient éparpillés partout dans le monde ?
- Je vois que l'on réfléchit sur l'instant."
Si tant sa voix de velours pouvait faire fondre le coeur de n'importe quel homme tant sa lenteur et sa sensualité transpiraient dans chacun de ses mots, aucune douceur ne pouvait dissimuler la froideur dans sa voix. L'homme devant elle en était pétrifié, sans même qu'elle n'aie à l'élever. En parallèle, ses domestiques à côté restaient neutres, sans ressentir une quelconque pression sur les épaules. L'homme demeurait seul, à sa merci, par la seule force de sa voix. Il implora à genoux, les coudes sur le sol.
"Madame, je.. Je fais déjà tout ce que je peux pour vous, pour réaliser votre rêve.
- Vous n'en faites pas assez. Et vous savez ce que je fais des faibles."
L'homme déglutit, serrant ses gantelets de fer autant par peur que par indignation.
"Ne vous débarrassez pas de moi... Je peux vous être utile, je... Je ferais n'importe quoi. Laissez-moi vous prouver ma valeur à l'égard de votre coeur.
- Qui a parlé de me débarrasser de vous ?"
Un rire sarcastique s'éleva au plafond. Lorsque l'homme redressa la tête, surpris, il trouva la Dame face à lui, un rictus creusant ses joues. Ses longs cheveux de feu ruisselaient sur son buste, couvrant ses multiples bijoux et autres accessoires. Ses yeux, d'un bleu intense, percèrent le regard de son vassal alors qu'il était absorbé par le rouge sang de ses lèvres. Fou, amoureux, il aimait plus que quiconque cette femme, si bien qu'il avait renoncé à un avenir prometteur afin de devenir son plus fidèle chevalier. Mais cela n'avait pas suffit. La Dame plaça ses mains sur ses joues et parla d'une voix aussi lente qu'envoutante. L'homme écarquilla soudainement les yeux.
- Je suis sincèrement navré, Madame. J'ai déployé toutes les forces que j'avais."
Le soleil ne s'était pas encore couché derrière les cimes froides du Coerthas que dans les hauteurs d'un donjon sans fin, là où la neige se cognait sans arrêt contre les vitraux mais où jamais les oiseaux ne pointaient le bout de leur bec, l'obscurité d'un crépuscule cinglant taillait la silhouette d'une grande dame sur l'ensemble de la pièce et qui engloutissait toute autre forme de vie. Ce n'était pas ce qui manquait pourtant, car retranchés dans chaque coin du donjon se dressait l'ombre de grands chevaliers qui, si on n'y faisait pas attention, n'auraient jamais manifesté leur présence.
Contrairement à l'ambiance lugubre et morose, l'endroit était charmant. La tapisserie semblait refaite, le bureau en acajou venait à peine d'être placé et pas une once de poussière n'osait gâché ce nouveau décor. On vint allumer la cheminée sans plus de cérémonie, forgeant davantage cet aspect chaleureux que la Dame des lieux cherchait tant à retranscrire.
Cette chaleur, on ne la lisait pas dans son regard. Il n'y avait rien de plus vrai que la déception sur son visage à l'égard de celui qui avait plié le genou face à elle. Trahie par le son répété de ses ongles sur le bois de son bureau, son agacement pesait de plus en plus lourd sur les épaules de son vassal. Cela en devenait risible d'être aussi inutile.
"Ils ne doivent pas être très loin, pourtant.
- Et s'ils étaient éparpillés partout dans le monde ?
- Je vois que l'on réfléchit sur l'instant."
Si tant sa voix de velours pouvait faire fondre le coeur de n'importe quel homme tant sa lenteur et sa sensualité transpiraient dans chacun de ses mots, aucune douceur ne pouvait dissimuler la froideur dans sa voix. L'homme devant elle en était pétrifié, sans même qu'elle n'aie à l'élever. En parallèle, ses domestiques à côté restaient neutres, sans ressentir une quelconque pression sur les épaules. L'homme demeurait seul, à sa merci, par la seule force de sa voix. Il implora à genoux, les coudes sur le sol.
"Madame, je.. Je fais déjà tout ce que je peux pour vous, pour réaliser votre rêve.
- Vous n'en faites pas assez. Et vous savez ce que je fais des faibles."
L'homme déglutit, serrant ses gantelets de fer autant par peur que par indignation.
"Ne vous débarrassez pas de moi... Je peux vous être utile, je... Je ferais n'importe quoi. Laissez-moi vous prouver ma valeur à l'égard de votre coeur.
- Qui a parlé de me débarrasser de vous ?"
Un rire sarcastique s'éleva au plafond. Lorsque l'homme redressa la tête, surpris, il trouva la Dame face à lui, un rictus creusant ses joues. Ses longs cheveux de feu ruisselaient sur son buste, couvrant ses multiples bijoux et autres accessoires. Ses yeux, d'un bleu intense, percèrent le regard de son vassal alors qu'il était absorbé par le rouge sang de ses lèvres. Fou, amoureux, il aimait plus que quiconque cette femme, si bien qu'il avait renoncé à un avenir prometteur afin de devenir son plus fidèle chevalier. Mais cela n'avait pas suffit. La Dame plaça ses mains sur ses joues et parla d'une voix aussi lente qu'envoutante. L'homme écarquilla soudainement les yeux.
"J'ai entendu dire qu'en gage d'amour, vous vous abandonnerez à la magie noire
et vous collectionnerez les âmes pour en faire vos armes."
Une lueur bleue éclata, brillant au-delà des vitraux du donjon. Elle disparut en une fraction de seconde, ne laissant plus que le silence d'un hiver d'été dans le Coerthas. Un été étrange pour une veille d'apocalypse, comme le son d'un enfant endormi dans les bras de sa mère, le son d'un bien-être qui nous paralyse le corps et qui ne laisse place qu'à une insouciance désabusée.
En parallèle, un groupe restreint de la Rose des Vents venait d'accoster sur l'île du Désespoir, ou voilà le nom qu'il lui avait donné...
Lyssie
Il y a 10 mois et 2 jours
@Kin
Confrontation
Il y a plusieurs choses que Derek déteste. Les inexpérimentés qui se pensent en droit de viser les sommets, les rivaux qui se pensent assez doué pour viser son sommet, les clients qui pensent pouvoir le tromper et le faire dégringoler du sommet ... et les histoires de passé et d'ancêtres qui pensent avoir le pouvoir et le droit de faire irruption dans sa vie. Un sandwich dans la main, qui sûrement ne durera ps longtemps, costume sur les épaules dans un élégant mélange d'or et de rouge, rappel de la richesse et des couleurs de la grande Ul'dah, cravate en place, l'avocat Ul'dien et second de la Rose marche à vive allure dans les grandes et luxurieuses allées de la capitale des déserts du Thanalan, tel un prédateur foulant du pied son territoire. Après quelques rendez-vous avec des clients afin de pleinement vider son agenda et se focaliser sur ce qui devient urgent, il est temps d'aller faire comprendre à ce "passé commun" que Derek n'a aucune attention de lui faire une place dans sa vie future. Les Ishgardais se plaisent à invoquer le nom de leurs ancêtres tel des esprits veillants sur eux, dont il faut écouter la bonne parole. Pour l'Aigle, les ancêtres ne sont que des personnes aux pensées aussi égoïstes que celle d'un esprit vivant aujourd'hui, ayant vécu leur vie dans leur volonté purement personnelle, et à présent mort depuis longtemps. Les ancêtres ne sont que des souvenirs auxquels les esprits les plus faibles s'accrochent pour se donner une raison de vivre. Alors pourquoi viennent-ils l'importuner aujourd'hui ?
Les idées fusent dans son esprit. Ses pensées mouvementées l'isole des bruits alentours, des gloussements des bourgeoises et dames aux décolletés plus que révélateurs, des foules observant avec admiration les danseuses se représenter, des engueulades entre les transporteurs de marchandises et autres hommes d'affaires, des cris des vendeurs de journaux et épices, et de la chaleur habituelle de la capitale. Une image est bien trop présente dans son esprit pour payer attention à quoi que ce soit d'autre. Cette femme faite d'eau, l'appelant, le tirant vers une forêt de laquelle il se serait bien tenu d'approcher. Il a besoin de réponses. Et bien qu'il ait lutté, longuement, pour se convaincre qu'il trouverait ce dont il avait besoin ailleurs que là où il se rend, ce passage à l'île avait finit d'achever ses espoirs, et lui faire voir les choses en face. Ces réponses se trouvent dans dans le lieu qu'il déteste le plus, son héritage familial. Les yeux froncés, il continue sa marche jusqu'à arriver dans des quartiers bien moins aisés de la cité d'or, où, s'il dénotait déjà précédemment par sa prestance, il s'illustre ici par sa simple tenue.
Dans cette ruelle, une population qui, sans être marquée par la pauvreté, évoque un train de vit à mi-mot entre le travail quotidien acharné, et la dépendance des bars et jeux d'argent. Cette population gagnant assez pour vivre de façon correcte au jour le jour, mais qui a cette fâcheuse tendance à se laisser piéger à des jeux d'argents et de micro-pouvoir dont le seul but est de les escroquer, définit et mis en place par des esprits plus intelligents et avide de richesses. Arrivant finalement devant une échoppe présentant divers produits, en majorité des produits importés des territoires hors du Thanalan, Derek s'arrête, une main dans chaque poche. Son regard, froid, condescendant et supérieur, se pose sur une femme, aux traits mâtures mais n'ayant pas perdu sa beauté pour autant, les cheveux blonds, une tenue fine et légère soulignant le sourire qui égaye son visage, le tout donnant une impression de douceur et de gentillesse, un air concentré à sa tâche sur le visage. En sentant l'arrivée d'un "client", la femme redresse son attention vers l'homme, prête à l'accueillir de façon bien chaleureuse, mais très rapidement se paralyse dans une expression de stupeur, et de crainte.
"Salut, maman. T'as deux minutes ?"
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