Elysium

Apocalypse I - Le Pacte de la Vérité

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Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

@Anaelle








L’air était chargé et lourd. Le crépuscule tombait et emportait avec lui les tendres caresses d’un soleil rassurant pour laisser progressivement planer un vent asphyxiant d’insécurité. Rares étaient les fois où Anaëlle put tant se sentir oppressée. Cette fin dont ils portaient, membres de la Rose des Vents, la responsabilité pressait bien davantage sur les épaules fluettes de la hyuroise ce soir-là. L’ambiance était au diapason du décor, c’est-à-dire que certaines étoiles — comme sa Maîtresse — brillaient encore en phare vers lequel se tourner, lorsque d’autres se terraient dans leur armure stellaire et infranchissable. Qu’elle aurait aimé observer les lèvres de Dorian, ne serait-ce qu’un instant pour recouvrer suffisamment de force et braver ce qui les attendaient.
 


Le cœur de la dame de compagnie était serré. Ses mains étaient sensiblement moites et le bout de ses doigts crispé. La sensation de toucher au but était palpable et pourtant si confuse voire absconse. Le pacte de vérité sembla importer pour leurs ancêtres il y a bien longtemps et Anaëlle se remémorait à travers ses cauchemars régulièrement, à s’en réveiller en sueurs, les images fratricides associées d’un air d’antan qu'elle put apercevoir. Devant elle, sa maîtresse et Monsieur discutaient, usant de sarcasme et d’humour douteux pour combler le temps et peut-être se libérer à leur façon de l’étreinte poignante qui lentement se formait.
 


Qu’il pouvait parfois — si ce n’est pour dire que Monsieur était trop souvent odieux — être épuisant. Les remarques de Derek surent rappeler Anaëlle à sa place, alors perdue dans ses pérégrinations de l’esprit, sur un chemin de noirceur et d’inconnu. Elle joignit sagement ses mains, les avant-bras rabattus près de sa poitrine pour arborer une posture humble et obéissante. Elle se devait être un soutien indéfectible pour sa Maîtresse, pour ses compagnons et s’il eut pris volontiers de rétorquer acerbement à l’ul’dien, elle n’en fit rien : le devoir primerait.
 



Peut-être la tension et les raisons qui les emmenèrent à se rapprocher de la tour de l’apocalypse justifièrent l’incapacité de la jeune servante à la tolérance. Elle gonfla les joues et geignit sourdement entre ses dents lorsqu’elle fut prise pour une poupée de porcelaine, un objet de négoce dans une transaction qui ne lui semblait pas justifiée. Nonobstant les conditions de leur odyssée, elle tâcha de se rasséréner et apporter aux membres de l’équipage et de l’expédition un moment de répit en jouant de son violon. Fragile dame de compagnie, demoiselle des arts et des chambres, elle apprenait peu à peu sous l’œil impérieux de sa Maîtresse mais il apparaissait évident qu’elle fut encore loin d’une aventurière aguerrie.
 


Et ce sentiment finit par se manifester davantage lorsqu’arrivée enfin sur l’île qu’elle avait tant rêvé, elle se détacha de quelques pas du groupe expérimentant les ronces protégeant la forêt pour se laisser guider par le chant des oubliés. Mais son don ne lui apporta que souffrance et détresse. Rassemblant tous ses moyens, elle fit à sa demande un premier constat à Lenore. Un charme, une illusion ou une barrière, quoi que ce pût être, une force néfaste et opaque protégeait scrupuleusement l’enceinte des bois. Anaëlle fut alors horrifiée au retour de Dorian qui parvint à s’immiscer quelques instants sous la canopée avant d’en fuir après quelques instants qui passèrent pour une éternité. Elle sombra à genoux au contact de l'ishgardais, le cœur battant.
 


La terreur la prit vivement, stupéfiant Anaëlle qui, comme subjuguée un instant, mêlait curiosité, désir et effroi vers le cœur de ces bois desquels lui apparut une image sordide et impérieuse. Le chant de la sirène, par quel moyen put-elle y résister, si elle n’y céda pas par faiblesse mais par témérité ? C’est la douleur de ses propres doigts fins crispés sur les mains de sa Maîtresse qui la ramenèrent à la réalité, et la force écrasante de Dorian broyant son poignet…
 


Car tout ceci avait nécessairement une signification. Et dès lors, un nouveau casse-tête s’imposa en airain devant elle, devant eux. La dame de compagnie en devint rapidement obsédée. Que voyait-elle et pourquoi ? Sirène ou Dragon ? Qu'incarnait-elle et pourquoi l'image diférait pour chaque héritier du pacte ? Pouvait-elle transgresser l'interdit et braver la vérité ?
Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

@Revna


Accompagnant pour pouvoir mener ses expériences, le viera aura été porté le groupe vers cette funeste destiné dont le dénouement semble aussi obscure que l'ambiance de cette île lugubre et austère. Accompagné de divers produits dont de l'huile isolante, des linkperles, un cobaye vivant du nom de Y23B (Une souris), le veena tenta d'aider et d'être un soutien pour son groupe.

Après une brève négociation, le groupe se sera trouvé sur l'île et l'alchimiste pouvait autant qu'il veut dissimuler ses craintes, l'anxiété et la pression le gagnèrent peu à peu. L'endroit était sombre, beaucoup trop sombre, au point que les quelques silhouettes qu'il pouvait discerner au travers des branches et des ronces finissaient par invoquer des chimères dans l'esprit du scientifique, ce qu'il voyait était-il à chaque fois réel ? Ou alors, rien de plus qu'une illusion ? Même son esprit avisé et réfléchit n'arrivait pas vraiment à résoudre ces énigmes, aussi nébuleuses que sa loyauté envers la grande Ordonnatrice.

Tard, dans la soirée, le Viera aura couché sur papier pour donner les diverses informations recueillies :
-Selon lui, l'aspiration d'éther au sein de la zone est du fait de l'environnement et non d'une aura éthérée. La zone est donc à éviter avec précaution, d'autant plus que dans ce genre de conditions, il est difficile de donner une protection efficace. Il faut donc dissiper l'endroit avant de tenter d'y entrer.

Il aura également fait part des observations concernant le reste du groupe, une hypnotise, quasi-similaire à une subjugation. Mais l'éther ne semblait pas vraiment être le seul facteur responsable de ce comportement. Quelque chose est obligatoirement plus profond que des sorts et des liens éthériques pour pouvoir causer ce genre de phénomène.

--Ci-jointe à ces informations le viera introduira une demande de séjour sur l'île afin de mener des expériences d'une durée de 36 heures, à des fins scientifiques.

Nul doute que le viera a peur, et qu'il est même terriblement effrayé, mais c'est la terreur qui fascine et l'effroi qui pousse à progresser. Plus un mystère est épaissi de questions, et plus l'on en ressort évolué si on le résout. Revna a un rêve et il est prêt à tout pour y parvenir, et ce genre d'enjeux est le défi qu'il n'a pas le droit de refuser, s'il veut pouvoir progresser. Et si jamais il devait mourir, c'était donc qu'il n'était pas destiné à accomplir son rêve.

Même si le lendemain le viera s'est enfermé dans un mutisme inquiétant depuis le lendemain du matin, souhaitant visiblement ne voir absolument personne, sa volonté n'est pas ébranlée pour autant, mais ça, seul lui le sait, et il devra continuer à le prouver.



"Ce sentiment d'impuissance, la crainte d'avoir failli les perdre et d'échouer à les ramener. Je dois m'en inspirer, comme toutes mes autres craintes et faire en sorte que ça n'arrive plus. Sinon, je ne serais jamais digne de leurs amitiés."
Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours


Balian regardait le fond de son verre, il avait besoin de calme, d'être loin de tout et du raffut constant, c'était justement quelque chose qu'un repaire du réseau Corvus lui donnait sans posé la moindre question, levant les yeux vers Ruby et Lucinda de temps à autre alors qu'elles discutaient plus loin.

Il ne pouvait pas s'empêcher de réfléchir à la situation, il ne voulait plus se confier, désabusé des résultats que cela donnait. Mais tout comme Derek lui aussi était agacé à l'idée de devoir réparer les erreurs ou les actes de ses ancêtres. Il était désormais imperméable au doute même si des questions restaient en suspend. Il avait tout de même la très mauvaise sensation de faire un pas en avant pour finalement devoir en faire trois en arrière, ce n'était pas la faute de ses collègues, mais bel et bien celle d'une force totalement inconnue en lien avec de nombreuses lignées de la Rose. L'idée de confronter l'entité à lui tout seul était la solution la plus direct, malgré la tournure des événements il ne pouvait pas être sûr que cette force pouvait être un ennemi ou une menace.

Il n'y avait pas la moindre peur dans son esprit, il voulait résoudre la situation sans mettre en danger celles et ceux qui étaient impliqués dans cette histoire... Peut être qu'il devait accéléré son propre entrainement et recourir à de nouvelles méthodes, de nouveaux sorts, ou peut être même définir une nouvelle approche.

Prenant une dernière gorgée de son whisky, il était décidé à agir pour mieux comprendre la situation, et pourtant malgré toute sa détermination la vision de cette homme à la peau bleutée et translucide ne le quittait pas.




Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

@Kin
[size=5]Rapport d'information : Île[/size]



Rapport faisant suite à divers recherches d'informations supplémentaires conduites par Derek de Riverhood.

Après un énième retour au village de pêcheur, je me suis entretenu avec le dénommé Toturi au sujet des informations connues de l'ïle. Voilà ce qui a pu en être obtenu :

- De nombreux voyageurs et pêcheurs se sont rendus sur l'île, jamais aucun n'est revenu. L'Île est connue pour dévorer ceux qui y pénètrent.
- Informations nouvelles, que nous aurions pu manquer, à l'apparition des tours, les villageois ont entendu un cri venir de l'île. Un cri monstrueux, digne d'une bête. Aucune personne ne s'était aventuré vers l'île ce jour-là.
- Les histoires tournant autour de l'île remontent sur plusieurs générations.


J'ai pu obtenir d'autres informations, au sujet de la maison à l'emblèle de Lys, dernière maison Ishgardaise jusque là inconnue du pacte de la vérité. Voici les informations reçue :

- La maison à l'emblème de Lys est la maison de Lyscendre.
- La maison de Lyscendre est une maison Ishgardaise de noblesse ancienne est assise sur sa position depuis plusieurs siècles.
- La maison est spécialisée dans le commerce et les échanges. L'ouverture d'Ishgard a fortement participté à la prise d'importance et d'influence de cette dernière.



Derek de Riverhood
Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

@Kin


[size=5]Informations complémentaires[/size]


Le baron de la famille de Lyscendre, Desmund de Lyscendre, a perdu sa femme, Arielle de Lyscendre, il y a quelques années. Un artéfact leur a été dérobé. Suivant son instinct, la femme du baron a décidé de partir à la recherche de l'artéfact. Nous ne savons pas si elle a retrouvé cet artéfact ou non, mai cette recherche l'a amené à l'île en Orient, appelée par les de Lyscendre "La Terre Sempiternelle".

La femme du baron a disparu dans l'île et est déclarée comme morte par la sainte cité. Aucune autre information n'a pu être obtenue pour le moment sur cet artéfact. Le baron de la famille invite "cordialement" à se tenir aussi éloigné de l'île que possible.

Malgré le manque d'information concernant le fonctionnement des personnes contrôlées de Blanchecarte, il est possible que la femme du baron ait été touchée par le même mal, potentiellement la subjugation. En dépit des tests précédents de l'usage des méthodes des grandes compagnies contre la subjuguation, je recommande à nos mages, comme présentant précédemment, de se familiariser à ces dernières.
Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

@Revna


[size=6]La science parlera[/size]



Peur, incompréhension, doute. Des émotions qui frappèrent le Viera, mais au demeurant, ces émotions négatives sont souvent suivies de la fascination, le besoin de découvrir et l'engouement. Le Veena a un but qu'il maintient toujours à son cap. C'est son rêve, c'est l'apogée de sa vie et c'est le pourquoi il doit être capable de donner sa vie, qu'importe les risques. Et résoudre cette énigme fait désormais partie des nombreux objectifs qui servent d'obstacles jusqu'au rêve en question.


Les nuits sont parfois agitées, autant par les chimères cauchemardesques de cette île, que par le fait de connaître un mystère qui n'est pas résolu.


C'est donc pour ces raisons que le Viera entreprend une étude de terrain poussée, et il appellera à des personnes de venir avec lui, ceux qui auront le courage de le suivre, sans pour autant cacher sur sa demande que ça sera risqué. Il se revendiquera littéralement comme "Chef d'expédition" et demandera même à avoir autorité, le temps de cette mission afin de mener à bien ces études, et ce, pour une durée de 36 à 48 heures.


Il appellera à plusieurs volontaires.
-Un protecteur
-Une personne pouvant s'occuper de la maintenance d'appareils Magitek.
-Une personne avec des compétences d'éclaireur


Il précisera également ne pas vouloir à cette mission les personnes suivantes :
-Derek
-Dorian
-Balian
-Anaëlle

[size=5]Notes importantes[/size]
♦ Pour y accéder, il faut avoir fait sa carte du Système du Spécialiste au préalable.
♦ Maximum 4 participants.
♦ Avoir accès à l'extension Stormblood jusque Onokoro.




[size=6]Participants[/size]



[list]
  • Revna Mordin (Chef d'expédition)
  • Lenore Riverhood
  • Victor Evans (Chargé de sécurité)
  • Aline Taka (Chargé d'entretien magiteck)
    • Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

    @Anaelle






    Tous les retours chez soi ne sont pas couronnés de chaleur et de joie. Lorsqu'Anaëlle passa le portail du domaine, elle maintint la tête basse. Où naguère les tilleuls brandissaient fièrement leur feuillage ne demeurait plus qu'une terre froide, silencieuse et morte. Franchir le seuil de son foyer revenait à retrouver maintes images qu'elle eut tant affectionné, et avec ces dernières les souvenirs de ses frères. Fut-il question de la bise mordant le peu de sa porcelaine découverte, un frisson gagna sa nuque pour redescendre l'échine dans un instant glacial et peiné. Qu'elle les aimait.

    La jeune héritière leva ses fines menottes, expirant dans une nuage de buée et tendit ses valises au domestique, laissant ce dernier prendre en charge les poids qui occupaient les fins bras de la demoiselle. Avant que les portes de la demeure ne se referment, Anaëlle lança un regard par-dessus son épaule, vers ces espaces de noir et de blanc, comme un grand cimetière honorant le passé. Son père n'eut hélas jamais la force de se détacher des beaux souvenirs et des beaux jours, où le soleil rayonnait, où les éclats de rire résonnaient dans la résidence. Belle époque ; lointaine époque.

    Mais si la jeune de Lacourteil connaissait la tendance de son paternel à s'accrocher au temps passé, elle tint une réflexion qui put peut-être l'encourager. C'était après-tout la raison de sa présence, visiter Monsieur le Baron et prendre connaissance de tous les manuscrits familiaux pouvant remonter la piste du Pacte de Vérité. Les domestiques furent sommés d'embraser le grand foyer du salon, de préparer le thé et rassembler une longue liste de documents et ouvrages méticuleusement notés par Anaëlle. Elle ne laisserait rien au hasard, pas plus qu'elle ne laisserait son cher père sans voix.

    Bientôt, elle devrait se présenter au Manoir de la mesnie Lyscendre et puiser dans son don pour remonter des pistes qui n'appartenait pas au commun des mortels d'explorer ; qu'il lui valut bien des embarras, lorsqu'elle n'eut plus peur de son potentiel, ce furent d'autres démons qui tentèrent de la prendre à parti. Une pensée la traversa lorsqu'elle humecta un index pour consulter les vieilles feuilles entre ses mains. Monsieur Derek cessera-t-il de la détester ? Elle secoua la tête et reporta son attention sur ses affaires.
    Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

    @Anaelle






    Anaëlle réfléchissait intensément dans le bureau de la grande ordonnatrice, assise à sa propre place nonchalamment. Appuyée un coude, elle jouait distraitement avec la plume de son écritoire, passant en revue les dossiers étalés devant elle. La vicomtesse rythmait le cours de leur labeur par le glissement régulier du parchemin. Il n’y avait pas une affaire ni un courrier qu’elle laissait de côté. Et le ronflement régulier du pendule faisait un parfait cavalier pour Lenore, l’un et l’autre battant la mesure pressée du temps.

    Dame de compagnie et Maîtresse discutaient peu lors de ces moments, de longues heures durant à faire montre d’une concentration à toute épreuve. Sporadiquement, la jeune demoiselle veillait à ce que sa dame ne manque de rien. Le thé devait toujours être prêt à servir et chaud. Il leur arrivait d’échanger leurs points de vue sur un sujet mais la vicomtesse rayonnait devant sa suivante en montrant une figure pleine d’assurance et capable de décision. Et si pourtant elle appréciait le calme, Lenore brisa le silence pour intimer à Anaëlle d’approcher.


    « T’es-tu servie de ton don, Anaëlle ?

    — Oui, Maîtresse. J’ai éprouvé l’horreur, la détresse et la douleur de ces gens. L’espoir s’évanouissait alors que ces créatures livides leur apparaissaient pour les démembrer. J’ai senti leur visage se décomposer, se déchirer sous la frayeur et l’abandon alors que le son du craquellement de leurs os résonnait jusqu’à moi.

    Ces visions étaient terrifiantes. Je me suis laissée porter par mes sentiments et j’ai failli un instant. Mais je me suis relevée pour veiller sur mes compagnons et leur apporter les armes nécessaires.

    … Malgré les entraînements, je ne parviens pas toujours à affronter ces images du passé. Je crois que je ne m’y habituerai jamais. »


    Anaëlle incrusta ses émeraudes pétillantes, brûlant d’une volonté inébranlable. Elle était prête à redoubler d’effort et accepter l’éventuelle sanction pour avoir faibli. Mais seul l’hiver impérieux du regard de Lenore suffit. Un battement de cils eut suffi à la vicomtesse pour voiler son soulagement. Sa dame de compagnie était revenue en vie.


    « Nous nous rendrons à l’île du paradis dans une semaine. Assure-toi que chaque personne reçoive son invitation. »


    Et le silence reprit. L’héritière de Lacourteil reprit sa place et ses lectures, comparant différentes cartes et rapports. Elle souriait tendrement en remarquant le nouvel élan de la part de Lenore envers les membres de la compagnie. Face à la dureté des missions et la fatalité d’une apocalypse approchant, il était important de laisser ses hommes s’amuser et créer des souvenirs. Anaëlle poursuivit ses comparaisons jusqu’à tomber sur le brouillon concernant sa discussion avec le baron de Lacourteil et sa visite du manoir de Lyscendre.


    « Père fit la sourde oreille et la bouche muette. Quoi qu’il se soit passé, les lèvres des « Cinq » sont vigoureusement fermées. Pourtant, il a mentionné l’affaire Tryphaniel, le premier chevalier noir… »


    Il ne fallut guère plus que cette pensée pour que la demoiselle se perde aussitôt, quelques souvenirs lui revenant jusqu’à en empourprer ses joues. Son cœur se mit à se battre et sans qu’elle ne s’en rendit compte, une perle saline rigolait le long de sa joue. Le sacrifice noble du chevalier ishgardais la touchait-elle tant ou cette histoire ancienne lui en rappelait-elle une autre ? Elle accueillit discrètement la larme sur son tissu de soie, à l’abri probable du regard de sa Maîtresse, et laissa traîner son attention sur quelques cartes. Ils explorèrent une première île en orient en quête de vérité mais une seconde était à découvrir, non loin des côtes sharlayanaises.


    « D’île en île … Oui, il est temps que nous nous y rendions. »
    Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

    @Shigai
    Une lettre arrivera sur le bureau de Dame Lenore, quatre soleils après la prise de sang de l’Illuminé.

    [size=5]Rapport de la prise de sang de l’Illuminé[/size]



    Dans la soirée du vingt-neuvième jour de la quatrième lune Ombrale, Revna Mordin et moi-même, Sofia Olsen, avons effectué la prise de sang sur l’Illuminé ainsi qu’une tentative de « purification » à l’aide d’un Porxie. Nous avons ensuite analysé le sang du patient.

    La prise de sang :

    Le prélèvement s’est fait non sans mal. Comme à son habitude, l’Illuminé était agité et apeuré de nous voir. Aucun mot ne pouvait le calmer. Alors que je parvenais à gagner sa confiance, au moment où Revna s’est approché pour une première tentative, l’homme est devenu comme fou et s’est agité dans tous les sens. Il hurlait de l’épargner, ne voulant pas se faire piquer et subir « d’immondes expériences ». Nous avons dû avoir recours à la ruse. Je captais l’attention de l’Illuminé en lui parlant sans m’arrêter, lui expliquant pourquoi nous voulions faire ça et Revna le contournait. Il parvint à prélever son sang dans un moment où il semblait être plus calme.

    Suite à la piqûre, le scénario constaté à notre arrivée s’est reproduit une nouvelle fois mais beaucoup plus intensément. Il n’était plus possible de le calmer tant ses hurlements et son agitation étaient forts.

    La « purification » :

    Malgré l’agitation de l’Illuminé, j’ai décidé d’essayer tout de même l’expérience avec Bella (notre Porxie). J’ai suivi scrupuleusement le protocole énoncé par les Héritiers de la Septième Aube : J’ai gorgé Bella d’éther, en quantité suffisante pour la corpulence, l’âge et le niveau de corruption de l’Illuminé avant de lui laisser faire son œuvre.

    Comme prévu, un rayon de lumière brillant de mille couleurs émana du haut de son crâne pour percer celui de l’Illuminé mais… rien se produisit. Après vérification, son éther n’avait pas changé. Il était toujours corrompu, de couleur orange, avec un morceau d’éther neutre dans son cerveau.

    La conclusion de cette tentative est que l’Illuminé n’a pas été subjugué par un primordial. Peut-être que cette marque d’éther neutre est celle d’Elle, comme s’il y avait eu une transfusion.

    Les analyses du sang :

    Aussitôt arrivés dans le laboratoire de Revna, nous avons séparé l’échantillon de sang dans différentes fioles afin de pouvoir effectuer différentes analyses.

    La première nous donna un résultat fort surprenant. Nous étions tous deux formels : L’Illuminé est mort. Il réagit à nos questions, il parle, il démontre une forme d’« humanité » mais son sang est totalement mort. C’est comme si nous faisions face à un zombie.

    Son comportement agressif et paranoïaque peut s’expliquer par le fait que seuls ses fonctions les plus primitives sont encore en fonction. Revna a émis l’hypothèse, suivant une expérience de sa mère, qu’un artefact pouvait être implanté dans l’Illuminé, d’où cette présence d’éther neutre dans le cerveau. Nous n’avons trouvé aucune trace de bactérie pouvant entraîner sa décomposition, comme si son corps avait été « figé » dans le temps ou comme si l’éther neutre dans son cerveau l’empêchait de mourir complètement et le contrôlait.

    [size=5]Conclusion :[/size]

    Pour conclure sur nos observations et analyses, nous pouvons affirmer à cent pour cent que l’Illuminé est déjà quasiment mort. Cette constatation est terrible car il se pourrait que ce soit également le cas pour tous les villages touchés par « Elle ».
    L’éther neutre présent dans son cerveau semble être la seule source de vie qu’il reste en lui, la source qui lui permet de parler, bouger et réagir. Nous ne pouvons connaître sa provenance par les analyses de sang ou les analyses de son éther. Nous ne pouvons affirmer que ce soit une partie de l’éther d’«Elle » ou un artefact implanté dans l’Illuminé. L’une des solutions pour en avoir le cœur net serait, et j’écris cela à contrecœur, la dissection de l’Illuminé.

    Je ne suis pas forcément pour cette solution mais en tant que médecin en chef, si cela doit avoir lieu, je serai présente pour assister Revna. Le choix vous revient.



    Sofia Olsen.
    Agent de terrain et Médecin en chef de la Rose des Vents.
    Lyssie Il y a 10 mois et 2 jours

    @Kin

    [size=5]Information supplémentaire[/size]



    Je me permets d'ajouter quelques mots qui, peut être, pourront apporter pistes et indications dans le cadre de cette affaire. Lorsque j'ai été possédée, j'ai entendu une voix qui m'a parlé, me proposant un marcher après que je me sois saisit de l'objet qui mena à ce qui est arrivé.

    Un homme, du nom du Collectionneur. Ce dernier m'a proposé des pouvoirs pour accomplir ce que je souhaitais, en échange de quoi je devrais aller sur les Terres Sempiternelles afin de récupérer un artéfact. Le Dernier Rêve, comme il l'appelait.

    Junko Ashikaga

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