[Apocalypse III] La Fin des Temps
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Lenore:
Ils étaient venus et avaient écouté avec attention les nouvelles à propos du nouveau Satrape. Il avait promis aux siens, ses sujets, qu'il les protégerait jusqu'à sa mort et qu'il ferait tout pour amoindrir leurs peines, de quoi galvaniser les pauvres thavnairois au coeur de cette apocalypse qui était survenue sans crier gare.
Le discours résonnait étrangement avec les membres de la Rose des Vents qui pansaient encore leurs plaies et les premières pensées allaient indéniablement vers Dorian. Ils espéraient que son corps, quelque part dans la jungle thavnairoise, attendait d'être trouvé et ramené. Il le fallait, même. Tout le monde entendait encore les sanglots déchirant d'Anaëlle suite à l'annonce de la mort de son fiancé, et il était impensable de ne pas lui faire des obsèques digne de ce nom.
Mais l'annonce d'une arche sur la Lune ? Invraisemblable. Lorsque les toges blanches avaient débarqué devant cette foule qui se redressait à peine de leur misère, personne n'imaginerait que la Lune, cette astre lumineux dans le ciel, avait été conçu par Hydaelyn elle-même dans l'espoir d'y migrer son peuple dessus. L'émoi dans la foule fit écho à celui de la Rose des Vents.
"Lâches, souffla tout bas Ruuj.
- Je comprends mieux maintenant pourquoi la Lune put repousser le rayon laser..." songea Karasu.
On ne pouvait pas dire que l'opinion faisait l'unanimité. Au contraire, cela divisa beaucoup dans les rangs de la compagnie, bien qu'une grande partie pensait la même chose que l'Ordonnatrice qui confronta Diana, venue avec le convoi de sharlyanais.
"La Lune, donc ?
- Oui..., sourit légèrement la hyuroise. Moi aussi j'étais choquée au début, mais en réfléchissant... C'est notre meilleure solution. Nous ne pourrons pas repousser l'inévitable.
- Jamais je ne laisserai ma planète derrière moi."
La voix de Lenore était catégorique, on ne l'avait jamais entendu aussi catégorique, surtout pas depuis la triste disparition de Dorian. Les Sharlayanais avaient fomenté cet exode jusqu'à la Lune, ils étaient au courant des tourments de la Terre et ils avaient gardé le silence, se proclamant sauveurs de l'humanité sans même demander l'avis aux dirigeants des Cité-états. En plus d'être des lâches, ils n'étaient pas moins que des profiteurs. Abandonner sa compagnie, ses projets, son avenir et tout ce qu'elle avait bâti jusqu'ici ? Et puis quoi encore !
Au final, l'objectivité ici n'avait pas sa place. Il était temps désormais de répliquer et de se faire entendre. Et tout commence par l'entraide. Revna l'a très bien compris quand il s'était finalement tourné vers deux étranges viéras, bien noirs du peau, aussi noir que la nuit qui n'existait plus à Thavnair depuis l'arrivée de ce ciel rouge. C'était l'occasion pour lui de nouer des liens avec son propre peuple qu'il craignait tant...
Ils étaient venus et avaient écouté avec attention les nouvelles à propos du nouveau Satrape. Il avait promis aux siens, ses sujets, qu'il les protégerait jusqu'à sa mort et qu'il ferait tout pour amoindrir leurs peines, de quoi galvaniser les pauvres thavnairois au coeur de cette apocalypse qui était survenue sans crier gare.
Le discours résonnait étrangement avec les membres de la Rose des Vents qui pansaient encore leurs plaies et les premières pensées allaient indéniablement vers Dorian. Ils espéraient que son corps, quelque part dans la jungle thavnairoise, attendait d'être trouvé et ramené. Il le fallait, même. Tout le monde entendait encore les sanglots déchirant d'Anaëlle suite à l'annonce de la mort de son fiancé, et il était impensable de ne pas lui faire des obsèques digne de ce nom.
Mais l'annonce d'une arche sur la Lune ? Invraisemblable. Lorsque les toges blanches avaient débarqué devant cette foule qui se redressait à peine de leur misère, personne n'imaginerait que la Lune, cette astre lumineux dans le ciel, avait été conçu par Hydaelyn elle-même dans l'espoir d'y migrer son peuple dessus. L'émoi dans la foule fit écho à celui de la Rose des Vents.
"Lâches, souffla tout bas Ruuj.
- Je comprends mieux maintenant pourquoi la Lune put repousser le rayon laser..." songea Karasu.
On ne pouvait pas dire que l'opinion faisait l'unanimité. Au contraire, cela divisa beaucoup dans les rangs de la compagnie, bien qu'une grande partie pensait la même chose que l'Ordonnatrice qui confronta Diana, venue avec le convoi de sharlyanais.
"La Lune, donc ?
- Oui..., sourit légèrement la hyuroise. Moi aussi j'étais choquée au début, mais en réfléchissant... C'est notre meilleure solution. Nous ne pourrons pas repousser l'inévitable.
- Jamais je ne laisserai ma planète derrière moi."
La voix de Lenore était catégorique, on ne l'avait jamais entendu aussi catégorique, surtout pas depuis la triste disparition de Dorian. Les Sharlayanais avaient fomenté cet exode jusqu'à la Lune, ils étaient au courant des tourments de la Terre et ils avaient gardé le silence, se proclamant sauveurs de l'humanité sans même demander l'avis aux dirigeants des Cité-états. En plus d'être des lâches, ils n'étaient pas moins que des profiteurs. Abandonner sa compagnie, ses projets, son avenir et tout ce qu'elle avait bâti jusqu'ici ? Et puis quoi encore !
Au final, l'objectivité ici n'avait pas sa place. Il était temps désormais de répliquer et de se faire entendre. Et tout commence par l'entraide. Revna l'a très bien compris quand il s'était finalement tourné vers deux étranges viéras, bien noirs du peau, aussi noir que la nuit qui n'existait plus à Thavnair depuis l'arrivée de ce ciel rouge. C'était l'occasion pour lui de nouer des liens avec son propre peuple qu'il craignait tant...
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Kin:
Certains pensent que l'âme d'une planète se trouve au cœur de ce dernier. D'autres suggèrent que ses secrets sont conservés hors de porté de l'homme, dans les cieux qu'il ne peut atteindre. En dépit des divergence d’opinions, le ciel est irréfutablement un miroir de l'état du monde où il existe. Pour certains, il s'agit d'un monde où la nuit a disparu. Pour d'autres, ce sont les flammes qui dévorent les astres et pleurent des larmes de météores. Pour nous, ce fut les ténèbres qui dévorèrent notre foyer.
"Que se passe-t-il à présent ?"
Au sommet d'une tour, un homme brun à la tenue d'or et de blanc observait le ciel qui s'assombrissait nuit après nuit, où soleil après soleil la clarté du jour faiblissait. Une personnalité souriante de son temps et de ces lieux, il arborait toujours ce même sourire confiant. Pourtant la fin arrivait, mais il ne souhaitait pas l'affronter dans la crainte et la peur.
"Demain, tout devrait être consumé. Je crains que nous avons échoué mes amis. Igeyorhm les a vaincu, en dépit de toute leur bonne volonté et de notre aide.
- Et donc c'est ainsi que vous souhaitez laisser les choses s'achever ? En attendant que la fin ne vienne nous emporter ?
- C'est là la plus douce des façons de partir. Mais je ne vous imposerai aucun choix. Tentez jusqu'à votre dernier souffle de vous battre, ou bien acceptez notre destin et profitez de ces derniers instants auprès de vos proches."
En se retournant, l'homme vêtu de doré et de blanc posa son regard sur tout un groupe de personnes, vêtus de tenues tout aussi riches que lui, mais dont l'expression laissant présager un manque certains d'expérience. La peur se lisait dans leurs regards, à laquelle répondait l'expression navrée de cet homme brun. Il replaça ses lunettes sur son nez et avança de quelques pas, faisant claquer sa canne sur le sol rocheux de la tour.
" En temps normal, je vous aurai sûrement parlé avec bien plus d'entrain et de joies, mais l'heure n'est plus aux réjouissances. Alors j'aimerais que nous prions, une dernière fois, le cristal mère, avant de le rejoindre. Joignez-vous à moi ... une dernière fois."
Bien que tous ignoraient toute l'étendue du destin tragique qui les attendaient, cet homme brun n'avait pas joué sa dernière carte. Il lui restait un dernier tour de magie à essayer.
"Tu ne m'as jamais parlé d'où tu viens maintenant que j'y pense !
- M'as-tu déjà réellement demandé ce qu'il en était ?"
Au sommet d'une tour, assis sur le muret, deux hommes discutaient calmement en profitant des derniers rayons de soleil sur la grande et crainte cité de Mhach. Pourtant, et en dépit des tenues évidentes de mages noires que ces deux portaient, les livres qui trônaient sur leurs cuisses relataient d'un savoir tout autre. De-ci de-là on pouvait voir des symboles semblables à des horloges ou des cadrans, ainsi que de nombreuses écritures où le mot "temps" revenaient plus d'une fois.
"Et bien je te l'ai déjà demandé, mais tu tournes toujours autour du pot.
- Nous devrions nous concentrer sur tes trouvailles qui s'avèrent bien plus passionnantes que de telles futilités voyons mon cher !
- T-t-t, pas de ça ! Je veux que cette fois-ci, tu me parles de l'endroit d'où tu viens !
- Soit, soit ... Ce que tu peux être d'un ennuie par moments, une véritable perte de temps !"
Ce jeune homme à la chevelure blanche souriait, aux anges d'enfin voir sa requête acceptée ! Agitant les jambes dans le vide. Ce qu'il pouvait être agaçant ce jeune homme, lui qui cherchait à percer les mystères du temps, prenaient un malin plaisir à le dépenser sur tout sauf ses recherches. Mais peut être était-ce ce qui faisait son charme.
"Les terres d'où je viens sont loin, très loin de Mhach. La magie y est toute autre, ainsi que la culture. Il est vaste, et pourtant si petit. Cependant, un mal s'y est installé, et en a fait son royaume. En toute franchise, j'ai fui ! Mais j'ai l'espoir d'un jour pouvoir y retourner. Sur ces terres qui m'ont vu naître, il y a bien longtemps."
Le simple sourire brillant de milles éclats face à pourtant si peu d'informations avaient de quoi faire rire son interlocuteur, dont lui même étirait naturellement, presque en tout instant, un large sourire qui sublimait sa chevelure rougeoyante. Mais il lui devait bien ce soupçon de vérité. Bientôt, le monde qu'il connaissait ne serait plus qu'un lointain souvenir emporté par les flots.
L'écho est un pouvoir étrange. Une fraction d'un pouvoir ancien que notre âme détenait lorsqu'elle était encore entière, unique. Lorsque l'humanité était à son apogée, équivalent de divinités sur terres. Une fois activé, il sommeil dans l'âme de son porteur jusqu'à sa mort. Pourtant, plus que l'héritage d'un pouvoir ancien, il semble également marché comme un moyen de communication entre ses porteurs, les visions d'un se transmettant à l'esprit des autres. Peut être est-ce pour cela que l'ensemble des membres de la Rose des Vents porteurs de ce don, en cette nuit de début d'apocalypse, auront partagé ce rêve sur-réaliste, tel les dix premières pièces d'un puzzle formant une mosaïque composées de milliers de formes dont les prémices remontaient à bien longtemps.
Certains pensent que l'âme d'une planète se trouve au cœur de ce dernier. D'autres suggèrent que ses secrets sont conservés hors de porté de l'homme, dans les cieux qu'il ne peut atteindre. En dépit des divergence d’opinions, le ciel est irréfutablement un miroir de l'état du monde où il existe. Pour certains, il s'agit d'un monde où la nuit a disparu. Pour d'autres, ce sont les flammes qui dévorent les astres et pleurent des larmes de météores. Pour nous, ce fut les ténèbres qui dévorèrent notre foyer.
"Que se passe-t-il à présent ?"
Au sommet d'une tour, un homme brun à la tenue d'or et de blanc observait le ciel qui s'assombrissait nuit après nuit, où soleil après soleil la clarté du jour faiblissait. Une personnalité souriante de son temps et de ces lieux, il arborait toujours ce même sourire confiant. Pourtant la fin arrivait, mais il ne souhaitait pas l'affronter dans la crainte et la peur.
"Demain, tout devrait être consumé. Je crains que nous avons échoué mes amis. Igeyorhm les a vaincu, en dépit de toute leur bonne volonté et de notre aide.
- Et donc c'est ainsi que vous souhaitez laisser les choses s'achever ? En attendant que la fin ne vienne nous emporter ?
- C'est là la plus douce des façons de partir. Mais je ne vous imposerai aucun choix. Tentez jusqu'à votre dernier souffle de vous battre, ou bien acceptez notre destin et profitez de ces derniers instants auprès de vos proches."
En se retournant, l'homme vêtu de doré et de blanc posa son regard sur tout un groupe de personnes, vêtus de tenues tout aussi riches que lui, mais dont l'expression laissant présager un manque certains d'expérience. La peur se lisait dans leurs regards, à laquelle répondait l'expression navrée de cet homme brun. Il replaça ses lunettes sur son nez et avança de quelques pas, faisant claquer sa canne sur le sol rocheux de la tour.
" En temps normal, je vous aurai sûrement parlé avec bien plus d'entrain et de joies, mais l'heure n'est plus aux réjouissances. Alors j'aimerais que nous prions, une dernière fois, le cristal mère, avant de le rejoindre. Joignez-vous à moi ... une dernière fois."
Bien que tous ignoraient toute l'étendue du destin tragique qui les attendaient, cet homme brun n'avait pas joué sa dernière carte. Il lui restait un dernier tour de magie à essayer.
"Tu ne m'as jamais parlé d'où tu viens maintenant que j'y pense !
- M'as-tu déjà réellement demandé ce qu'il en était ?"
Au sommet d'une tour, assis sur le muret, deux hommes discutaient calmement en profitant des derniers rayons de soleil sur la grande et crainte cité de Mhach. Pourtant, et en dépit des tenues évidentes de mages noires que ces deux portaient, les livres qui trônaient sur leurs cuisses relataient d'un savoir tout autre. De-ci de-là on pouvait voir des symboles semblables à des horloges ou des cadrans, ainsi que de nombreuses écritures où le mot "temps" revenaient plus d'une fois.
"Et bien je te l'ai déjà demandé, mais tu tournes toujours autour du pot.
- Nous devrions nous concentrer sur tes trouvailles qui s'avèrent bien plus passionnantes que de telles futilités voyons mon cher !
- T-t-t, pas de ça ! Je veux que cette fois-ci, tu me parles de l'endroit d'où tu viens !
- Soit, soit ... Ce que tu peux être d'un ennuie par moments, une véritable perte de temps !"
Ce jeune homme à la chevelure blanche souriait, aux anges d'enfin voir sa requête acceptée ! Agitant les jambes dans le vide. Ce qu'il pouvait être agaçant ce jeune homme, lui qui cherchait à percer les mystères du temps, prenaient un malin plaisir à le dépenser sur tout sauf ses recherches. Mais peut être était-ce ce qui faisait son charme.
"Les terres d'où je viens sont loin, très loin de Mhach. La magie y est toute autre, ainsi que la culture. Il est vaste, et pourtant si petit. Cependant, un mal s'y est installé, et en a fait son royaume. En toute franchise, j'ai fui ! Mais j'ai l'espoir d'un jour pouvoir y retourner. Sur ces terres qui m'ont vu naître, il y a bien longtemps."
Le simple sourire brillant de milles éclats face à pourtant si peu d'informations avaient de quoi faire rire son interlocuteur, dont lui même étirait naturellement, presque en tout instant, un large sourire qui sublimait sa chevelure rougeoyante. Mais il lui devait bien ce soupçon de vérité. Bientôt, le monde qu'il connaissait ne serait plus qu'un lointain souvenir emporté par les flots.
L'écho est un pouvoir étrange. Une fraction d'un pouvoir ancien que notre âme détenait lorsqu'elle était encore entière, unique. Lorsque l'humanité était à son apogée, équivalent de divinités sur terres. Une fois activé, il sommeil dans l'âme de son porteur jusqu'à sa mort. Pourtant, plus que l'héritage d'un pouvoir ancien, il semble également marché comme un moyen de communication entre ses porteurs, les visions d'un se transmettant à l'esprit des autres. Peut être est-ce pour cela que l'ensemble des membres de la Rose des Vents porteurs de ce don, en cette nuit de début d'apocalypse, auront partagé ce rêve sur-réaliste, tel les dix premières pièces d'un puzzle formant une mosaïque composées de milliers de formes dont les prémices remontaient à bien longtemps.
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Lenore:
Les missions se succédaient à Thavnair, et Lenore attendait de pied ferme les comptes-rendus de la situation. Pour autant, il serait impensable qu'elle reste en arrière plan à ne rien faire. Lors de la dernière soirée à succès de la Rose des Vents, elle avait pu voir l'effet que les soirées pouvaient avoir sur les éorzéens. Comme pour sa voix, ces soirées avaient la faculté de faire oublier les tracas à tout à chacun et c'était là la dernière carte maîtresse qu'elle pouvait jouer.
Contacter la C.I.T n'avait pas été des plus compliqués, son amitié avec Shinme -qu'elle chérissait d'autant plus depuis la mort de Dorian- lui avait permis d'acquérir un terrain au secteur le plus prisé de Brumée. Plus petit que la vraie Rose des Vents, l'idée d'y voir germer un pied à terre à Brumée était une aubaine autant pour la compagnie et ses finances que la joie et l'allégresse qu'ils allaient pouvoir apporter également à ce quartier. Les investisseurs en étaient friands, surtout depuis qu'elle leur avait parlé de ce phénomène indolore et inodore qui se baladait partout en eux.
Le spectacle devait continuer, même si plus les jours avançaient et plus ce ciel rouge envahissait Ilsabard, jusqu'à remonter à Garlemald...
Les missions se succédaient à Thavnair, et Lenore attendait de pied ferme les comptes-rendus de la situation. Pour autant, il serait impensable qu'elle reste en arrière plan à ne rien faire. Lors de la dernière soirée à succès de la Rose des Vents, elle avait pu voir l'effet que les soirées pouvaient avoir sur les éorzéens. Comme pour sa voix, ces soirées avaient la faculté de faire oublier les tracas à tout à chacun et c'était là la dernière carte maîtresse qu'elle pouvait jouer.
Contacter la C.I.T n'avait pas été des plus compliqués, son amitié avec Shinme -qu'elle chérissait d'autant plus depuis la mort de Dorian- lui avait permis d'acquérir un terrain au secteur le plus prisé de Brumée. Plus petit que la vraie Rose des Vents, l'idée d'y voir germer un pied à terre à Brumée était une aubaine autant pour la compagnie et ses finances que la joie et l'allégresse qu'ils allaient pouvoir apporter également à ce quartier. Les investisseurs en étaient friands, surtout depuis qu'elle leur avait parlé de ce phénomène indolore et inodore qui se baladait partout en eux.
Le spectacle devait continuer, même si plus les jours avançaient et plus ce ciel rouge envahissait Ilsabard, jusqu'à remonter à Garlemald...
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Maelle:
Le ciel s'était embrasé. Des hurlements de terreur étaient étouffés par des cris abominables. Partout, les flammes et la mort.
Numeria ouvrit un oeil. Puis l'autre. Elle était allongée dans une cabane de bois. Elle s'étira alors et grogna. Elle avait très mal dormi et cette macabre sérénade qui s'élevait de la jungle thavnairoise n'aidait en rien à retrouver un semblant de bonne humeur.
Elle se redressa sur son flanc et tâtonna de la main entre les pans de son armure, jusqu'à trouver une sacoche. Elle en sortit un briquet et un cigare, qu'elle prépara et alluma avant de le porter à sa bouche pour inspirer une grande bouffée de tabac. Une sensation familière, qui l'apaisait.
Se laissant retomber sur le dos, la jeune femme se remémora l'expédition de la veille, riche en évènements.
Ses compagnons et elle étaient partis dans la jungle, à la recherche de survivants et d'objets pour aider les locaux à faire leur deuil. La Garlemaldaise était constamment sur le qui-vive : les bêtes rodaient en nombre, surgissant parfois de n'importe où. Des monstres irraisonnables qui n'attaquaient que pour tuer.
Elle faisait de son mieux pour protéger ses alliés. Elle essayait de gagner le plus de temps possible pour Ruuj et Asa qu'elle accompagnait. Elle serra les dents quand l'une des horreurs apocalyptiques lui arracha une partie de son armure pour lui blesser le ventre. Elle ne devait pas hurler, les survivants avaient besoin de protection et de soutien, pas de voir leur escorte s'effondrer.
"Il faudra que je pense à remercier Ruuj, d'ailleurs."se dit la blonde.
Après plusieurs chevauchées, le trio de femmes, rejoint par B'rume en chemin, était retourné à l'Ecoute des Palakas. Mhako, Karasu et Aran les attendaient, autour d'une petite fille.
Une petite fille. Un innocent petit être qui avait perdu ses parents dans les horreurs de la jungle. Une petite créature en larmes qui se perdait dans le désespoir et que Numeria, pour empêcher la métamorphose, tenta d'assommer.
Bien trop violemment.
La Garlemaldaise ferma les yeux à ce souvenir : elle revit le corps inerte de l'enfant tomber, du sang coulant de sa tête. Aran avait hurlé. Karasu lui avait assené un coup de poing dans la figure. La voix de la Raenne résonnait encore dans la tête de la blonde.
"Si tu n'étais pas de la Rose, je t'aurais exécuté sur place. Mais si tu n'es là que pour tuer des enfants, alors tu n'as rien à faire parmi nous, Garlemaldaise."
Numeria expira un nouveau volute de fumée. Elle aurait voulu rétorquer à la Raenne, ça lui brulait les lèvres : leurs mots, leurs gestes n'avaient pas rassuré l'enfant. Leur si précieuse magie elle-même avait échoué. Mais au fond, elle savait que son geste était inacceptable. Aussi n'avait-elle rien répondu et avait encaissé le coup de poing sans se plaindre.
La Garlemaldaise soupira, laissant négligemment tomber des cendres sur le sol.
"Je me demande quelle autre solution j'aurais pu avoir."
Tournant sa tête vers la porte, son regard se perdit. Jusqu'à croiser le chemin d'un homme qui portait des fioles bleutées. La blonde cligna des yeux plusieurs fois et se leva d'un bond.
"Je crois que j'ai une idée. En route pour Radz-at-Han."
Le ciel s'était embrasé. Des hurlements de terreur étaient étouffés par des cris abominables. Partout, les flammes et la mort.
Numeria ouvrit un oeil. Puis l'autre. Elle était allongée dans une cabane de bois. Elle s'étira alors et grogna. Elle avait très mal dormi et cette macabre sérénade qui s'élevait de la jungle thavnairoise n'aidait en rien à retrouver un semblant de bonne humeur.
Elle se redressa sur son flanc et tâtonna de la main entre les pans de son armure, jusqu'à trouver une sacoche. Elle en sortit un briquet et un cigare, qu'elle prépara et alluma avant de le porter à sa bouche pour inspirer une grande bouffée de tabac. Une sensation familière, qui l'apaisait.
Se laissant retomber sur le dos, la jeune femme se remémora l'expédition de la veille, riche en évènements.
Ses compagnons et elle étaient partis dans la jungle, à la recherche de survivants et d'objets pour aider les locaux à faire leur deuil. La Garlemaldaise était constamment sur le qui-vive : les bêtes rodaient en nombre, surgissant parfois de n'importe où. Des monstres irraisonnables qui n'attaquaient que pour tuer.
Elle faisait de son mieux pour protéger ses alliés. Elle essayait de gagner le plus de temps possible pour Ruuj et Asa qu'elle accompagnait. Elle serra les dents quand l'une des horreurs apocalyptiques lui arracha une partie de son armure pour lui blesser le ventre. Elle ne devait pas hurler, les survivants avaient besoin de protection et de soutien, pas de voir leur escorte s'effondrer.
"Il faudra que je pense à remercier Ruuj, d'ailleurs."se dit la blonde.
Après plusieurs chevauchées, le trio de femmes, rejoint par B'rume en chemin, était retourné à l'Ecoute des Palakas. Mhako, Karasu et Aran les attendaient, autour d'une petite fille.
Une petite fille. Un innocent petit être qui avait perdu ses parents dans les horreurs de la jungle. Une petite créature en larmes qui se perdait dans le désespoir et que Numeria, pour empêcher la métamorphose, tenta d'assommer.
Bien trop violemment.
La Garlemaldaise ferma les yeux à ce souvenir : elle revit le corps inerte de l'enfant tomber, du sang coulant de sa tête. Aran avait hurlé. Karasu lui avait assené un coup de poing dans la figure. La voix de la Raenne résonnait encore dans la tête de la blonde.
"Si tu n'étais pas de la Rose, je t'aurais exécuté sur place. Mais si tu n'es là que pour tuer des enfants, alors tu n'as rien à faire parmi nous, Garlemaldaise."
Numeria expira un nouveau volute de fumée. Elle aurait voulu rétorquer à la Raenne, ça lui brulait les lèvres : leurs mots, leurs gestes n'avaient pas rassuré l'enfant. Leur si précieuse magie elle-même avait échoué. Mais au fond, elle savait que son geste était inacceptable. Aussi n'avait-elle rien répondu et avait encaissé le coup de poing sans se plaindre.
La Garlemaldaise soupira, laissant négligemment tomber des cendres sur le sol.
"Je me demande quelle autre solution j'aurais pu avoir."
Tournant sa tête vers la porte, son regard se perdit. Jusqu'à croiser le chemin d'un homme qui portait des fioles bleutées. La blonde cligna des yeux plusieurs fois et se leva d'un bond.
"Je crois que j'ai une idée. En route pour Radz-at-Han."
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Mhako:
L’élémentaliste vociféra ces mots tandis que son bras se leva pour tirer le fumigène rouge dans les airs pour avertir du danger à la cavalerie qui arrivait sur leur position. Talonnés par les engeances de l'apocalypse qui les encerclaient, le groupe composé de Kara, Aran, B’rume et Mhako s’élança alors vers le Temple, seule porte de sortie du piège qui se refermait sur eux. Nouvelle détonation, fumigène vert, le message est passé ! Zone à éviter marquée !
Observer, chercher, aider et fuir. Au travers de cette jungle épaisse, les sens du corps expéditionnaire de la Rose furent mis à rude épreuve, le moindre mouvement pouvant être une personne à sauver comme l’annonce funeste d’une mort imminente. Les consignes étaient parfaitement claires, ne pas engager le combat en se servant de la vitesse et de l’endurance de leurs montures pour couvrir le plus de terrain possible à la recherche de potentiels survivants ou d’artefacts ayant appartenu aux défunts. Si certains doutaient encore du bien fondé de cette dernière mission, Kara avait quant à elle compris tout le poids et l’importance d’une telle tâche, le heaume du chevalier retrouvé plus tôt, accroché au flanc de son cheval.
Un moment d’inattention. Devant la raenne et la miqo’te, ce qui semblait alors n’être qu’un simple rocher vint se hisser pour les toiser de toute son immondice. Personnification du vide, véritable gouffre dénué de toute essence, l’imposante créature tératologique vint pousser un long cri fendant l’air. Oreilles sifflantes et en proie à une panique palpable, Mhako était désormais fesses sur le sol, la monture ayant ressenti la terreur de sa cavalière, s’étant cambrée violemment avant de fuir dans la jungle. Elle était désormais sans défense face à l’inexorable violence qui allait s’abattre sur elle quand soudain, la sortant de sa catatonie, la main salvatrice de Kara se présenta à sa hauteur. Sentant son sang ne faire qu’un tour, la soignante agrippa celle-ci pour se hisser sur le dos du cheval en mouvement, mis au galop tandis que le sol gronda derrière eux sous la puissance de l’attaque du monstre.
Se réveillant un sursaut, les draps trempés de sueur, le souffle court et les yeux révulsés, son premier réflexe fut de regarder nerveuse derrière elle pour ne trouver que le cadre de bois d'un des lits de l’infirmerie. L’abomination était désormais loin, à plusieurs malms d’ici. La fureur de la forêt avait laissé place au calme des murs de la Rose. Agrippant un petit talisman de tissu posé sur la table de chevet, Mhako vint serrer celle-ci fort contre sa poitrine, calmant doucement sa respiration haletante.
“Merci pour votre aide envers ma petite sœur. Grâce à vous, j'ai retrouvé espoir. Je pensais être seule.. Mais maintenant non, il me reste au moins ma sœur. Merci pour tout, madame.”
Son regard happé par quelques mots écrits sur le dessin d’une miqo’te à la chevelure bleutée, les mains tenues par quelques enfants, elle termina d'apaiser son cœur battant à vive allure, reprenant doucement conscience de son environnement.
Cette petite au'ra, Mhako la revoyait encore dans ses bras, le front ensanglanté, offrant alors ses derniers souffles. Le son du brouhaha de la colère des membres de la Rose l'entourait alors, se retournant les uns contre les autres, mais elle n'entendait plus rien, il n'y avait plus que cette enfant, la fatalité de son sort face à sa propre détresse. Elle ne pouvait permettre cela, elle se devait de la sauver, de se sauver elle-même de cette damnation apocalyptique. Dans un cri sourd de douleur, résonnant au fond de son être, l'élémentaliste draina l'humidité environnante, asséchant l'air, puisant dans l'eau composant son propre corps, pour englober l’au’ra dans une bulle aquatique curative. Enveloppant celle-ci dans un cocon apaisant, tel l’étreinte d’une mère, Mhako vint l’arracher à l’inéluctable, usant de son éther vital jusqu’à en frôler les portes d’un repos sans fin. Lorsque la miqo’te revint à elle, ses yeux hagards trouvèrent le regard inquiet de ses camarades, tandis que sa tête reposait mollement sur l’épaule de Ruuj. A ses genoux, l’enfant somnolait dans une fine mare d’eau, inconsciente mais vivante.
”Vers les hauteurs, vite !”
L’élémentaliste vociféra ces mots tandis que son bras se leva pour tirer le fumigène rouge dans les airs pour avertir du danger à la cavalerie qui arrivait sur leur position. Talonnés par les engeances de l'apocalypse qui les encerclaient, le groupe composé de Kara, Aran, B’rume et Mhako s’élança alors vers le Temple, seule porte de sortie du piège qui se refermait sur eux. Nouvelle détonation, fumigène vert, le message est passé ! Zone à éviter marquée !
Observer, chercher, aider et fuir. Au travers de cette jungle épaisse, les sens du corps expéditionnaire de la Rose furent mis à rude épreuve, le moindre mouvement pouvant être une personne à sauver comme l’annonce funeste d’une mort imminente. Les consignes étaient parfaitement claires, ne pas engager le combat en se servant de la vitesse et de l’endurance de leurs montures pour couvrir le plus de terrain possible à la recherche de potentiels survivants ou d’artefacts ayant appartenu aux défunts. Si certains doutaient encore du bien fondé de cette dernière mission, Kara avait quant à elle compris tout le poids et l’importance d’une telle tâche, le heaume du chevalier retrouvé plus tôt, accroché au flanc de son cheval.
Un moment d’inattention. Devant la raenne et la miqo’te, ce qui semblait alors n’être qu’un simple rocher vint se hisser pour les toiser de toute son immondice. Personnification du vide, véritable gouffre dénué de toute essence, l’imposante créature tératologique vint pousser un long cri fendant l’air. Oreilles sifflantes et en proie à une panique palpable, Mhako était désormais fesses sur le sol, la monture ayant ressenti la terreur de sa cavalière, s’étant cambrée violemment avant de fuir dans la jungle. Elle était désormais sans défense face à l’inexorable violence qui allait s’abattre sur elle quand soudain, la sortant de sa catatonie, la main salvatrice de Kara se présenta à sa hauteur. Sentant son sang ne faire qu’un tour, la soignante agrippa celle-ci pour se hisser sur le dos du cheval en mouvement, mis au galop tandis que le sol gronda derrière eux sous la puissance de l’attaque du monstre.
Se réveillant un sursaut, les draps trempés de sueur, le souffle court et les yeux révulsés, son premier réflexe fut de regarder nerveuse derrière elle pour ne trouver que le cadre de bois d'un des lits de l’infirmerie. L’abomination était désormais loin, à plusieurs malms d’ici. La fureur de la forêt avait laissé place au calme des murs de la Rose. Agrippant un petit talisman de tissu posé sur la table de chevet, Mhako vint serrer celle-ci fort contre sa poitrine, calmant doucement sa respiration haletante.
“Merci pour votre aide envers ma petite sœur. Grâce à vous, j'ai retrouvé espoir. Je pensais être seule.. Mais maintenant non, il me reste au moins ma sœur. Merci pour tout, madame.”
Son regard happé par quelques mots écrits sur le dessin d’une miqo’te à la chevelure bleutée, les mains tenues par quelques enfants, elle termina d'apaiser son cœur battant à vive allure, reprenant doucement conscience de son environnement.
Cette petite au'ra, Mhako la revoyait encore dans ses bras, le front ensanglanté, offrant alors ses derniers souffles. Le son du brouhaha de la colère des membres de la Rose l'entourait alors, se retournant les uns contre les autres, mais elle n'entendait plus rien, il n'y avait plus que cette enfant, la fatalité de son sort face à sa propre détresse. Elle ne pouvait permettre cela, elle se devait de la sauver, de se sauver elle-même de cette damnation apocalyptique. Dans un cri sourd de douleur, résonnant au fond de son être, l'élémentaliste draina l'humidité environnante, asséchant l'air, puisant dans l'eau composant son propre corps, pour englober l’au’ra dans une bulle aquatique curative. Enveloppant celle-ci dans un cocon apaisant, tel l’étreinte d’une mère, Mhako vint l’arracher à l’inéluctable, usant de son éther vital jusqu’à en frôler les portes d’un repos sans fin. Lorsque la miqo’te revint à elle, ses yeux hagards trouvèrent le regard inquiet de ses camarades, tandis que sa tête reposait mollement sur l’épaule de Ruuj. A ses genoux, l’enfant somnolait dans une fine mare d’eau, inconsciente mais vivante.
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par B'rume:
B'rume fut l'une des premières à revenir à Radz-at-Han, cependant, elle y sera pas rester. Son père ainsi que 10 autres silhouettes semblables se sont réunis devant les portes attendant B'rume.Elle aura récupérée ses affaires et le petit groupe se sera dirigés vers l'étherite.
Une fois partie, L'Ost Rayonnant posa quelque questions au Civils, surpris de ne plus voir ses silhouettes qui les avaient aidés sans retour.
On ignore où et pourquoi ils sont partis, de même pour B'rume qui aura suivis sans un mot ou lettre
B'rume fut l'une des premières à revenir à Radz-at-Han, cependant, elle y sera pas rester. Son père ainsi que 10 autres silhouettes semblables se sont réunis devant les portes attendant B'rume.Elle aura récupérée ses affaires et le petit groupe se sera dirigés vers l'étherite.
Une fois partie, L'Ost Rayonnant posa quelque questions au Civils, surpris de ne plus voir ses silhouettes qui les avaient aidés sans retour.
On ignore où et pourquoi ils sont partis, de même pour B'rume qui aura suivis sans un mot ou lettre
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Lenore:
Depuis son étrange rêve -qui n'en était pas un-, Lhei n'aurait plus été vu à Radz-at-Han pendant un bon moment. Échappant à la vigilance de Luka plus d'une fois, elle et Solhar se seraient jeté au coeur des flammes pour tenter de sauver des vies, des vies humaines. Voir ces monstruosités n'est pas simple quand on sait qui se cache derrière - c'est même un dilemme délicat pour cette fille des bois qui n'a jamais réellement côtoyé les humains.
Elle n'avait jamais entendu parler de Thavnair, encore moins de cette danse martiale qu'elle n'avait pas tardé à apprendre. Sa joie et sa bonne humeur naturelles lui conféraient un avantage sur une bonne partie de la population : elle était l'une des moins touchées par ce désespoir qui rongeait la région, même si cela lui demandait de fermer son coeur sur le fléau qui a touché ses terres natales.
C'est seule qu'elle traverse la jungle et c'est seule qu'elle apprendra de la manière la plus crue le cri de la Terre.
Depuis son étrange rêve -qui n'en était pas un-, Lhei n'aurait plus été vu à Radz-at-Han pendant un bon moment. Échappant à la vigilance de Luka plus d'une fois, elle et Solhar se seraient jeté au coeur des flammes pour tenter de sauver des vies, des vies humaines. Voir ces monstruosités n'est pas simple quand on sait qui se cache derrière - c'est même un dilemme délicat pour cette fille des bois qui n'a jamais réellement côtoyé les humains.
Elle n'avait jamais entendu parler de Thavnair, encore moins de cette danse martiale qu'elle n'avait pas tardé à apprendre. Sa joie et sa bonne humeur naturelles lui conféraient un avantage sur une bonne partie de la population : elle était l'une des moins touchées par ce désespoir qui rongeait la région, même si cela lui demandait de fermer son coeur sur le fléau qui a touché ses terres natales.
C'est seule qu'elle traverse la jungle et c'est seule qu'elle apprendra de la manière la plus crue le cri de la Terre.
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Les chants et les danses qui accompagnaient la danse de la Rava avait quelque chose d’enjôleur alors qu’elle descendait une à une les marches menant à l’extérieur de la cité de Radz-at-Han. Les citoyens les acclamaient, les applaudissait elle et les quelques guerriers de l’Ost Rayonnant qui la précédait. Elle senti la caresse d’une pluie de pétales de fleurs colorées glisser sur ces cheveux, croisant un instant le regard de la jeune femme qui venait de lui lancer des fleurs. La Rava lui accorda un sourire léger, croisant un instant son regard. Elle y lit l’espoir qu’elle représentait aux yeux de la demoiselle, mais aussi l’inquiétude lancinante, la tristesse du souvenir des disparus qui se lovaient certainement dans le secret de son cœur.
Ruuj reprit néanmoins sa marche, le cœur alourdit par des sentiments contradictoires, finissant par rejoindre son groupe au pied des marches. La fatigue se lisait sur les villages après des jours de combat. Les traits creux, tirés, hâves. Le sourires rares, seul l’accomplissement de leurs devoirs certainement poussaient encore ces hommes.
L’un d’eux, près d’elle semblait dire adieu à une enfant, discutant à voix basse, les sons ne tardant pas à involontairement attirer son attention.
« -Papa… Tu vas revenir, hein. Et tu vas retrouver maman… Tu vas la sauver des méchants. Hein, dis oui, papa. » L’homme à la peau hâlé rassurait doucement l’enfant. Elle finit par s’éloigner, puis revenir vers lui, lui glissant quelque chose dans sa main. La petite aux yeux d’un bleu turquoise incroyable croisa alors le regard de la Viéra. Après des adieux avec son père, elle s’approcha timide de la Rava, lui tendant quelque chose. Celle-ci posa genoux au sol pour recevoir le présent. Après un instant, ouvrant la main, elle découvrit une poignée de graines.
« Ma maman a dit quand le ciel est devenu rouge que comme ça, si on disparait, les graines fleurissent, et comme ça, on se souvient de ton passage, et on peut te retrouver ! ». La petite sourit avec fierté à ses mots, naïve. Ruuj senti doucement son cœur se serrer, mais rangeât doucement les graines avant de caresser les cheveux de l’enfant qui reprit sa course vers les marches et la cité.
« Pardonne-la. Mon épouse avait un mauvais présentiment quand tout ça a commencé, elle n’avait pas tort, elle a été parmi les premiers à partir » C’était l’homme au teint hâlé qui lui parlait. « Je n’ai pas eut le courage de lui dire qu’elle ne révérait plus sa mère… ». Son regard exprimait la tristesse. « Mais… Quand tout ira mieux, nous irons planter des fleurs là où elle est partie… Au fait, je me nomme Sanzar, et elle, Aisha. Ravi de te rencontrer. »
« -Je comprend… J’ai perdu plusieurs amis chers, aux premières heures de tout ceci ». Lui répondu la Rava ses pensées errants un instant jusqu’à Dorian et Alice. Voguant jusqu’à Anaelle un instant, et à cette promesse qui jamais ne serait remplit. « Ils nous manquent, on ne peut pas s’empêcher de se dire que jamais plus on écrira de souvenirs ensemble. Pourtant, ils nous accompagnent encore dans nos pensées, nous hantant. »
____________________________________________________________________________________
Les cris montaient de la jungle tout autours d’eux, lourds d’une sourde menace. La lueur rougeoyante filtrant à travers les frondaisons se mêlant à l’éclat des flammes qui dévorait les bâtiments du village ne faisait qu’ajouter à cette scène cauchemardesque.
Les choses avaient mal tourné depuis leur arrivée dans le village. Bloqué au cœur de celui-ci, assaillit de toute part, ils avaient tenu de longues heures, protégeant les quelques survivants des environs qui tremblaient désormais au cœur du petit groupe de maisons de bois coloré au toit de palmes qui se consumait désormais. Plusieurs d’entre eux étaient morts, ou blessés, en particulier Salib, vétéran de l’Ost Rayonnant et chef de l’expédition avait été le premier à périr. Désormais, ils n’étaient plus que trois, près à vendre chèrement leur vie.
L’esprit de Ruuj vogua un instant vers l’Occident lointain où se couchait le soleil. Vers Anaelle et Karasu en particulier, leur visage se glissait dans son esprit et la question pourrait-elle tenir ses promesses ? Le regret s’insinuait doucement en elle mais ses rêveries furent finalement rompues par l’arrivée de nouveaux monstres. Créatures écœurantes semblant comme avoir été retournées, leurs muscles et leurs entrailles battant à l’extérieur de leurs corps distordus. Leurs yeux trop nombreux se tourna vers eux, leurs jambes agitées de soubresauts, de vastes bouches baveuses ouvrant sur des obscurités insatiables.
L’assaut se fit rapide, en quelques instants, cinq créatures énormes étaient sur eux. Sa lame fusa, s’embrasant en un instant avant de trancher la tête d’une créature semblable à un mélange entre un humain et un oiseau. Les chairs sifflèrent quand la lame passa au travers. La créature s’effondra en un dernier cri. « Ma… Man… » avant de s’immobiliser à jamais.
Mais la sensation de victoire fut de courte durée quand un objet rond tomba au sol près d’elle. Quelques instants lui furent nécessaire avant de réaliser que c’était la tête d’un homme. L’un des derniers membres des volontaires de l’expédition. La Viéra se jeta sur le côté alors que le coup de queue semblant faite d’os d’un monstre fendait l’air à l’endroit où elle se trouvait un instant plus tôt. La Rava ne tarda pas à reprendre ses esprits. Se glissant dans cet état qui parfois l’habitait lors du combat. Murmurant une poésie ancienne, elle chargea, ses pas devenus danse, chaque geste portant la mort alors que la magie tourbillonnait autours d’elle, se changeant en vent aussi affuté que des lames.
« L’eau glisse et s’épand dans la vasque,
Et c’est la chanson du printemps. »
La lame sifflant à nouveau. Le sang giclant à gros bouillon.
« Le rosier s’effeuille sur la vasque,
Et c’est le carmin du printemps. »
Un souffle à nouveau, un pas de côté. Une patte griffue fendant l’air près de sa tête. L’arc d’argent de son sabre y répondant, tranchant le bras.
« Le soleil se joue sur la vasque,
Et c’est le sourire du printemps. »
Le bruit d’une fuite autours d’elle. Elle avait ouvert une brèche, les réfugiés fuyaient par cette voie de salut. Sa lame fendant l’espace, tranchant une langue tendue pour attraper la cheville d’un des pauvres ères.
« La lune argente l’eau de la vasque,
Et c’est son visage, pâle d’amour. »
La créature s’effondrait. Mais deux autres encore pressaient les réfugiés. Si elle fuyait, ils étaient condamnés guidés par Sanjar. Au moins verrait il peut être à nouveau sa fille.
« La lune argente l’eau de la vasque,
Et c’est son visage, pâle d’amour. »
La créature bondit sur elle. Elle pivota sur le côté, ses pas toujours dansant. Les grelots dans sa chevelure tintant follement. Une nouvelle griffe la frôla. Ses pieds se mouvant avec grâce alors qu’elle tourbillonnait pour esquivait. La lame se leva, s’abaissant dans une nouvelle gerbe de sang. Remontant encore pour trancher, encore et encore. Un bras, une jambe, un bras encore, puis la tête. Tranchée en morceau, la créature semblable à une masse de chair bouffie et fumante s’effondra immobile.
« Mais la nuit enténèbre la vasque,
Et mon cœur ne sait plus si Elle m’aime. »
La douleur traversa son torse. L’incompréhension fusa… Si insoutenable. Baissant les yeux, elle réalisa qu’une queue osseuse traversait son torse. La queue vibra un instant, lui arrachant un cri de douleur. Elle senti son âme hurler. Elle ne pouvait pas mourir ici, pas maintenant. Elle se senti armer son bras, alors que la créature revenait à la charge, mais ses bras faiblirent, la lame lui échappant des mains. Ses genoux l’abandonnèrent à leur tour, la précipitant au sol, bien que dans un dernier défi, elle fit face à cette gueule béante. Du coin des yeux, elle vit que les réfugiés avaient réussi à prendre la fuite. Au moins ne mourrait-t-elle pas en vain. Un léger sourire glissa sur ses lèvres. Des fleurs pousseraient elles sur son corps ? La gueule se précipita sur elle… Mais rien ne vint. Une masse énorme avait soudain surgit des cieux, écrasant la créature.
Néanmoins, les forces de la Rava l’abandonnèrent, chutant en avant. Elle senti la flaque chaude de son sang alors ses yeux se fermaient.
« Désolée, Anaelle… Kara’… Za’…Kina... » Et le noir l’englouti.
Ruuj reprit néanmoins sa marche, le cœur alourdit par des sentiments contradictoires, finissant par rejoindre son groupe au pied des marches. La fatigue se lisait sur les villages après des jours de combat. Les traits creux, tirés, hâves. Le sourires rares, seul l’accomplissement de leurs devoirs certainement poussaient encore ces hommes.
L’un d’eux, près d’elle semblait dire adieu à une enfant, discutant à voix basse, les sons ne tardant pas à involontairement attirer son attention.
« -Papa… Tu vas revenir, hein. Et tu vas retrouver maman… Tu vas la sauver des méchants. Hein, dis oui, papa. » L’homme à la peau hâlé rassurait doucement l’enfant. Elle finit par s’éloigner, puis revenir vers lui, lui glissant quelque chose dans sa main. La petite aux yeux d’un bleu turquoise incroyable croisa alors le regard de la Viéra. Après des adieux avec son père, elle s’approcha timide de la Rava, lui tendant quelque chose. Celle-ci posa genoux au sol pour recevoir le présent. Après un instant, ouvrant la main, elle découvrit une poignée de graines.
« Ma maman a dit quand le ciel est devenu rouge que comme ça, si on disparait, les graines fleurissent, et comme ça, on se souvient de ton passage, et on peut te retrouver ! ». La petite sourit avec fierté à ses mots, naïve. Ruuj senti doucement son cœur se serrer, mais rangeât doucement les graines avant de caresser les cheveux de l’enfant qui reprit sa course vers les marches et la cité.
« Pardonne-la. Mon épouse avait un mauvais présentiment quand tout ça a commencé, elle n’avait pas tort, elle a été parmi les premiers à partir » C’était l’homme au teint hâlé qui lui parlait. « Je n’ai pas eut le courage de lui dire qu’elle ne révérait plus sa mère… ». Son regard exprimait la tristesse. « Mais… Quand tout ira mieux, nous irons planter des fleurs là où elle est partie… Au fait, je me nomme Sanzar, et elle, Aisha. Ravi de te rencontrer. »
« -Je comprend… J’ai perdu plusieurs amis chers, aux premières heures de tout ceci ». Lui répondu la Rava ses pensées errants un instant jusqu’à Dorian et Alice. Voguant jusqu’à Anaelle un instant, et à cette promesse qui jamais ne serait remplit. « Ils nous manquent, on ne peut pas s’empêcher de se dire que jamais plus on écrira de souvenirs ensemble. Pourtant, ils nous accompagnent encore dans nos pensées, nous hantant. »
____________________________________________________________________________________
Les cris montaient de la jungle tout autours d’eux, lourds d’une sourde menace. La lueur rougeoyante filtrant à travers les frondaisons se mêlant à l’éclat des flammes qui dévorait les bâtiments du village ne faisait qu’ajouter à cette scène cauchemardesque.
Les choses avaient mal tourné depuis leur arrivée dans le village. Bloqué au cœur de celui-ci, assaillit de toute part, ils avaient tenu de longues heures, protégeant les quelques survivants des environs qui tremblaient désormais au cœur du petit groupe de maisons de bois coloré au toit de palmes qui se consumait désormais. Plusieurs d’entre eux étaient morts, ou blessés, en particulier Salib, vétéran de l’Ost Rayonnant et chef de l’expédition avait été le premier à périr. Désormais, ils n’étaient plus que trois, près à vendre chèrement leur vie.
L’esprit de Ruuj vogua un instant vers l’Occident lointain où se couchait le soleil. Vers Anaelle et Karasu en particulier, leur visage se glissait dans son esprit et la question pourrait-elle tenir ses promesses ? Le regret s’insinuait doucement en elle mais ses rêveries furent finalement rompues par l’arrivée de nouveaux monstres. Créatures écœurantes semblant comme avoir été retournées, leurs muscles et leurs entrailles battant à l’extérieur de leurs corps distordus. Leurs yeux trop nombreux se tourna vers eux, leurs jambes agitées de soubresauts, de vastes bouches baveuses ouvrant sur des obscurités insatiables.
L’assaut se fit rapide, en quelques instants, cinq créatures énormes étaient sur eux. Sa lame fusa, s’embrasant en un instant avant de trancher la tête d’une créature semblable à un mélange entre un humain et un oiseau. Les chairs sifflèrent quand la lame passa au travers. La créature s’effondra en un dernier cri. « Ma… Man… » avant de s’immobiliser à jamais.
Mais la sensation de victoire fut de courte durée quand un objet rond tomba au sol près d’elle. Quelques instants lui furent nécessaire avant de réaliser que c’était la tête d’un homme. L’un des derniers membres des volontaires de l’expédition. La Viéra se jeta sur le côté alors que le coup de queue semblant faite d’os d’un monstre fendait l’air à l’endroit où elle se trouvait un instant plus tôt. La Rava ne tarda pas à reprendre ses esprits. Se glissant dans cet état qui parfois l’habitait lors du combat. Murmurant une poésie ancienne, elle chargea, ses pas devenus danse, chaque geste portant la mort alors que la magie tourbillonnait autours d’elle, se changeant en vent aussi affuté que des lames.
« L’eau glisse et s’épand dans la vasque,
Et c’est la chanson du printemps. »
La lame sifflant à nouveau. Le sang giclant à gros bouillon.
« Le rosier s’effeuille sur la vasque,
Et c’est le carmin du printemps. »
Un souffle à nouveau, un pas de côté. Une patte griffue fendant l’air près de sa tête. L’arc d’argent de son sabre y répondant, tranchant le bras.
« Le soleil se joue sur la vasque,
Et c’est le sourire du printemps. »
Le bruit d’une fuite autours d’elle. Elle avait ouvert une brèche, les réfugiés fuyaient par cette voie de salut. Sa lame fendant l’espace, tranchant une langue tendue pour attraper la cheville d’un des pauvres ères.
« La lune argente l’eau de la vasque,
Et c’est son visage, pâle d’amour. »
La créature s’effondrait. Mais deux autres encore pressaient les réfugiés. Si elle fuyait, ils étaient condamnés guidés par Sanjar. Au moins verrait il peut être à nouveau sa fille.
« La lune argente l’eau de la vasque,
Et c’est son visage, pâle d’amour. »
La créature bondit sur elle. Elle pivota sur le côté, ses pas toujours dansant. Les grelots dans sa chevelure tintant follement. Une nouvelle griffe la frôla. Ses pieds se mouvant avec grâce alors qu’elle tourbillonnait pour esquivait. La lame se leva, s’abaissant dans une nouvelle gerbe de sang. Remontant encore pour trancher, encore et encore. Un bras, une jambe, un bras encore, puis la tête. Tranchée en morceau, la créature semblable à une masse de chair bouffie et fumante s’effondra immobile.
« Mais la nuit enténèbre la vasque,
Et mon cœur ne sait plus si Elle m’aime. »
La douleur traversa son torse. L’incompréhension fusa… Si insoutenable. Baissant les yeux, elle réalisa qu’une queue osseuse traversait son torse. La queue vibra un instant, lui arrachant un cri de douleur. Elle senti son âme hurler. Elle ne pouvait pas mourir ici, pas maintenant. Elle se senti armer son bras, alors que la créature revenait à la charge, mais ses bras faiblirent, la lame lui échappant des mains. Ses genoux l’abandonnèrent à leur tour, la précipitant au sol, bien que dans un dernier défi, elle fit face à cette gueule béante. Du coin des yeux, elle vit que les réfugiés avaient réussi à prendre la fuite. Au moins ne mourrait-t-elle pas en vain. Un léger sourire glissa sur ses lèvres. Des fleurs pousseraient elles sur son corps ? La gueule se précipita sur elle… Mais rien ne vint. Une masse énorme avait soudain surgit des cieux, écrasant la créature.
Néanmoins, les forces de la Rava l’abandonnèrent, chutant en avant. Elle senti la flaque chaude de son sang alors ses yeux se fermaient.
« Désolée, Anaelle… Kara’… Za’…Kina... » Et le noir l’englouti.
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Lenore:
S'ils pensaient avoir touché le fond avec l'arrivée de l'apocalypse à Thavnair qui avait fait chez eux deux morts et une inconsciente, ils se trompaient bel et bien. Les missions de sauvetage se succédaient et la situation semblait peu à peu se stabiliser jusqu'à ce qu'un appel linkperle de l'Ordonnatrice annonça le pire.
"Je reviens d'un entretien avec des officiers de l'alliance éorzenne. Le ciel rouge qu'il y a à Thavair s'est aujourd'hui étendu jusqu'à Garlemald, tous les garlemaldais sont plongés dans un ciel de sang et les créatures se sont multipliées là-bas."
Pour la première fois, sa voix était hésitante, elle ne voulait pas le dire mais leur cacher plus longtemps ce "secret" ne les mènerait à rien. Le regard rivé vers Ishgard sur la carte du monde, elle ne laissa plus la place au doute.
"Si le ciel rouge n'atteint pas encore d'autres contrées, cela ne veut pas dire que le malheur qui s'abat sur nous épargne celles-ci. Même sans ciel rouge, il m'a été rapportée que des Hérésiarques -les créatures de l'apocalypse les plus dangereuses- ont été aperçu à Ishgard, en Gyr Abania, à Doma, en Noscéa ou encore dans la Forêt de Sombrelinceul."
L'information devait être digérée. Quelques secondes ne suffirent peut-être pas à leur laisser le temps d'avaler ce qu'ils venaient d'entendre, mais le temps pressait.
"Je souhaite que tout le monde me rejoindre demain soir à la 18e cloche tapante dans la salle de réunion afin que nous parlons de la prochaine manœuvre à suivre. J'ai également d'autres informations à vous donner."
Lorsqu'elle reporta son attention sur les quelques dossiers à ses côtés, son esprit ne put s'empêcher d'imaginer Dorian lui faire une remarque sur l'état de la situation. Une remarque qu'elle aurait sûrement balayé d'un regard, lui rappelant que la situation ne laissait plus place à aucune souplesse. Pourtant, elle desserra sa main, consciente que cela ne rimait plus à rien désormais. Les prochaines missions allaient être décisifs pour l'avenir de la planète, surtout depuis que Sharlayan s'était enfin décidé à parler. Elle avait eu raison d'y croire, elle savait que s'enfuir n'était pas une solution. S'enfuir, c'était aussi cracher sur ce pourquoi Alice et Dorian s'étaient sacrifiés.
S'ils pensaient avoir touché le fond avec l'arrivée de l'apocalypse à Thavnair qui avait fait chez eux deux morts et une inconsciente, ils se trompaient bel et bien. Les missions de sauvetage se succédaient et la situation semblait peu à peu se stabiliser jusqu'à ce qu'un appel linkperle de l'Ordonnatrice annonça le pire.
"Je reviens d'un entretien avec des officiers de l'alliance éorzenne. Le ciel rouge qu'il y a à Thavair s'est aujourd'hui étendu jusqu'à Garlemald, tous les garlemaldais sont plongés dans un ciel de sang et les créatures se sont multipliées là-bas."
Pour la première fois, sa voix était hésitante, elle ne voulait pas le dire mais leur cacher plus longtemps ce "secret" ne les mènerait à rien. Le regard rivé vers Ishgard sur la carte du monde, elle ne laissa plus la place au doute.
"Si le ciel rouge n'atteint pas encore d'autres contrées, cela ne veut pas dire que le malheur qui s'abat sur nous épargne celles-ci. Même sans ciel rouge, il m'a été rapportée que des Hérésiarques -les créatures de l'apocalypse les plus dangereuses- ont été aperçu à Ishgard, en Gyr Abania, à Doma, en Noscéa ou encore dans la Forêt de Sombrelinceul."
L'information devait être digérée. Quelques secondes ne suffirent peut-être pas à leur laisser le temps d'avaler ce qu'ils venaient d'entendre, mais le temps pressait.
"Je souhaite que tout le monde me rejoindre demain soir à la 18e cloche tapante dans la salle de réunion afin que nous parlons de la prochaine manœuvre à suivre. J'ai également d'autres informations à vous donner."
Lorsqu'elle reporta son attention sur les quelques dossiers à ses côtés, son esprit ne put s'empêcher d'imaginer Dorian lui faire une remarque sur l'état de la situation. Une remarque qu'elle aurait sûrement balayé d'un regard, lui rappelant que la situation ne laissait plus place à aucune souplesse. Pourtant, elle desserra sa main, consciente que cela ne rimait plus à rien désormais. Les prochaines missions allaient être décisifs pour l'avenir de la planète, surtout depuis que Sharlayan s'était enfin décidé à parler. Elle avait eu raison d'y croire, elle savait que s'enfuir n'était pas une solution. S'enfuir, c'était aussi cracher sur ce pourquoi Alice et Dorian s'étaient sacrifiés.
L'espoir n'avait jamais été aussi grand.
Le Chat
Il y a 10 mois et 3 jours
Par Asa:
De tous les pays, cités ou autres villages perdus visités, Thavnair avait un petit "je-ne-sais-quoi" qui parlait énormément à la xaela. Était-ce à cause de l'omniprésence d'ao'ra sous la forme de raen venus s'installer sur ces terres chaudes et humides il y a de cela des générations ? Cela venait des couleurs peut-être, chaudes et "bruyantes", qui parlait à son âme joyeuse ? Ou bien même des gens eux-mêmes directement ? Forts et avenants en même temps ?
Ou bien simplement parce que les lieux même semblait tant en équilibre avec lui-même.
Une question qui venait parfois caressée les pensées de surface de la chaman des Steppes avant de s'effacer quand d'autres interrogations se bouleversaient dans sa tête après avoir vu une nouveauté. Nouvelle personnes, nouveau lieu, nouveau monstre, nouvelle culture.
Nouveau, nouveau, nouveau.
Elle n'avait pas la réponse et si on lui posait la question il serait honnête de sa part d'admettre qu'elle... N'avait cure de la réponse en elle-même. C'était une distraction, amusante, mais elle préférait laisser le mystère du "pourquoi" là où il était. Tant que ce mystère existait cela lui permettait de toujours revenir avec un oeil nouveau et joyeux sur les événements qu'elle rencontrait.
Les événements...
Ce ciel rouge était mauvaise nouvelle. N'importe quel idiot pourrait vous le dire. Ce n'était pas tant la couleur ou le fait que des étoiles tombait de ce dernier. C'était même limite anecdotique tout cela. Non, non. Ce ciel était une mauvaise nouvelle de part sa simple "énergie". Elle ne saurait mieux le décrire n'en demander pas plus. Mais elle était habitude au subtile changements d'énergie, aux "choses qui ne devraient être là".
Sans doute une déformation de sa propre nature à elle.
Une fois n'étais pas coutume la xaela blanche et noire se tenait sur une butte. Le nez levée vers le ciel maladif. Contrairement à beaucoup elle n'ignorait pas le ciel. Elle ne baissait pas la tête. Elle l'observait. Calmement. Délicatement. Elle ne cherchait pas à le comprendre - cela était inintéressant - elle cherchait juste à le "sentir". Un sourire paresseux aux lèvres pendant ce temps là. Une attitude désinvolte.
Une aberration dans ces situations.
Elle n'était pas exactement ce qu'on pouvait qualifier de "normale". Elle le savait. Ce n'était pas un soucis. Mais elle savait aussi que fuir la réalité et se laisser envahir par la panique ne permettait à personne d'avancer. Elle était chamane. Elle avait affronté des monstres en souriante malgré ses plaies. Elle avait affrontée le sacrifice de nombres des siens avec un sourire désinvolte.
Cette... Apocalypse n'y changerait rien.
Bien sur il est très très facile de le dire. C'est le faire qui prouve sa valeur. Et elle ne déroberait pas à cette règle probablement ancestrale. Alors la xaela la suivrait. Elle avait l'habitude de suivre les règles d'autres contrés. D'autres traditions, d'autres peuples.
Elle en était joyeuse même à le faire !
La jungle de Thavnair n'avais jamais été un lieu excessivement calme. Nombreux étaient les animaux sauvages y résidant après tout et entre tigres et serpents géant autant dire que les habitants du pays avaient l'habitude du danger. Mais rien ne leur permettait d'affronter le danger venant du ciel. Venant de l'Apocalypse.
Désormais ? C'était pire. Bien pire.
Des créatures inconnus, des monstres difformes. Asymétriques. Dangereux. Semblant naître de nul part et venir détruire les vivants. Bougeant d'une haine pour tout ce qui respirait. Déchiquetant sans dévorer, détruisant sans réflexion. Juste un désir brut, bestial, primal, de violence pure et sans concession.
Des cris, des larmes, des hurlements. Des soldats se sentant dépassés par les événements, des civils cherchant à fuir pour être faucher comme les blés. Les ciel noirçit autant de monstres que d'étoiles tombantes. Une situation désastreuse, catastrophique, terrifiante.
Quel autre lieu qu'ici Asa pouvait alors bien être ?
La xaela n'étais qu'une voyageuse. Elle n'avais ni réelles raisons ni réels besoins d'intervenir. Survivre était suffisant... Et pourtant alors qu'un duo allait se faire faucher leur ombre vint à grandir pour transpercer la créature allant les attaquer. Alors qu'un soldat repoussait une Bête, l'ombre enlaça le monstre pour simplifier la tache.
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
La question fut posée à la xaela quand les choses se calmèrent. Haletante, couverte de sang - à la fois le sien et celui des innocents. Des déchirures dans ses tenues. Fatiguée, endolorie, souriante, amusée, ennuyée, excitée, apathique. Toutes les émotions se rencontrant en elle.
Pourquoi ?
Ses tenues souffraient d'un manque pratique de survie. Ses protections, comme celles de tous les autres, souffraient de ne pouvoir stopper les attaques des monstres. Le métal comme le reste ressemblant à du papier sous les griffes, les crocs, les tentacules et quoi d'autres encore.
Pourquoi ?
Le sang fouettait ses oreilles, palpitait de cette sensation d'être "en vie" après avoir affronté la mort de si près. Survivante parmi des survivants, chacun à la fois surpris, soulagé, heureux, terrifiés d'être encore en vie. De devoir "encore" subir tel assauts.
Pourquoi ?
Elle avait ses raisons. Souriante à ceux posant la question. Haussant les épaules. Esquivant la réponse. Elle savait... Mais elle ne savait pas l'expliquer. Le faire comprendre. Elle ne pensait pas que sa nature puisse servir de simple justifications.
Alors il fallait continuer.
Et c'est ce qu'elle fit ! Depuis le début de cette Apocalypse la xaela s'était très peu éloignée de Thavnair - et dire qu'elle était revenue juste pour goûter de nouveau à la cuisine locale - et se portait volontaire quasiment dès qu'elle pouvait. Sourire radieux au milieu de mine ravagés. Marche pétillantes au milieu de pas lourds, attitude désinvolte face au sérieux sinistres.
Insultante ? Non.
Elle était qui elle était. Et, lançant sa magie sur le nouveau groupe de Bêtes approchant, elle ne changerait cela pour rien au monde.
Maintenant si quelqu'un pouvait aider à faire sortir tout les civils des lieux cela aiderait quand même beaucoup.
De tous les pays, cités ou autres villages perdus visités, Thavnair avait un petit "je-ne-sais-quoi" qui parlait énormément à la xaela. Était-ce à cause de l'omniprésence d'ao'ra sous la forme de raen venus s'installer sur ces terres chaudes et humides il y a de cela des générations ? Cela venait des couleurs peut-être, chaudes et "bruyantes", qui parlait à son âme joyeuse ? Ou bien même des gens eux-mêmes directement ? Forts et avenants en même temps ?
Ou bien simplement parce que les lieux même semblait tant en équilibre avec lui-même.
Une question qui venait parfois caressée les pensées de surface de la chaman des Steppes avant de s'effacer quand d'autres interrogations se bouleversaient dans sa tête après avoir vu une nouveauté. Nouvelle personnes, nouveau lieu, nouveau monstre, nouvelle culture.
Nouveau, nouveau, nouveau.
Elle n'avait pas la réponse et si on lui posait la question il serait honnête de sa part d'admettre qu'elle... N'avait cure de la réponse en elle-même. C'était une distraction, amusante, mais elle préférait laisser le mystère du "pourquoi" là où il était. Tant que ce mystère existait cela lui permettait de toujours revenir avec un oeil nouveau et joyeux sur les événements qu'elle rencontrait.
Les événements...
Ce ciel rouge était mauvaise nouvelle. N'importe quel idiot pourrait vous le dire. Ce n'était pas tant la couleur ou le fait que des étoiles tombait de ce dernier. C'était même limite anecdotique tout cela. Non, non. Ce ciel était une mauvaise nouvelle de part sa simple "énergie". Elle ne saurait mieux le décrire n'en demander pas plus. Mais elle était habitude au subtile changements d'énergie, aux "choses qui ne devraient être là".
Sans doute une déformation de sa propre nature à elle.
Une fois n'étais pas coutume la xaela blanche et noire se tenait sur une butte. Le nez levée vers le ciel maladif. Contrairement à beaucoup elle n'ignorait pas le ciel. Elle ne baissait pas la tête. Elle l'observait. Calmement. Délicatement. Elle ne cherchait pas à le comprendre - cela était inintéressant - elle cherchait juste à le "sentir". Un sourire paresseux aux lèvres pendant ce temps là. Une attitude désinvolte.
Une aberration dans ces situations.
Elle n'était pas exactement ce qu'on pouvait qualifier de "normale". Elle le savait. Ce n'était pas un soucis. Mais elle savait aussi que fuir la réalité et se laisser envahir par la panique ne permettait à personne d'avancer. Elle était chamane. Elle avait affronté des monstres en souriante malgré ses plaies. Elle avait affrontée le sacrifice de nombres des siens avec un sourire désinvolte.
Cette... Apocalypse n'y changerait rien.
Bien sur il est très très facile de le dire. C'est le faire qui prouve sa valeur. Et elle ne déroberait pas à cette règle probablement ancestrale. Alors la xaela la suivrait. Elle avait l'habitude de suivre les règles d'autres contrés. D'autres traditions, d'autres peuples.
Elle en était joyeuse même à le faire !
La jungle de Thavnair n'avais jamais été un lieu excessivement calme. Nombreux étaient les animaux sauvages y résidant après tout et entre tigres et serpents géant autant dire que les habitants du pays avaient l'habitude du danger. Mais rien ne leur permettait d'affronter le danger venant du ciel. Venant de l'Apocalypse.
Désormais ? C'était pire. Bien pire.
Des créatures inconnus, des monstres difformes. Asymétriques. Dangereux. Semblant naître de nul part et venir détruire les vivants. Bougeant d'une haine pour tout ce qui respirait. Déchiquetant sans dévorer, détruisant sans réflexion. Juste un désir brut, bestial, primal, de violence pure et sans concession.
Des cris, des larmes, des hurlements. Des soldats se sentant dépassés par les événements, des civils cherchant à fuir pour être faucher comme les blés. Les ciel noirçit autant de monstres que d'étoiles tombantes. Une situation désastreuse, catastrophique, terrifiante.
Quel autre lieu qu'ici Asa pouvait alors bien être ?
La xaela n'étais qu'une voyageuse. Elle n'avais ni réelles raisons ni réels besoins d'intervenir. Survivre était suffisant... Et pourtant alors qu'un duo allait se faire faucher leur ombre vint à grandir pour transpercer la créature allant les attaquer. Alors qu'un soldat repoussait une Bête, l'ombre enlaça le monstre pour simplifier la tache.
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
La question fut posée à la xaela quand les choses se calmèrent. Haletante, couverte de sang - à la fois le sien et celui des innocents. Des déchirures dans ses tenues. Fatiguée, endolorie, souriante, amusée, ennuyée, excitée, apathique. Toutes les émotions se rencontrant en elle.
Pourquoi ?
Ses tenues souffraient d'un manque pratique de survie. Ses protections, comme celles de tous les autres, souffraient de ne pouvoir stopper les attaques des monstres. Le métal comme le reste ressemblant à du papier sous les griffes, les crocs, les tentacules et quoi d'autres encore.
Pourquoi ?
Le sang fouettait ses oreilles, palpitait de cette sensation d'être "en vie" après avoir affronté la mort de si près. Survivante parmi des survivants, chacun à la fois surpris, soulagé, heureux, terrifiés d'être encore en vie. De devoir "encore" subir tel assauts.
Pourquoi ?
Elle avait ses raisons. Souriante à ceux posant la question. Haussant les épaules. Esquivant la réponse. Elle savait... Mais elle ne savait pas l'expliquer. Le faire comprendre. Elle ne pensait pas que sa nature puisse servir de simple justifications.
Alors il fallait continuer.
Et c'est ce qu'elle fit ! Depuis le début de cette Apocalypse la xaela s'était très peu éloignée de Thavnair - et dire qu'elle était revenue juste pour goûter de nouveau à la cuisine locale - et se portait volontaire quasiment dès qu'elle pouvait. Sourire radieux au milieu de mine ravagés. Marche pétillantes au milieu de pas lourds, attitude désinvolte face au sérieux sinistres.
Insultante ? Non.
Elle était qui elle était. Et, lançant sa magie sur le nouveau groupe de Bêtes approchant, elle ne changerait cela pour rien au monde.
Maintenant si quelqu'un pouvait aider à faire sortir tout les civils des lieux cela aiderait quand même beaucoup.
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