[Exploration] Myrendhil
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
Tout commença lors d'un bête concours de pêche en mer. De nombreux poissons, pour ne pas dire milliers, migraient vers les eaux aux abords de Limsa, fuyant les îles de Cieldalaes dans l'espoir de survivre. Le flux aquatique est perturbé, mais c'est bien plus que ce flux-là qui perturbe la vie sur l'île de Myrendhil. Les trois flux qui régissent le monde d'Aetherys sont en proie au tourment, déséquilibrés par une source inconnue. L'eau de la mer forme un dôme gigantesque qui englobe toute l'île jusqu'à la couper du monde, les vents font voltiger une partie de l'île et l'immensité verte qui couvre la plupart de l'île est baigné d'une couleur pourpre quand ce ne sont pas les animaux et les plantes qui parlent et essaient de tuer tout ce qui bouge.
Après avoir été mandatée par l'Aile des Collectionneurs à l'Académie de Magie à Sharlayan dans le but d'y découvrir l'origine du déséquilibre, la Rose des Vents met le cap sur cette île au cœur de l'archipel Cieldalaes dans l'espoir de mettre un terme à tout ce remue-ménage...et continuer à se forger un nom dans cette ville de renom.
Après avoir été mandatée par l'Aile des Collectionneurs à l'Académie de Magie à Sharlayan dans le but d'y découvrir l'origine du déséquilibre, la Rose des Vents met le cap sur cette île au cœur de l'archipel Cieldalaes dans l'espoir de mettre un terme à tout ce remue-ménage...et continuer à se forger un nom dans cette ville de renom.
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
@Maelle
Mes recherches sur la migration des espèces aquatiques aperçue récemment m'a conduite à Sharlayan. Là, avec l'aide des pêcheurs de l'aile des collectionneurs de l'académie, j'ai découvert qu'une île située au cœur des Cieldalaes était couverte d'une brume à couper au couteau.
S'il s'agit toutefois d'une île : la brume forme une sorte de limite avec l'eau, au-delà de laquelle j'ai été incapable de percevoir quoi que ce soit. J'ai tenté de lancer une pierre pour vérifier s'il était possible de progresser. L'écho résultant, sec et comparable à un caillou heurtant une roche, m'en a dissuadé.
Mon éthérimètre a révélé une forte perturbation du flux aquatique sur laquelle le responsable des pêcheurs de l'aile des Collectionneurs, T'laqa Tia, se renseignait déjà. Mais cette perturbation était trop puissante pour que je distingue autre chose.
Maëlle Tailor.
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
Dans les grands couloirs de l'Académie de Magie de Sharlayan, il n'y avait jamais eu autant d'affluence depuis que le programme d'échange universitaire avait amené de nouveaux élèves des quatre coins du monde. Thavnairois, éorzéens, ishgardais et domiens s'entremêlaient dans ce grand mélasse d'étudiants et pas un seul d'entre eux n'avait autre chose en tête que leur réussite dans cette prestigieuse école où la magie dominait chaque secteur, pas même Ushio et Saki, deux domiens fraichement arrivés la veille et déjà en retard à leur premier cours d'éthérologie, qui bousculèrent Lenore dans leur course. Une volée de feuilles s'échouèrent au sol.
"P-Pardon, madame ! s'écria Ushio en ramassant à la va-vite les feuilles tombées par terre.
- On est en retard !" se confondit en excuses la deuxième qui s'inclina à la manière des orientaux.
Lenore se redressa, le regard tranchant et avisé. L'assurance de la hyuroise fit trembler les deux nouveaux arrivants, mais aucun des deux ne savait qu'elle était toute aussi novice qu'eux d'une certaine manière. En récupérant ses feuilles tendues par le plus grand, elle eut à peine le temps d'entrouvrir ses lèvres qu'ils déguerpirent en vitesse. Décidément, ses allures de femme glaciale ne changeraient peut-être jamais.
Ils l'avaient laissée seule devant l'Aile des Collectionneurs qui, depuis quelques soleils, connaissait un véritable essor avec l'arrivée naissante d'un nouveau mystère. Une main sur la porte, elle pénétra dans l'enceinte de la salle. Elle devait en avoir le coeur net sur ce qui pouvait s'apparenter à une nouvelle aventure.
Tout d'abord, elle était loin de se douter qu'en se rapprochant du secteur de la pêche, elle y verrait autant d'étudiants s'intéresser aux animaux aquatiques. La pêche était une spécialité des noscéens ou du moins, c'est ce qu'elle pensait. C'était une véritable escadrille qui tenait en joue le comptoir, il lui était presque impossible de ne pas croiser des cheveux noirs lui obstruant la vue. D'autre part, elle aurait dû s'en douter. Les domiens raffolaient de poissons en tout genre et cette histoire de migration pouvait laisser penser qu'une menace encore plus grande -peut-être un autre plus grand poisson- ne demandait qu'à être capturé.
En se frayant un chemin parmi les élèves aux yeux d'amandes, il lui avait fallu pas moins essayer une demi-douzaine de fois de ne pas écraser les plus petits qui témoignaient encore ici de la différence entre les races. Au comptoir, ce n'était pas le fameux T'laqa Tia qui avait percé il y a quelques temps désormais avec ses recherches sur les spécimens aquatiques, mais l'une de ses nombreuses assistantes : Aubracie. La pauvre était embarrassée, même les autres assistants du Laboratoire ne pouvait répondre à toutes ces questions. Il fallait pourtant essayer, il fallait se démarquer. Remonter jusqu'au premier rang, Lenore plaqua ses notes et le rapport de Maëlle sur le comptoir. Cela avait eu le don de capter une première fois le regard d'Aubracie.
"Oui, bonjour...?
- Il me faut voir le professeur T'laqa.
- Hélas, il n'est pas disponible..."
L'élezenne lui sourit, ce sourire gêné et embarrassé qui aimerait bien lui dire plus mais qui, en se faisant, pouvait potentiellement déranger le professeur. Mais elle l'a déjà prouvé une fois, quand Lenore veut quelque chose... Elle finit toujours par l'avoir, d'une manière ou d'une autre.
"Cette île, à Cieldalaes, est entourée d'une grande bru-
- T-t-t-t-t ! N'en dites pas plus !"
C'était comme si elle venait lui mettre son doigt sur la bouche pour la faire taire. Aussitôt, Aubracie vint saisir Lenore par le poignet pour l'amener plus loin, se faufilant entre les élèves. Au détour d'un couloir, elles s'arrêtèrent. Aubracie soupira longuement, comme si elle venait d'échapper à une mort certaine. Lenore, quant à elle, resta observatrice et calme.
"Si vous l'aviez dit, qui sait ce qu'il se serait passé...
- Une ribambelle d'étudiants seraient partis étudier cette île ?
- Oui, et c'est bien dangereux ! Le professeur est parti au Labyrinthos pour faire quelques prélèvements du flux aquatique dans le Canal du Frai... Vous imaginez ? Cette île a l'air bien trop dangereuse pour que nos frêles chercheurs puissent s'y aventurer !
- Mais cela pourrait être une bonne chose que l'académie puisse jouir d'une telle découverte."
Aubracie n'était pas sûre de comprendre. Elle plissa les yeux, un peu moins jouasse à l'idée de savoir ce qu'il pouvait y avoir derrière la tête de cette nouvelle venue à l'académie. Rentrée à la force de sa détermination, cela ne voulait pas dire qu'elle avait gagné son diplôme, loin de là.
"Ce serait la quête de nos professeurs. Vous ne pourriez pas vous y aventurer de vous-même.
- La thèse sur laquelle je travaille n'est en autre liée au déséquilibre qu'a amené l'apocalypse. Et ce déséquilibre-là est sûrement le fruit de cette catastrophe."
L'intérêt de la hyuroise semblait si palpable, enflammée par une détermination toute nouvelle, que l'élezenne haussa peu à peu les sourcils, surprise. Il est vrai qu'il était plus que bienvenue d'en faire une étude qui mènerait sûrement à une conférence dans quelques années...
"Cela reste pourtant trop dangereux.
- Qui vous dit que je serais seule ? J'ai avec moi l'équipe parfaite pour faire cette étude et surtout, ramener l'équilibre à son état d'origine. La Rose des Vents.
- La Rose des quoi...?"
Si elle pensait faire mouche en donnant le nom de sa compagnie, seul le regard suspicieux d'Aubracie lui coupa l'herbe sous le pied. Lenore soupira ; que croyait-elle ? Brienne avait beau faire parti du conseil des sages, et elle et sa compagnie avait beau avoir accompli une demande parmi tant d'autres qui leur avaient pourtant couronné de succès, mais ici, à l'académie, rien de tout cela n'avait d'importance. Et il fallait de nouveau reconstruire une notoriété : il fallait que la Rose des Vents se fasse connaître de l'Aile des Collectionneurs.
"Écoutez... Voyez cela avec le professeur. Même s'il est très occupé, il ne dira jamais non à une découverte de ce type."
"P-Pardon, madame ! s'écria Ushio en ramassant à la va-vite les feuilles tombées par terre.
- On est en retard !" se confondit en excuses la deuxième qui s'inclina à la manière des orientaux.
Lenore se redressa, le regard tranchant et avisé. L'assurance de la hyuroise fit trembler les deux nouveaux arrivants, mais aucun des deux ne savait qu'elle était toute aussi novice qu'eux d'une certaine manière. En récupérant ses feuilles tendues par le plus grand, elle eut à peine le temps d'entrouvrir ses lèvres qu'ils déguerpirent en vitesse. Décidément, ses allures de femme glaciale ne changeraient peut-être jamais.
Ils l'avaient laissée seule devant l'Aile des Collectionneurs qui, depuis quelques soleils, connaissait un véritable essor avec l'arrivée naissante d'un nouveau mystère. Une main sur la porte, elle pénétra dans l'enceinte de la salle. Elle devait en avoir le coeur net sur ce qui pouvait s'apparenter à une nouvelle aventure.
Tout d'abord, elle était loin de se douter qu'en se rapprochant du secteur de la pêche, elle y verrait autant d'étudiants s'intéresser aux animaux aquatiques. La pêche était une spécialité des noscéens ou du moins, c'est ce qu'elle pensait. C'était une véritable escadrille qui tenait en joue le comptoir, il lui était presque impossible de ne pas croiser des cheveux noirs lui obstruant la vue. D'autre part, elle aurait dû s'en douter. Les domiens raffolaient de poissons en tout genre et cette histoire de migration pouvait laisser penser qu'une menace encore plus grande -peut-être un autre plus grand poisson- ne demandait qu'à être capturé.
En se frayant un chemin parmi les élèves aux yeux d'amandes, il lui avait fallu pas moins essayer une demi-douzaine de fois de ne pas écraser les plus petits qui témoignaient encore ici de la différence entre les races. Au comptoir, ce n'était pas le fameux T'laqa Tia qui avait percé il y a quelques temps désormais avec ses recherches sur les spécimens aquatiques, mais l'une de ses nombreuses assistantes : Aubracie. La pauvre était embarrassée, même les autres assistants du Laboratoire ne pouvait répondre à toutes ces questions. Il fallait pourtant essayer, il fallait se démarquer. Remonter jusqu'au premier rang, Lenore plaqua ses notes et le rapport de Maëlle sur le comptoir. Cela avait eu le don de capter une première fois le regard d'Aubracie.
"Oui, bonjour...?
- Il me faut voir le professeur T'laqa.
- Hélas, il n'est pas disponible..."
L'élezenne lui sourit, ce sourire gêné et embarrassé qui aimerait bien lui dire plus mais qui, en se faisant, pouvait potentiellement déranger le professeur. Mais elle l'a déjà prouvé une fois, quand Lenore veut quelque chose... Elle finit toujours par l'avoir, d'une manière ou d'une autre.
"Cette île, à Cieldalaes, est entourée d'une grande bru-
- T-t-t-t-t ! N'en dites pas plus !"
C'était comme si elle venait lui mettre son doigt sur la bouche pour la faire taire. Aussitôt, Aubracie vint saisir Lenore par le poignet pour l'amener plus loin, se faufilant entre les élèves. Au détour d'un couloir, elles s'arrêtèrent. Aubracie soupira longuement, comme si elle venait d'échapper à une mort certaine. Lenore, quant à elle, resta observatrice et calme.
"Si vous l'aviez dit, qui sait ce qu'il se serait passé...
- Une ribambelle d'étudiants seraient partis étudier cette île ?
- Oui, et c'est bien dangereux ! Le professeur est parti au Labyrinthos pour faire quelques prélèvements du flux aquatique dans le Canal du Frai... Vous imaginez ? Cette île a l'air bien trop dangereuse pour que nos frêles chercheurs puissent s'y aventurer !
- Mais cela pourrait être une bonne chose que l'académie puisse jouir d'une telle découverte."
Aubracie n'était pas sûre de comprendre. Elle plissa les yeux, un peu moins jouasse à l'idée de savoir ce qu'il pouvait y avoir derrière la tête de cette nouvelle venue à l'académie. Rentrée à la force de sa détermination, cela ne voulait pas dire qu'elle avait gagné son diplôme, loin de là.
"Ce serait la quête de nos professeurs. Vous ne pourriez pas vous y aventurer de vous-même.
- La thèse sur laquelle je travaille n'est en autre liée au déséquilibre qu'a amené l'apocalypse. Et ce déséquilibre-là est sûrement le fruit de cette catastrophe."
L'intérêt de la hyuroise semblait si palpable, enflammée par une détermination toute nouvelle, que l'élezenne haussa peu à peu les sourcils, surprise. Il est vrai qu'il était plus que bienvenue d'en faire une étude qui mènerait sûrement à une conférence dans quelques années...
"Cela reste pourtant trop dangereux.
- Qui vous dit que je serais seule ? J'ai avec moi l'équipe parfaite pour faire cette étude et surtout, ramener l'équilibre à son état d'origine. La Rose des Vents.
- La Rose des quoi...?"
Si elle pensait faire mouche en donnant le nom de sa compagnie, seul le regard suspicieux d'Aubracie lui coupa l'herbe sous le pied. Lenore soupira ; que croyait-elle ? Brienne avait beau faire parti du conseil des sages, et elle et sa compagnie avait beau avoir accompli une demande parmi tant d'autres qui leur avaient pourtant couronné de succès, mais ici, à l'académie, rien de tout cela n'avait d'importance. Et il fallait de nouveau reconstruire une notoriété : il fallait que la Rose des Vents se fasse connaître de l'Aile des Collectionneurs.
"Écoutez... Voyez cela avec le professeur. Même s'il est très occupé, il ne dira jamais non à une découverte de ce type."
Dans la même journée, à la Rose des Vents, Anaëlle accrocha un mot sur le panneau d'affichage. Toute sourire, elle était surexcitée à l'idée de partir sur une petite enquête comme elle les aimait si bien.
Membres de la Rose des Vents,
Suite à l'enquête de mademoiselle Tailor, je me suis rendue à l'Aile des Collectionneurs à l'Académie de Magie dans l'espoir d'y rencontrer T'laqa Tia, un chercheur très apprécié de l'école pour sa thèse et ses recherches approfondies sur les flux aquatiques et ses problèmes. Hélas, il se trouve que l'affaire dans les îles Cieldalaes soit si importante qu'elle semble avoir intéressée une grande partie des nouveaux élèves de l'école. C'est notre seule chance de briller parmi tous ces apprentis explorateurs.
T'laqa Tia se trouve en ce moment même dans le Labyrinthos, au Canal de Frai. Il prélève des échantillons du flux aquatique, c'est tout ce que je sais. Il nous faut plus d'informations et surtout, il nous faudrait son approbation pour que nous puissions organiser un voyage là-bas et ainsi, nous attirer les bonnes faveurs de l'aile des collectionneurs en plus de faire notre travail de défenseurs de l'équilibre. Ici, nous gagnons bien plus que des bonus.
Je compte sur vous,
[size=6]Lenore de Riverhood[/size]
Ordonnatrice
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
@Anaelle
[size=6]À la recherche du professeur T'laqa[/size]
Sous le globe protecteur et secret du Labyrinthos, les cycles éthériques demeurent sous observation constante et font l'objet des analyses des étudiants, professeurs et scientifiques de la blanche cité de Sharlayan. Ce petit monde crée un écosystème particulier, se fondant dans la flore artificielle où la faune est scrupuleusement cantonnée à un habitat typique. Aussi, de la même façon dont les fourmies développent un réseau de déplacements réguliers, la fourmillère qu'est le Labyrinthos grouille de ces nombreux férus des sciences en quête de vérité.
Les mécanismes de météorologie automatisée perpétuaient le cycle de l'eau en alimentant une légère averse ce soir-là. Le canal de frai abreuvait son lit non plus seulement de la cascade mais désormais de ces milliers de gouttes tissant la toile d'un grand rideau de pluie. La perfection de l'ingénierie ne manquait jamais à suprendre et fasciner néophytes comme érudits par sa complexité. Et pour veiller à son bon fonctionnement, des prélèvements étaient régulièrement effectués.
C'est la raison qui amenait le professeur T'laqa et ses étudiants à plonger les bottes dans le cours d'eau et déployer leur arsenal technologique. Toute la journée durant, observations, analyses et échantillonnages se succédèrent afin de compléter les théories de ce dernier. Les rumeurs allant bon train, Sharlayan était parmi les premières à recenser les informations plus ou moins avérées sur les étrangetés hauturières. Alors, dans un environnement contrôlé comme le Labyrinthos, chaque échantillon pourrait servir de base.
Et ce sont ces prélèvements types que le Miqo'te récoltait lorsqu'il fut abordé par un groupe de la Rose des Vents. Prompts à présenter la raison de leur présence, l'échange se poursuivit un temps sur la tangibilité des rumeurs. La zététique de T'laqa mise à l'épreuve, ce dernier opposa un cours théorique et un travail pratique aux « élèves de fortune » qui participèrent aux expérimentations. Forts de leurs tentatives — fructueuses pour certains, explosives pour d'autres — les membres de la Rose des Vents permirent la clôture des analyses et gagnèrent la confiance du professeur.
Ainsi, ils furent invités tard le soir à rejoindre l'Académie, où une longue discussion eut lieu à propos des perturbations éthériques. Bien sûr, T'laqa répondit autant que faire se peut et si sa curiosité était attisée, son inquiétude fut embrasée lorsque ses différents calculs et tracés géométriques permirent de situer l'origine présumée du problème. C'est à ce moment que le regard du Miqo'te se resserra et se ferma.
Les mécanismes de météorologie automatisée perpétuaient le cycle de l'eau en alimentant une légère averse ce soir-là. Le canal de frai abreuvait son lit non plus seulement de la cascade mais désormais de ces milliers de gouttes tissant la toile d'un grand rideau de pluie. La perfection de l'ingénierie ne manquait jamais à suprendre et fasciner néophytes comme érudits par sa complexité. Et pour veiller à son bon fonctionnement, des prélèvements étaient régulièrement effectués.
C'est la raison qui amenait le professeur T'laqa et ses étudiants à plonger les bottes dans le cours d'eau et déployer leur arsenal technologique. Toute la journée durant, observations, analyses et échantillonnages se succédèrent afin de compléter les théories de ce dernier. Les rumeurs allant bon train, Sharlayan était parmi les premières à recenser les informations plus ou moins avérées sur les étrangetés hauturières. Alors, dans un environnement contrôlé comme le Labyrinthos, chaque échantillon pourrait servir de base.
Et ce sont ces prélèvements types que le Miqo'te récoltait lorsqu'il fut abordé par un groupe de la Rose des Vents. Prompts à présenter la raison de leur présence, l'échange se poursuivit un temps sur la tangibilité des rumeurs. La zététique de T'laqa mise à l'épreuve, ce dernier opposa un cours théorique et un travail pratique aux « élèves de fortune » qui participèrent aux expérimentations. Forts de leurs tentatives — fructueuses pour certains, explosives pour d'autres — les membres de la Rose des Vents permirent la clôture des analyses et gagnèrent la confiance du professeur.
Ainsi, ils furent invités tard le soir à rejoindre l'Académie, où une longue discussion eut lieu à propos des perturbations éthériques. Bien sûr, T'laqa répondit autant que faire se peut et si sa curiosité était attisée, son inquiétude fut embrasée lorsque ses différents calculs et tracés géométriques permirent de situer l'origine présumée du problème. C'est à ce moment que le regard du Miqo'te se resserra et se ferma.
« Myrendhil est une île que l'Homme n'a jamais réussi à dompter. C'est une île très particulière et nous n'avons que très peu de données dessus. Je dois vérifier mes calculs. Membres de la Rose des Vents, je vous remercie pour vos retours. L'Académie va pouvoir étudier le sujet. »
Il était évident pour la Rose des Vents qu'il était nécessaire d'agir pour préserver l'équilibre. Et ces derniers proposèrent plusieurs plans et méthodes afin d'intervenir sur cette fameuse île. Si toutefois T'laqa n'en démordit pas, ils savaient qu'ils allaient avoir des nouvelles très prochainement...
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
@Anaelle
[size=4]Éminents Membres de la Rose des Vents,
Je vous écris en tant que professeur de l'Académie de Sharlayan et membre des cercles de recherche sur les fluctuations éthériques. Comme vous le savez probablement, j'ai rédigé une thèse sur les flux d'éther élémentaire et leurs conséquences sur leur environnement. Il se trouve qu'après avoir rencontré certains d'entre vous il y a quelques jours, des recherches ont été longuement menées afin de vérifier leur tangibilité.
C'est à ce titre que je vous écris les conclusions auxquelles mes semblables et moi sommes parvenus : plusieurs failles perturbatrices majeures ont été reconnues sur l'île de Myrendhil, où se croisent trois flux distincts : tellurique, aquatique et éolien. L'hypocentre du problème doit être découvert afin de rétablir l'équilibre des éléments.
Les entrées de la Rose des Vents recensées dans nos registres sont positifs et nous donnent toutes les raisons de croire que votre compagnie peut être à même d'opérer sur place dans le respect de notre charte éthique. Compte tenu des nombreuses rumeurs circulant, nous souhaitons vous proposer une exploration en partie financée dans les plus brefs délais, afin que vous arriviez avant les cohortes d'aventuriers peu scrupuleux.
À l'initiative de Madame de Paselle, nous vous fournirons deux chercheurs et les équipements nécessaires aux relevés si vous acceptez la charge de ce dossier. Une réponse doit être impérativement rendue au 3ème jour de cette lune.
Respectueusement,[/size]
T'laqa Tia
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
@Sophia
Après la répartition des groupes, et surtout après que tout le monde ait décidé d'aller faire telle ou telle tache, Sophia se retrouvera seule derrière le fourneaux à devoir préparer un repas d'une vingtaine de couverts. Pas découragée pour autant, la hyur aura entamé de préparer un repas équilibré avec les rations présentes, se donnant à fond pour cuisiner une bonne portion à chaque membre de la Rose.
Si des volontaires voudront lui prêter main forte, Sophia ne refusera pas, mais exigera de suivre ses instructions, la cuisine c'est actuellement SON domaine et elle fera tout pour que ses plats soient une réussite.
Une fois son long et laborieux office terminé, Sophia ira se coucher dans sa tente commune à B'rume et elle, exténuée et un brin agacée.
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
Le voyage débuta en fin d’après-midi, quasiment en début de soirée. Pour certains, ce voyage relevait d’une première exploration avec la Rose des Vents, cette célèbre compagnie d’aventuriers en tout genre qui prônaient l’Équilibre… Et ils en auraient bien besoin au fil de leur périple. Le voyage aura prit environ une bonne heure, de quoi aller du Thanalan jusqu’au sud de la Noscéa…et voir au loin, les îles de Cieldalaes, surtout connues grâce à l'île de Crèvecarène que les pirates avaient fait leur repère pour la plupart lorsque la piraterie étaient encore de mise.
Après une heure à voyager au dessus de la mer, au loin, les cieux fomentèrent de noirs destins. L'air était plus lourd et électrique. Le souffle des membres de la compagnie était pris par l'humidité chaude et désagréable. La moiteur n'épargnait ni leurs vêtements, ni les chevelures les mieux peignées. Entrer en contact avec un voisin ou tout objet conducteur leur procurait cette sensation déplaisante de picotement passager. Ils étaient encore bien loin de leur destination et pourtant, cette impression de déséquilibre est palpable. À bord, c'était un tout autre équilibre qui était éprouvé. L'Élysée subissait les bourrasques hasardeuses prenant Aline et l'équipage de court. La girouette s'affolait, soufflée par les bouffées venteuses d'une météo défavorable. Les conditions avaient été annoncées comme clémentes pourtant... Mais ce qui les attendait n'avait rien de probable ni de calculé. Leur destination semblait répondre à ses propres lois. Et celles-ci paraissaient aussi violentes que sévères.
"Que tout le monde s'attache quelque part ! Surtout, NE TOMBEZ PAS !" fit Lenore, la voix autoritaire et forte.
Les marins la considéraient comme leur propre famille et en étaient les enfants. La mer était d'une cruauté implacable qui savait autant donner avec générosité que prendre avec brutalité. Son calme était acclamé et prié par les navigateurs et sa faune. Sa colère était redoutée. La puissance écrasante du domaine hauturier n'épargnait personne, pas même les plus aguerris. Et s'il y avait un constat à faire sur l'instant, c'était qu'ils n'aimeraient pour rien au monde affronter la hauteur menaçante des vagues tumultueuses.
Orages noirs sur fond d'azur, le tonnerre tonnait. Les vents grondaient, les eaux faisaient retentir leur courroux fracassant. Devant les membres de l'expédition, un spectacle dantesque dévorait le firmament, comme un monstre sombre et difforme englobait sa proie pour l'asphyxier. S'il y avait une île à cet endroit-là, ce serait folie de s'en approcher. Un éclair frappa la mer agitée et excita ses vagues électrisées, comme les moutons blanchâtres fuyant l'arrivée du loup. Les vents étaient bien trop violents. Il n'y avait ici rien de clément pas plus que la certitude de trouver Myrendhil.
L'Élysée parvint alors enfin à pénétrer l'immense nuage noirâtre dessinant un mur naturel entre le monde réel et ce qui pourrait s'apparenter à un destin encore plus sombre encore. Aveugles, les boussoles s'affolaient à n'en plus connaître le Nord ; les éclairs frôlaient les voiles de l'aéronef qui peinait à rester stable de par les bourrasques qu'elle subissait sans cesse. Le voyage était périlleux, il n'était plus question de se demander où se trouvait la mer ou le ciel, il était question de savoir se cramponner sur l'unique pied-à-terre volant...
Au bout du chemin, une faible lumière éclaira la voie. Celle-ci s'agrandit au fur et à mesure pour laisser finalement place à un paysage tout nouveau. Entourée d'une brume titanesque aux éclairs lointains se trouvait une île victime des dérèglements éthériques. L'eau autour d'elle n'était plus, on y voyait cratères et profondeurs desséchés. Des morceaux de terre s'élevaient dans le ciel ombrageux, en accord avec les quelques tornades voltigeuses. Ce qui devait être le vert d'une forêt n'était qu'un amas de couleurs fantaisistes, allant d'un bleu ciel à un rose bonbon. Rien n'était naturel ici, tout était perturbé.
Si l’île n’était plus entourée par l’eau, si un morceau de l’île flottait et dansait parmi les tornades, si la terre n’était plus qu’une parodie d’elle-même… Où pouvaient-ils espérer accoster ? Lenore était formelle : la terre ferme était ce qu’il y avait de plus sûr. A mesure qu'ils se rapprochaient de l’île, l’éther leur semblait légèrement plus respirable, sans non plus les laisser sur le banc de touche. Plus lourd, c'était presque comme s'ils foulaient le sol d'un mage de terre qui alourdissait volontairement leurs pas.
Après une heure à voyager au dessus de la mer, au loin, les cieux fomentèrent de noirs destins. L'air était plus lourd et électrique. Le souffle des membres de la compagnie était pris par l'humidité chaude et désagréable. La moiteur n'épargnait ni leurs vêtements, ni les chevelures les mieux peignées. Entrer en contact avec un voisin ou tout objet conducteur leur procurait cette sensation déplaisante de picotement passager. Ils étaient encore bien loin de leur destination et pourtant, cette impression de déséquilibre est palpable. À bord, c'était un tout autre équilibre qui était éprouvé. L'Élysée subissait les bourrasques hasardeuses prenant Aline et l'équipage de court. La girouette s'affolait, soufflée par les bouffées venteuses d'une météo défavorable. Les conditions avaient été annoncées comme clémentes pourtant... Mais ce qui les attendait n'avait rien de probable ni de calculé. Leur destination semblait répondre à ses propres lois. Et celles-ci paraissaient aussi violentes que sévères.
"Que tout le monde s'attache quelque part ! Surtout, NE TOMBEZ PAS !" fit Lenore, la voix autoritaire et forte.
Les marins la considéraient comme leur propre famille et en étaient les enfants. La mer était d'une cruauté implacable qui savait autant donner avec générosité que prendre avec brutalité. Son calme était acclamé et prié par les navigateurs et sa faune. Sa colère était redoutée. La puissance écrasante du domaine hauturier n'épargnait personne, pas même les plus aguerris. Et s'il y avait un constat à faire sur l'instant, c'était qu'ils n'aimeraient pour rien au monde affronter la hauteur menaçante des vagues tumultueuses.
Orages noirs sur fond d'azur, le tonnerre tonnait. Les vents grondaient, les eaux faisaient retentir leur courroux fracassant. Devant les membres de l'expédition, un spectacle dantesque dévorait le firmament, comme un monstre sombre et difforme englobait sa proie pour l'asphyxier. S'il y avait une île à cet endroit-là, ce serait folie de s'en approcher. Un éclair frappa la mer agitée et excita ses vagues électrisées, comme les moutons blanchâtres fuyant l'arrivée du loup. Les vents étaient bien trop violents. Il n'y avait ici rien de clément pas plus que la certitude de trouver Myrendhil.
L'Élysée parvint alors enfin à pénétrer l'immense nuage noirâtre dessinant un mur naturel entre le monde réel et ce qui pourrait s'apparenter à un destin encore plus sombre encore. Aveugles, les boussoles s'affolaient à n'en plus connaître le Nord ; les éclairs frôlaient les voiles de l'aéronef qui peinait à rester stable de par les bourrasques qu'elle subissait sans cesse. Le voyage était périlleux, il n'était plus question de se demander où se trouvait la mer ou le ciel, il était question de savoir se cramponner sur l'unique pied-à-terre volant...
Au bout du chemin, une faible lumière éclaira la voie. Celle-ci s'agrandit au fur et à mesure pour laisser finalement place à un paysage tout nouveau. Entourée d'une brume titanesque aux éclairs lointains se trouvait une île victime des dérèglements éthériques. L'eau autour d'elle n'était plus, on y voyait cratères et profondeurs desséchés. Des morceaux de terre s'élevaient dans le ciel ombrageux, en accord avec les quelques tornades voltigeuses. Ce qui devait être le vert d'une forêt n'était qu'un amas de couleurs fantaisistes, allant d'un bleu ciel à un rose bonbon. Rien n'était naturel ici, tout était perturbé.
Si l’île n’était plus entourée par l’eau, si un morceau de l’île flottait et dansait parmi les tornades, si la terre n’était plus qu’une parodie d’elle-même… Où pouvaient-ils espérer accoster ? Lenore était formelle : la terre ferme était ce qu’il y avait de plus sûr. A mesure qu'ils se rapprochaient de l’île, l’éther leur semblait légèrement plus respirable, sans non plus les laisser sur le banc de touche. Plus lourd, c'était presque comme s'ils foulaient le sol d'un mage de terre qui alourdissait volontairement leurs pas.
Le voyage commençait très bien !
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
[size=5]Rapport d'observation.[/size]
Objectif : Observation du flux aquatique déréglé.
Présents : Junko, Aiko, Karasu, Itaru, Solveijg, B'rume, Maëlle.
Des observations du flux aquatique, préliminaires à toute expédition, ont été réalisées pendant que le camp était établi. Nous avons observé, entendu, utilisé nos capacités ou nos éthérimètres pour tenter de percer les secrets de cette brume qui nous entourait.
Le flux aquatique est complètement désordonné et parcourt la brume qui nous entoure. Cependant, un mouvement dans l'éther a été perçu, un courant qui semblait pouvoir mouvoir cette mystérieuse brume. De plus, mon éthérimètre s'est agité par moments, comme si l'éther portait un message.
Une voix s'est fait entendre. Il s'agirait en réalité de plusieurs voix qui chantent et se répondent, mais sur une même tonalité, empêchant de les distinguer de prime abord.
L'utilisation d'un sort et d'un poisson mort, lancés dans l'épaisse brume, a permis de percer temporairement le rideaux brumeux et d'apercevoir une étrange silhouette : une petite créature bipède, aux deux yeux ronds et au crâne garni de sortes de coraux. Elle s'est enfuie.
Nous nous sommes approchés de la brume, avons ré-itéré l'expérience. Une autre de ces créatures a pu être apercue, craintive également. Nous avons tenté de procéder à une tentative de dialogue par la musique de Solvejg, mais un grondement menaçant s'est rapidement fait entendre. Nous avons donc décidé de rebrousser chemin jusqu'au camp.
Ci-dessous, un dessin des créatures aperçues.
@Maelle
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
@Solvejg
Suite à la rapide exploration des fonds marins asséchés en compagnie de ses camarades et à leur fuite plus que précipitée face à la colère supposée des étranges créatures coralliennes -Aucune histoire ne fera jamais mention de cet épisode-, Solvejg aura pour principale occupation de retrouver un semblant de confort. Des activités variées qui englobent le besoin d’avoir des vêtements secs, le ventre plein et un duvet douillet pour passer une nuit au chaud.
Dans la matinée, la viera prendra un moment pour coiffer sa chevelure toute ébouriffée qui lui donnait indubitablement un air de poiluche sauvage. L’aventure? D’accord, mais avec une apparence convenable!
Volontaire et motivée, elle aidera quiconque lui demandera de l’aide au sein du campement sans rechigner à la tâche et ce jusqu’en fin d’après-midi, moment où elle ira observer la barrière de coraux à découvert tout en travaillant une ode musicale afin d’établir une communication avec les étranges créatures vues la veille. Se basant sur son instinct artistique et ses souvenirs des événements de la nuit passée, elle ajustera sa composition au mieux, du moins … elle l’espérait.
Lyssie
Il y a 10 mois et 1 jour
@B'rume
Pendant qu'une partie des effectifs explore du coté du planché océanique, Sophia et Brume choisirent d'explorer les abords du camp coté terre afin de cartographier ce qui peut l'être sans aller trop loin, elles auront également emportées des filets et des cages, afin d'attraper quelque espèces les plus inoffensives si elles y arrivent bien sur.
Le brouillard pesant n'aide pas les deux femmes, elles reviendront un peu avant l'équipe d'exploration, avec leur prise si elles en ont eu, ainsi qu'une carte la plus détaillée possible.