[Été 2024] Le Cœur de Tlazolt

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Kin Il y a 4 mois et 3 semaines

On s'casse !


En vue du départ imminent, la samouraï de la Rose se sera préparée en grande pompe. Se renseignant sur les quelques rares informations connues de la jungle, elle aura fait le plein de tenues, d'une part ses habits et son armure habituels, mais également quelques tenues plus légères s'il s'avère que le climat tropical est trop insoutenable. Elle aura également focalisé son entraînement ces derniers soleils sur la survie, il n'aura pas été rare que la raenne disparaisse pendant une semaine entière avec ses cornes et son couteau pour aller simuler une expérience de survie en milieu hostile là où cela est possible. Finalement, c'est avec deux gros sacs qu'elle aura embarqué sur le navire.

De son côté, Derek de Riverhood aura passé bien du temps à travailler la finalisation des détails de l'expédition, et la récupération des ressources de bases nécessaires au voyage et à la vie des membres sur place. Une question se pose tout de même, va-t-il venir ? Et bien en fin de compte, non. Il faut bien quelqu'un pour "tenir la barre" ici en l'absence de la directrice et de la totalité des membres de la compagnie.
Lyssie Il y a 4 mois et 3 semaines
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Les premiers rayons du soleil se reflétaient sur les flots de la mer Indigo, on entendait le glapissement des mouettes dans les hauteurs des mâts du Cerberus quand un chant marin retentit sur le pont.
"Faut-il qu'ils se mettent à beugler dès le matin ?" gémit froidement Junko assise au bord de son lit, déjà apprêtée.
La raenne n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, pas plus qu'Anaëlle ou Lenore qui plaça son chapeau de commandante sur la tête, le regard creusé par la fatigue. Placer Itaru et Marcus -deux gros ronfleurs donc- dans la même cabine n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais il allait falloir s'y faire puisque le voyage durerait pas moins de deux semaines. Deux semaines...
Ils étaient partis la veille, en fin d'après-midi. Le capitaine Sea Snake les avait attendu au Port-aux-Ales compte tenu de la popularité soudaine de la Cité État en proie aux explorateurs partant pour le Nouveau Continent. Avec un peu de chance, la voie qu'ils emprunteraient serait moins fréquentée et ils pourraient amarrer vers le sud de Tural sans aucun problème. Une perspective qui plaisait à tout le monde, même les quelques membres des Loups venus les accompagner dans leur toute première mission en tant que bataillon d'exploration. Lenore avait tenu à inviter personnellement leurs alliés, mais surtout le couple Velt avec qui elle avait voulu souder les liens. D'un regard par le hublot, elle ne voyait plus Vylbrand et n'entendait que le clapotis des vagues qui berçait le navire. Déjà un jour à voguer sur les flots et ils étaient déjà si loin de tout ce qu'ils avaient connu jusque là.
"Bon, cela suffit."
Junko se redressa puis quitta la cabine le pas pressé. Elle allait les dresser, ces fichus marins !
Ni une ni deux la raenne gravit les quelques marches qui menaient au pont principal, rapidement arrêtée dans sa course par la soudaine douche d'eau salée qu'elle accusa en pleine figure.
"Ah !" s'écria-t-elle par surprise alors que l'eau froide la frappait de plein fouet.
Elle entendit un rire narquois plus en hauteur, celui d'Aiko perchée à côté du gouvernail plus précisément qui regarda la domienne trempée de la tête aux pieds d'un grand sourire malicieux. Elle avait assisté à la scène aux premières loges : un marin occupé à écoper l'eau de mer avec un seau n'avait pas vu qu'il avait envoyé l'eau salée sur la raenne.
"Comme c'est dommage..., s'exprima Aiko en ressentant le mépris de sa rivale humiliée.
- Est-ce que tout va bien ?"
Avant toute chamaillerie, Aiko et Junko redressèrent leur regard à l'unisson sur Laurence, les manches de sa chemise retroussées, les cheveux attachés et le col bien plus ouvert. Il fallait bien s'acclimater avec ce temps humide qui n'en finissait pas. Sans surprise, Junko s'expliqua le ton froid, non sans lâcher une petite pique à son homologue raenne qui en resta de marbre ; de quoi faire presque rouler les yeux du Delavigne en comprenant que ce n'était qu'un quiproquo. Le marin à côté du trio, qui avait remarqué sa bêtise, rit tellement fort qu'on l'entend au travers du chant marin matinal.

Une scène qui fit sourire la grande viéra Ruuj observant au loin avec Maelle la vie sur le pont. De loin les plus enthousiasmées à l'idée de parcourir Tural, elles avaient été l'une des premières à se lever et profiter des premiers rayons du soleil ainsi que de l'horizon. Pourtant, dans un même temps, un cri joyeux se mêla aux chants des mouettes.
"Yahouuuuuuuuuu !
- Ah, voilà Lhei."
fit Ruuj, un rire dans la voix.
La Fille du Torrent se balançait dans les haubans dans une danse acrobatique, portée par les chants des marins, rasant de près Sakuya et Aline assises sur le bastingage. Elle n'y connaissait rien en navigation, alors tout ce qu'elle pouvait faire, c'était galvaniser ces fiers marins par ses propres danses qui semblaient leur plaire. Si elle s'était faite discrète depuis quelques lunes avec la rénovation de sa chaumière, elle pouvait difficilement contenir son excitation à l'appel de la mer. Elle allait enfin voir Tural, mais également voir les origines de son peuple !
Ce sentiment était partagé par l'ensemble des invités du capitaine. Bien qu'envoyés en mission, c'était probablement la bouffée d'air frais dont ils avaient besoin après tout ce qu'il s'était passé durant les deux ans suivant l'apocalypse. Le Nouveau Continent gardait des mystères et des secrets bien enfouis, de quoi émoustiller leur cœur d'aventurier. C'était le cas d'Asa issue de la tribu des Kha ; avides de savoirs à ramener à leur peuple, beaucoup entreprenaient des voyages sans fin pour s'abreuver des secrets du monde. Une vision qui n'était pas sans faire écho à Wofu qui restait allègrement en retrait, non loin du capitaine déjà à la barre.

En ce premier jour sur mer, le chant matinal des marins provoqua bien des émotions chez chacun d'entre eux. Cela s'annonçait être un long voyage, remplis de craintes, de mal de mer et de rêves, mais en fin de compte, une chose les liait.

La hâte.
Kin Il y a 4 mois et 2 semaines

Une lune de cohabitation.


Après plusieurs échanges et débats, les cabines furent enfin réparties entre les membres du voyage. Bien évidemment, tout se passera pour le mieux... N'est-ce pas ? C'est tout du moins ce qu'espère la samouraï. Qui a dit que Junko aimait les voyages maritimes ? Sûrement aurez-vous bientôt l'occasion de découvrir que ce n'est pas le cas.

Cabine n°1


Lenore
Anaelle
Junko
Syntra
Cabine n°2


Aline
Wof
Lhei

Cabine n°3


Aiko
Asa
Sakuya

Cabine n°4


Maelle
Ruuj
Swaryon
Emayn
Cabine n°5


Itaru
Marcus
Laurence
Chien Itaru
Loutre Il y a 4 mois et 1 semaine
Jour 1 : Nos invités sont à bord. Beaucoup de gens riches visiblement, surement en quête de découvrir le nouveau monde par ennuis ou par convoitise. La traversée va durer deux semaines d'après les estimations du capitaine. Ils n'ont pas l'air méchant, sauf l'orientale qui est venue armurée comme une Garlemaldaise un jours de conquête. Les femmes du navires ne sont pas vilaines, mais des femmes dans un navire ...
Francesco



Jour 2 : La cabine trois juste à coté de la notre est peuplée par trois donzelles, l'orientale en noir, et une autre qui à une poitrine à vous faire rougir un curé. Ce serait loin d'être déplaisant mais la porte reste farouchement fermée. Ce qui m'intrigue, ce sont les bruits de fioles qu'on trinquerait ensembles quand il n'y a qu'une orientale des deux à l'intérieur de la cabine. Le soir elle y rentre tardivement.
Francesco


Jour 3 Nous avions prévu de nous faufiler prêt des cabines de ces demoiselles, mais Ermano ne se sont pas bien depuis hier. Il raconte avoir fait des cauchemards ou un monstre fait de nuage ou de poussière serait venu le poignarder pendant son sommeil. Il a l'air aussi blanc qu'une mouette.
Francesco


Jour 4 : Je commence à avoir des doutes sur l'Hingashienne de la cabine d'a coté. Elle vaque très tard le soir ou ne sait ou sur le navire, personne n'arrive à savoir ou elle va, et personne ne sait ce qu'elle fait. A mon avis de marin, deux solutions : Soit la gourgandine à trouvé un moustachu a qui détendre le nœud sans fin, soit elle trafique quelque chose, peut-être une contrebandière.
Francesco



Jour 5 : Ermano est tombé malade. Il semble être pris d'unie féroce fièvre et divague sur les oiseaux du diable qui serait venu lui prendre son âme durant la nuit. Je connait les mouettes, qui suivent les navires, mais aucun oiseaux ici ne pactise avec les diables. Les divins que la santé lui soit rendu.
Francesco



Jour 6 : Ermano à encore fait des cauchemars cette nuit, j'ai tenté de le calmé en vain. Il à fini par fondre en larmes et en morves dans mes bras, jurant par tous les dieux qu'une malédiction s'était abattu sur lui. Il est rongé par les remords d'une petites commandes en sous main, qui lui à été passé au port. Quelques belles pièces pour récupérer un objets a Tural et faire retour en Eorzéa avec. Être commerçant disait-il. A présent, il en parle comme une malédiction sylvestre.
Francesco



Jour 7 : J'ai rencontré l'Hingashienne un soir dans le couloir du navire. Elle à entendue les cris d'Ermano. Les divins soit louée, cette fausse timorée est alchimistes de son groupe. Elle accepte essayer de faire quelque chose pour Ermano en surveillant son état. Je sens un poids s'enlever de mes épaules. Ermano ira sans doute mieux avec quelques soupes magiques de bonne femme. Et pouvoir la reluquer depuis la porte d'entrée n'est pas mauvaise chose. Il ne faudrait pas laisser Ermano seul.
Francesco



Jour 8 : L'état d'Ermano semble aller mieux .. ? Il est blanc comme un mort, il ne bouge pas et semble avoir constamment froid. Au début il me suppliant de ne plus laisser rentrer la petite dans notre cabine, de le voir ainsi. Mais force est de constaté que quelques breuvages plus tard, celui-ci ne semble plus en proie à ses tourments nocturne, ni à ses crises de folie. Ce n'est pas le Ermano du grand large mais... C'est mieux que rien ?
Francesco



Jour 9 : Nous avons fait une petite fête avec tous l'équipage. Les gens de la Rose des Vents sont de bons gars au final, mis à part le clébard qui pisse à toutes les portes. L'un des leurs est un véritable cordon bleu sur la cuisine. C'est peuplé de beaucoup de demoiselle, Ah Ermano ! Si tu n'était pas occupé à joueur l'enfant fiévreux, tu aurais surement trouvé une âme sœur ici ! Dans tous les cas, je me sens plus à l'aise maintenant.
Francesco



Jour 10 : Le Capitaine est venu voir l'état d'Ermano ce soir. Si son état n'empire pas, il ne s'arrange pas ou très peu. Si les potions ne suffisent pas à le guérir, alors ce sera surement à Tural qu'il faudra l'emmener chez un de nos soignants du Port. Le Capitaine propose de réunir les gens capables de soigner a bord pour résoudre ce problème, je pense qu'il suspecte une épidémie...
Francesco



Jour 11 : J'ai l'impression la nuit, qu'une présence rode autour de nos cabines. Il ne fait jamais chaud en mer, mais là j'ai l'impression que la glace d'Ishgard nous tombes dessus au cœur de la nuit. Je me suis armé de courage pour ouvrir en trombe la porte armé d'une torche ! Mais rien, personne. Pas un bruit. Je ne crois pas aux fantômes, aux esprits. Mais quelque chose de sournois est sur le navire.
Francesco



Jour 12 : Ermano est mort. J'étais soulagé ce matin de le voir debout, tremblant, malade...Mais debout. Il est sortie de la cabine faire un tour... Quand l'un des mousses à crier Homme à la mer. On s'est précipité aux balustrades, jetant cordes et bouées...Mais il n'a pas fait surface après son plongeons. Cet homme avait 40 ans, une femmes dans chaque port. Et une petite maladie de croisière le fait chuter comme un sceau de merde dans les tréfonds. Je n'arrive pas à y croire. Ce n'est pas possible, tout ça me parait surréaliste.
Francesco


Jour 13 : Je n'en pouvais plus rester dans cette cabine, avec le lit d'Ermano vide. Je suis sortie en pleine nuit, pour prendre l'air, voir un peu les étoiles. Je suis tombée sur l'alchimiste, la petite orientale. Ou plutôt je l'ai surprise. La coquette s'évanouissait donc tous les soirs pour se trouver un coin ou se laver sans pudeur. Je suis restée un moment à l'observer. Bougre de dieu qu'elle n'est pas vilaine ! Elle m'a surprise sur une latte grincheuse. Je me pensais déjà mis à la cale de force mais, armée d'une serviette elle est partie, un sourire et un clin d'oeil. Elle m'a offert une fleur de papier plié de chez eux. C'est une invitation ça, non ? Demain soir, elle est à moi.
Francesco



Jour 14 : Je commence à avoir de la fièvre.  Je n'arrive à rien manger, ni a rien boire. J'ai l'impression que le diable en personne est en train de cuir mon âme au milieu de mon crâne. Je vais crever ! J'essais d'hurler mais personne ne m'entends, ma gorge me brûle quand j'essais le moindre son. J'ai froid, j'ai faim, j'ai les mains qui saigne en écrivant dans mon journal. Il y a dehors du hublot ces sirènes qui me demande désormais sans cesse et je le sais, ce sont elles qui le soir venue grimpe dans le navire pour rôder, invisible, dans les couloirs à la recherche des âmes des pieux et des braves qu'elles dévorent. Ermano m'a refilé sa merde. Demain j'irais voir le capitaine.
Francesco



Jour 15 : ...
Kin Il y a 4 mois et 1 semaine

Un nouveau visage à bord


Les voyages réservent bien des surprises. Découvertes, dangers, paysages, péripéties, missions… mais ils peuvent également réserver des rencontres inattendues. Alors que le navire transportant les membres de la Rose des Vents et quelques Loups d’Ebènes vogue sur les flots, c’est au détour d’une île se trouvant à une demi-lune des côtes Eorzéennes qu’ils feront la rencontre fortuite d’un autre navire, portant un pavillon reconnaissable par certains. Particulièrement abîmé, et en pleine réparation, le navire de la capitaine Syntra Sorentes semble avoir fait la rencontre peu agréable de "quelque chose" qui a mis son vaisseau hors d’état, une chance que cette terre au milieu de l’océan ait pu accueillir l’équipage attaqué. 

Si en temps normal, le capitaine Snake aurait préféré laisser la concurrence rôtir au milieu de nulle part avec plaisir, Lenore, reconnaissant le pavillon d’une vieille connaissance aura réclamé à faire halte afin de porter assistance. Suite à quelques négociations, Syntra, et uniquement Syntra, aura pu être récupérée sur le navire en route vers Tural pour pouvoir mettre pied à terre sur le nouveau monde en échange de quelques obligations. La Rose des Vents ne changerait pas de cap, une fois à terre la capitaine pourra rester avec la compagnie jusqu’à ce qu’elle trouve de l’aide sous réserve de ne pas handicaper la mission, et surtout… un joli sac de gils de sa part, et également un de la part de Lenore, pour le capitaine Snake qui s’impose l’effort d’aider une rivale des hautes-mers. Il semblerait qu’une tête de plus sera du voyage, en espérant que cela n’augure rien de mauvais… N’est-ce pas ?
NLSN Il y a 4 mois et 1 semaine

Des os dans l'océan



Aux premières lueurs de l'aurore, le capitaine était déjà éveillé. Cela faisait désormais deux semaines que le Cerberus avait levé l'ancre, et que son équipage apprenait la cohabitation avec ce bataillon de touristes. Les Vents soient loués, jusqu'ici le voyage se passait sans encombre. Du moins lorsque Sea Snake ne devait pas punir les passagers qui désobéissaient aux règles très simples énoncées avant de monter à bord.
Lhei, par exemple, aperçue dans les haubans par les gabiers, aura rapidement été intimée à descendre pour être chaleureusement accueillie par un sévère sermon de la part du Capitaine, suivi d'une sanction. Alors, tout le monde pourra voir cette aquamancienne être contrainte d'écoper la cale et de laver le pont supérieur à l'aide d'un seau, d'un balai et d'une brosse durant une semaine. Elle voulait participer ? Qu'elle commence comme les autres.
Il pensait qu'à part ces maigres écarts, le voyage resterait paisible. Pourtant, l'avant-veille, il organisait une veillée pour Ermano, l'un des cuisiniers. Sea Snake avait trouvé sa mort étrange, il n'avait jamais observé ces symptômes mais il n'avait également jamais traversé cet océan.

"Nous ne pouvons garder les corps des nôtres, mais nous garderons leur mémoire. Ton père t'attend dans la Mer des Étoiles, garçon."

Des adieux simples, mais qui suffirent à inspirer le respect parmi les quelques dizaines de membres de l'équipage qui s'étaient réunis en hommage à leur camarade passionné de cuisine hingashienne. Certains disent que ce n'était qu'un prétexte pour séduire la gente féminine sur les quais de Kugane... Peu importe, en sa mémoire ils chantèrent.

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Allant s'asseoir à son bureau éclairé d'une rangée de bougies tenues par les bras d'un candélabre, le roegadyn profitait d'un instant d'accalmie. Les mornes visages de ses subalternes endeuillés s'effaçaient lentement tandis que son esprit plongeait vers des souvenirs bien plus profonds. Saisissant délicatement entre ses doigts de géant un médaillon enfoui dans sa chemise carmin, il tira sur l'objet pour faire céder un nœud derrière sa nuque, pou finalement ouvrir le bijou. En son cœur trônait le portrait d'une femme couvant dans ses bras un ange miniature, irradiant d'une joie contagieuse.

Combien de fois avait-il admirer ce souvenir, les oreilles bercées par les craquements du bois de son bâtiment et les secousses lancinantes d'un froid océan ? Jamais il n'y était devenu insensible, le pincement dans sa poitrine resterait toujours le même.
Voilà qu'une fois de plus, il tenterait de trouver le remède à leurs maux. Seul à porter ce fardeau, loin de la seule terre où il espérait un jour se reposer. Le soleil noscéen sur sa peau fatiguée, les craquements du bois remplacés par les rires d'une enfant et les secousses par l'étreinte réconfortante de la plus précieuse vie sur ces mers...

"Capitaine. Francesco ne respire plus."

C'était la voix de Duncan, l'un des maîtres d'équipage. Le rêve paisible d'un vieil homme prit brutalement fin, remplacé par un sentiment mêlant effroi et colère. Il n'y aurait pas de veillée pour lui, cette fois il en valait de la sécurité du reste de l'équipage. Son corps serait jeté par-dessus bord le plus rapidement possible, et les équipiers chargés de la médecine passeraient la journée entière à vérifier la cabine du défunt et celles voisines, à la recherche d'une cause. Aussi, tous reçurent l'ordre de vérifier leur état et de déclarer immédiatement le moindre signe de maladie, y compris les invités. Le Cerberus n'allait pas être coulé par une épidémie inconnue, il en était hors de question, quitte à ce que seuls les membres indispensables soient autorisés à sortir de leurs appartements.
Une réunion de crise fut tenue entre le Capitaine du Cerberus et la Commandante de la Rose, par respect pour le statut de cette dernière. Elle reçut l'instruction d'éduquer ses propres membres aux risques bien réels de la situation, car Sea Snake ne serait désormais plus aussi clément avec ceux qui désobéiraient ses ordres.

"Si le poison avance trop, parfois, il faut amputer." aura dit Sea Snake, afin de se faire comprendre. Des mesures drastiques pourraient bientôt être prises, et malgré la tension qui s'installait à bord du navire, aucun gradé ne semblait s'opposer à l'idée qu'un tel contrôle puisse être exercé. Deux morts inexplicables en si peu de temps, cela ne pouvait être ignoré.

Alors, voilà comment débuta la troisième semaine de voyage, dans une inquiétante ambiance d'enquête médicale. Si une quelconque trace de virus contagieux était trouvée, la Rose pourrait bien passer le reste des jours à venir enfermés dans leurs cabines respectives...

Espérons qu'il ne s'agisse que d'une fausse alerte.
Kin Il y a 4 mois et 1 semaine

Deux âmes matinales


"Et au final, on a de la chance, on a pas encore croisé de tempête."

Un petit groupe de marin profitait d'une pause bien méritée après avoir lavé le pont pendant toute la matinée, qu'ils menaient à bien depuis maintenant une dizaine de soleils déjà. Ils parlaient, braillaient, s'exprimaient sans gêne, c'était après tout le cliché des hommes navigants les mers. Pour autant, parmi eux se trouvait un jeune homme du nom de Pedro, recruté quelques soleils avant le départ. Tandis que les échanges allaient bon train, son regard à lui se perdait sur la silouhette d'une femme, à la peau blanche, les cheveux noir de jais, attachés en une queue de chevale qui tombait dans son dos, portant cet attiral d'inspiration orientale. Ses yeux semblaient quelques peu lumineux et d'un blanc pur, tout chez elle pouvait rappeler un fantôme.

"Tu es encore dans la lune.
- Le gamin s'est prit d'affection pour une des gonzesses parmi nos invités ?
- C'est pas ça ! C'est juste... Je suis jamais allé en orient. Et... c'est comme l'autre raenne aussi, dont Francesco nous a parlé !"

Ses camarades se mirent à rire de plus belle. Après tout, il n'y avait rien de plus amusant que de se moquer d'un "marin d'eau douce" qui se prenait d'intérêt pour un peu d'exotisme.

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Au petit matin, alors que le soleil se levait à peine, Pedro monta sur le pont avant d'entamer son quart d'entretien. Il appréciait venir profiter du calme matinal de la mer. A sa non surprise, une fois de plus, il n'était pas seul de si bon matin, car se trouvait cette même femme qui, comme à son habitude depuis qu'elle avait embarqué, portait une longue robe étrange en bas et de simples bandages entourant son torse fermement, et semblait répéter des mouvements avec son sabre de bois. Prenant son courage à deux mains, il s'approcha.

"Euh... mademoiselle ?"

La jeune femme, interpelée, s'arrêta, et tourna partiellement la tête vers celui qui venait l'interrompre dans son entraînement. Elle le fixa, un regard froid, perçant, et peu avenant, un visage aussi expressif qu'un mur de glace. De quoi faire déglutit le jeune homme.

"Je... euh... si je vous dé-
- Qu'y a-t-il ?
- Je... enfin... je vous vois depuis déjà plusieurs soleils, euh... vous faites ces mouvements et... Je voulais savoir, vous venez d'orient ? Et ça c'est quoi ? Enfin... Non pardon ! Je m'appelle Pedro !"

Le jeune homme bafouillait, peinait à dire un simple mot, il semblait être de ceux qui peinait à faire l'échange avec ces mesdames. La jeune raenne se retourna alors, le fixant un moment.

"Ashikaga no Junko. Appelez-moi selon ce que vous dicte votre culture.
- Euh... Junko alors j'imagine ? Du coup je... euh bha je suis curieux, je peux... regarder votre entraînement ?
- Soit."

Ses mots étaient directes, son ton plat, son visage ne laissait transparaître que peu d'émotions. Et Junko repris son entraînement, ce rituel matinal qu'elle suivait avec ferveur, tandis que le jeune homme pris place non loin sur un tonneau pour observer la séance, petit à petit rejoint par d'autres camarades sur le pont avant d'apercevoir, du coin de l'oeil, Ermano qui était enfin sorti de sa cabine. Il marchait, c'était bon signe ? Mais finalement l'horreur s'empara de son visage en le voyant sauter à l'eau.

"Homme à la mer !"
Maelle Tailor Il y a 4 mois et 1 semaine
Maëlle sera un élément sage pendant la traversée : si elle peut être vue en train d'étudier un livre bourré de notes et de schémas ou vérifier son torquetum, elle aura aussi maintenu sa forme physique via des exercices quotidiens.

Elle aura aussi profité de la traversée pour passer du temps avec les autres membres de la Rose, notamment Ruuj. Si l'Uldienne aura été pudique dans ses gestes, l'affection qu'elle porte à la Viera reste clairement lisible dans son regard.

Mais l'affaire des marins décédés ne manquera pas de piquer l'intérêt de l'astromancienne, qui proposera ses services pour tenter d'élucider ce cas, apportant ses connaissances magiques ou alchimiques à cette étrange situation.
Wofu Il y a 4 mois et 1 semaine
Wofu'ir sera un voyageur silencieux, oscillant entre méditation et entrainement, 

ne participant que brièvement et de loin au potentielles activités de groupe.


Isolé dans la cabine réservée au humanoïdes à caudales poilues, Aline sera son seul contact régulier pendant la traversée.
Swaryon / Aishela Il y a 4 mois et 1 semaine
Swaryon est un hyur matinal. Vers 4 ou 5 heures du matin, Swaryon est déjà debout. Il prend soin de sortir discrètement de la cabine pour ne pas réveiller sa femme ni ses deux colocataires. Il saisit son épée et une bouteille d'eau, le torse dévêtu avec pour seul accessoire une simple serviette autour de la nuque, il se dirige vers le pont. 

Sur le pont, il trouve un coin suffisamment spacieux pour s'entraîner et s'installe sur un terrain plat. Il dépose sa serviette et sa bouteille d'eau avant de commencer ses exercices matinaux. Pendant les deux bonnes heures qu'il consacre à son entraînement, il observe avec un brin d'amusement la scène qui se déroule devant lui : Pedro bégayant devant Junko tandis que les autres marins se moquent de ce "marin d'eau douce".

Une fois ses exercices terminés, il vient laver, rincer et essuyer les gouttes de ses efforts. Il retourne ensuite dans sa cabine en faisant un détour par les cuisines pour prendre un petit panier de fruits frais. En entrant doucement, il sait que c'est l'heure où sa femme se réveille. Il dispose donc le panier de fruits dans la cabine pour offrir un petit déjeuner léger à Emayn, Ruuj et Maelle si elles sont encore présentes. Enfilant une chemise, il s'assoit à l'un des pupitres et commence à s'occuper de la paperasse administrative. Et oui, même en vacances, le travail administratif ne le lâche pas.

Pourtant, cela fait longtemps qu'il n'a pas profité d'un voyage avec sa femme. La vie de famille a du bon, mais il est parfois difficile pour les parents de se retrouver et de simplement profiter de moments simples. L'hyur n'a donc besoin de rien de plus et profitera au maximum de son temps avec Emayn

Si parfois Emayn et Swaryon ont pu paraître inflexibles ou intransigeants, ce qui est souvent le cas des hommes et femmes d'affaires, c'est un tout autre tableau qui se présente à tous ici : celui d'un couple aimant et uni. Ils possèdent une compréhension mutuelle si forte que les mots n'ont pas toujours besoin d'être prononcés pour que chacun comprenne les intentions de l'autre.

Le couple ne reste cependant pas dans sa bulle. Ils discutent volontiers avec tout le monde, en commençant par Ruuj et Maelle qui partagent leur cabine. Les Velts leur ont même proposé quelques parties de cartes en soirée, l'occasion de partager quelques moments amusants durant ce voyage. Swaryon aura également proposé à Laurence quelques séances d'entraînement à l'épée l'après-midi, sans enjeu ni compétition, simplement pour s'amuser et passer le temps lors des longues journées.

Enfin, l'hyur a également proposé à chacun de passer quelques soirées de ces longues semaines à boire tous ensemble, tout en se racontant des histoires et des anecdotes. L'occasion de se réunir, de mieux se connaître et de renforcer les liens entre eux. Du moins, tant que cela sera possible, et si cette sombre affaire de marin malade ne vient pas condamner le reste de ce voyage à un isolement massif.

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