[Été 2024] Le Cœur de Tlazolt

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Seluna Valsonge Il y a 3 mois et 3 semaines
https://www.youtube.com/watch?v=5nsO3NjepQ0

Mauvais rêves


" CAPITAINE ! "
Capitaine, capitaine ? Qui est Capitaine ? Elle ? Elle n'arrive pas à voir ses mains, elle n'arrive pas à avancer. Autour d'elle, le bruit de la chair qu'on tranche, les incantations impies, et surtout, par dessus tout, les notes lancinantes d'un violon.

Elle relève difficilement le regard et croise celui, Carmin, d'un homme dont elle partage les traits. Sa bouche pleine est étirée d'un sourire déformé. Ses boucles blondes coulent autour d'un visage dont la mâchoire carrée lui rappelle celle d'un autre. Dans le chaos et le sang, il se permet de jouer de son instrument fétiche, protégé par ses hommes, et de fait innateignable. Les notes sont stridentes, elle pense que ses oreilles saignent, mais elle n'en est pas certaine.

" CAPITAINE, MAINTENANT "
Un grondement, puis le bruit du bois brisé. Son navire s'est arraché au harpon qui le tenait en prenant une des puissantes bourrasques venteuses venant de l'est. Le Constantine s'est aggripé à babord. Le hurlement de la coque n'indique rien de bon. Si ils se sont éloignés de la menace, rien ne leur assure la survie. Ils finiront par couler plus loin, à l'image d'un animal fuyant après que la balle n'ait déchiré sa cage thoracique pour s'y loger.

Le peu d'hommes qui les ont abordé ont eu le temps de faire un massacre, mais sont rapidement maîtrisés, et, sans plus de poésie, jetés dans les flots sombres. Elle peine à reconnaître les visages de son propre équipage, étourdie. Derrière eux, les voiles rouges les chassent encore. Mais disparaissent finalement, comme s'évanouissant dans la nature.
"Ma chérie ? Qu'est ce que tu fais ?" 


Cette voix ... 

Syntra ouvre finalement les yeux, en sueurs. Ses mains se posent sur ses oreilles et elle souffle lentement, pinçant les lèvres pour retenir un hurlement surpris. Elle n'est plus dans son navire. La moiteur de l'air qu'elle aspire à grandes goulées lui rappelle la jungle qui l'entoure. Les bruits de pas discrets à la pointe de l'aube, qu'elle n'est pas seule. Lenore, les loups, la rose. Tout lui revient en ouragan. Elle tend le bras, attrape une bouteille comme un enfant saisit son doudou. Le faible poids lui rappelle qu'elle en a déjà bu les trois quarts pour s'endormir la veille au soir. Mais elle la porte à ses lèvres et en siffle de longs traits. Arriver à court de rhum sera un problème pour plus tard.

Le goût ambré et la brûlure dans sa gorge l'apaisent. Comme à chaque fois. Le dos de sa main pelliculée de sueur vient essuyer le coin de ses lèvres, et la jeune femme tente maladroitement de s'essuyer la gorge dans la foulée. Elle a encore transpiré à seaux, comme toutes les nuits. Entre ses seins, le tissus de sa chemise est imbibé, tout comme sous ses aisselles. Un juron lui échappe des lèvres. Elle tolérait le soleil arride thanalanais - pas qu'elle ait eu vraiment le choix en grandissant aux pieds de la Cité d'or. Mais cette impression de respirer de la vapeur à chaque inspiration commence à sérieusement lui taper sur le système.

Elle sort finalement de sa tente, d'une humeur massacrante. Ca tombe bien. Elle est assignée à la chasse, tuer, elle aura le temps et le loisir de le faire. A vrai dire c'est ce qu'on attends d'elle. De quoi passer ses traumatismes dans une occupation aussi peu saine que son alcoolisme latent.

" LAURENCE ! Tu veux t'entraîner c'matin ?! Faudrait pas qu'on perde la main !" Propose - ou braille, finalement la blanche, après avoir repéré l'Ishgardais dans le balais matinal et presque habituel des explorateurs qui remontent le camp non loin du lac. 
Son lac. A vrai dire.
Anaëlle de Lacourteil Il y a 3 mois et 3 semaines

Entre chimères et paradis


Le jour s'est levé sur le nouveau campement établi près du lac Syntra. La lumière perça à travers la canopée dense, illuminant les visages fatigués mais déterminés des aventuriers. Après trois jours d'efforts intensifs pour installer le camp, l'expédition est enfin prête à s'aventurer plus profondément dans la jungle mystérieuse de Tural.

Anaëlle décida de s'enfoncer, seule, encore plus dans les entrailles de la jungle. Elle savait que Maëlle et Sakuya la rejoindraient plus tard. Les rayons du soleil filtraient timidement à travers le dense toit végétal, projetant des ombres dansantes autour d'elle. Les sons de la forêt tropicale, des chants mélodieux des oiseaux exotiques aux froissements délicats des feuilles, composaient une mélodie naturelle, à la fois rassurante et mystérieusement troublante.

Alors qu'elle avançait prudemment, ses yeux attentifs captèrent un mouvement dans les buissons. En écartant doucement les branches avec précaution, elle aperçut un bébé Ghora. Ses grands yeux innocents la fixaient, curieux et méfiants à la fois. La petite créature, avec sa fourrure rayée et ses mouvements gracieux, semblait explorer son environnement sous la surveillance attentive de sa mère cachée quelque part dans les ombres.

Anaëlle s'accroupit, prenant des notes rapides dans son carnet tout en observant le comportement du bébé Ghora. Elle remarqua comment il grattait le sol et reniflait les feuilles, probablement à la recherche de nourriture ou simplement par curiosité. Ces observations pourraient être précieuses pour comprendre comment se déplacer en toute sécurité dans cette jungle dense.

Soudain, un bruit derrière elle la fit sursauter. Se retournant rapidement, elle vit Maëlle et Sakuya s'approcher, leurs propres carnets en main. Ensemble, elles continuèrent à identifier différentes espèces de plantes, échangeant des idées et des découvertes. Les trois femmes travaillaient en parfaite harmonie, chacune apportant son expertise pour percer les mystères de cette jungle luxuriante.

Au cours de la journée, elles découvrirent des racines qui, une fois broyées, pourraient servir de base pour des potions de guérison. Anaëlle sentit un frisson d'excitation à chaque nouvelle découverte, chaque plante révélant un peu plus de ses secrets. Leur progression était lente mais méthodique, chaque pas les rapprochant de leur objectif.

Le soleil commençait à décliner, et les ombres s'allongeaient autour d'elles. Le chant des oiseaux laissait place aux cris des créatures nocturnes. Il était temps de rentrer au campement.
Anaëlle de Lacourteil Il y a 3 mois et 3 semaines

La traque sauvage


Au cours de la journée, Ruuj et Emayn découvrent des traces de pas de Ghoras. Les empreintes sont nombreuses et récentes, indiquant une activité récente et intense. En suivant ces traces, ils remarquent des signes d'échanges houleux ou de fuite : branches cassées, lianes déchirées, et buissons écrasés.

La chaleur et l'humidité sont étouffantes, et chaque pas dans cette jungle épaisse est une lutte contre les éléments. Cependant, l'équipe est résolue à découvrir les secrets cachés dans cette terre sauvage. Alors que la journée avance, ils retournent au camp pour partager leurs découvertes.

Le soleil commence à décliner et les aventuriers se rassemblent autour du feu de camp pour discuter des mouvements suspects observés plus tôt. Les signes de lutte et les traces de pas indiquent une présence inquiétante dans la jungle, peut-être un groupe de Ghoras ou une autre créature. Il devient évident qu'ils doivent enquêter davantage.

L'équipe décide d'organiser une expédition pour le soir même. Leur objectif est double : chasser pour assurer leur survie et enquêter sur les mouvements suspects repérés par Ruuj et Emayn. Les aventuriers se préparent, vérifiant leurs armes et équipements, conscients que la nuit apportera de nouveaux défis et dangers.
Maelle Tailor Il y a 3 mois et 3 semaines

Rapport d'expédition


Présents : Anaëlle, Laurence, Asa, Syntra, Itaru, Maëlle

Cette expédition fait suite à la découverte d'animaux au sud-ouest du camp, à une dizaine de minutes de marche. Des félins élancés possédant une longue queue, des cornes et des crocs dépassant de leur gueule, baptisés Ghoras. Un petit, notamment, semblait seul. Nous avons décidé de retourner sur place pour voir de quoi il retournait.


La progression fut difficile. Si les abords du camp sont fréquentables, la jungle est épaisse, dense, l'air est moite et étouffant. Il faut avancer à coups de lame pour se débarrasser des lianes et végétaux en tout genre qui obstruent la voie. Mais nous avons fini par arriver sur le site où les ghoras avaient été vus plus tôt.


Cette fois, c'était une meute de ghoras qui s'attaquaient à un étrange singe avec des ailes. Baptisé Vhoga, il possédait force et résistance tandis que les ghoras se montraient agiles, rapides et fourbes. N'hésitant pas à exploiter la jungle à leur avantage, ils contournaient le grand singe pour mieux le frapper sur les flancs et dans le dos. Nous avons aperçu le petit ghora, mais il était protégé par un adulte, probablement sa mère.


Observant la scène, nous avons décidé de nous montrer et de passer à l'attaque pour faire comprendre à ces animaux qu'il n'était pas dans leur intérêt d'approcher le camp.


La meute de ghoras était menée par un alpha. Capable de manipuler l'éther par ses cris et son souffle, ses rugissements étaient particulièrement perturbants, affectant nos performances.


L'affrontement fut âpre, nous opposant aux ghoras et au vhoga. Mais nous sommes parvenus à vaincre l'alpha ghora. Sa mort provoqua la fuite des autres félins, le vhoga en profitant pour ramasser quelque chose avant disparaitre dans la canopée.

Le groupe a décidé de suivre le vhoga, suivant une piste préalablement dégagée, jusqu'à une crique. Le vhoga avait ralenti et s'assurait que nous le suivions. A notre arrivée à la crique, il a déposé une tablette gravée auprès d'Itaru. Cela étant, il reste territorial et refuse que nous approchions trop près. Itaru lui a lancé un fruit, ce que le singe a accepté avant de reprendre la tablette et quitter les lieux.

Une empreinte fut également identifiée sur les bords de la crique. Une trace gigantesque, appartenant vraisemblablement à un reptile. Datée de deux ou trois semaines, il serait le véritable animal alpha de la région. Mais nous n'avons rien trouvé de plus probant le concernant.
Marcus Il y a 3 mois et 3 semaines

Le Nouveau Monde !


https://www.youtube.com/watch?v=A2HqxnFQPJM


Nous y voilà, le nouveau monde tant attendu face à nous. Le tireur aura pris une grande inspiration en voyant le continent se dessiner face à eux. Une lueur dorée dans le regard de curiosité, notre Cow-boy attendra avec hâte le débarquement sur le sable fin.

Néanmoins, il aura l'esprit pensif, la tentative terroriste évitée sur le fil, la disparition de Junko l'inquiéter bien que le danger soit, écarté il reste qu'elle est seul abandonné sur une île semi-sauvage. Il accordera une prière envers Kiltia pour lui apporter un soutien dans l'épreuve qui était la sienne.

Il aura un oeil attentif sur l'ULDIEN, allez savoir pourquoi il sera vigilant quant à celui-ci. L'oeil d'aigle sera attentif quant au groupe qui se retrouve à devoir dépendre d'eux même à nouveau. Le hyurgoth ne perdra pas de temps en venant offrir son talent culinaire afin d'offrir le bon morale à l'effectif, notamment en usant des poissons pêcher par Azad et Swaryon.

Amusant sera de voir l'individu être tant à l'aise dans la nature, disposant d'un équipement de survie avancé lui offrant un confort certains et pourtant cela restera assez simpliste. On pourra le voir disposer d'un hamac personnel avec une moustiquaire et une bâche de protection contre la pluie.

Avec l’installation du nouveau camp, le tireur prendra son rôle de cuisinier à cœur tachant de veiller à nourrir tout le monde a sa faim. Il aidera bien évidement Emayn à la surveillance en installant un système de cordage pour accéder facilement au haut de l'arbre.

On pourra le voir entre temps bricoler de quoi offrir une douche de fortune séparée pour tous. Utilisant les feuille des arbres pour crée une forme de "bac", grâce à du cordage crée un système de poulie pour ouvrir légèrement le "bac" et crée un effet de "pluie" avec l'eau retenue.
Anaëlle de Lacourteil Il y a 3 mois et 3 semaines

Promenade de santé

Le lendemain matin, le camp se réveilla lentement sous les premiers rayons du soleil, filtrant à travers la canopée dense. La chaleur et l'humidité déjà palpables annonçaient une journée intense. Après une nuit de repos bien mérité, une petite formation se préparait pour une nouvelle expédition. Anaëlle, Maëlle et Sakuya, déterminées à explorer plus avant la jungle, avaient pour objectif de récupérer des échantillons des nouvelles plantes médicinales qu'elles avaient découvertes et baptisées Amakuya.

La petite équipe s'était rassemblée à l'entrée du camp, leurs équipements bien préparés. Laurence, Syntra et Marcus les accompagnaient pour assurer leur sécurité. Le Vogha sauvé la veille avait disparu dans la jungle, mais son souvenir restait présent dans l'esprit des aventuriers, les incitant à en apprendre davantage sur ces créatures mystérieuses.


Le groupe s'enfonça dans la jungle, leurs pas crissant sur le tapis de feuilles mortes. L'air était rempli de sons exotiques, des chants mélodieux des oiseaux aux bruissements des petits animaux qui s'éveillaient. Laurence menait la marche, tandis que les curieuses suivaient, leurs carnets de notes en main, prêtes à documenter chaque découverte. Les arbres imposants, aux troncs larges et noueux, semblaient murmurer des secrets anciens. Des lianes pendaient comme des rideaux naturels, et des fougères géantes ajoutaient une touche de mystère à chaque tournant du sentier.

En traversant une petite clairière, Anaëlle s'arrêta soudainement, attirée par une légère lueur émanant du sol ombragé. À ses pieds, une motte de mousse luminescente s'étendait, rayonnant d'un vert éclatant qui semblait défier la pénombre de la jungle. Fascinée, elle s'accroupit doucement pour l'examiner de plus près.

Elle tendit la main, hésitante, comme si elle avait peur de perturber cette délicate bioluminescence. Ses doigts effleurèrent d'abord les filaments de la mousse, ressentant une texture à la fois douce et légèrement humide. Elle enfonça ensuite doucement ses doigts dans la masse moelleuse, sentant la fraîcheur s'infiltrer à travers sa peau.

La mousse réagit à son toucher, accentuant sa lueur, comme si elle communiquait avec elle. Anaëlle observa les minuscules filaments qui s'entrelacaient, formant une structure complexe et harmonieuse. Le contact était apaisant, presque thérapeutique, rappelant la sensation d'une caresse soyeuse.

Tout en étudiant la mousse, Anaëlle nota mentalement ses observations. La plante dégageait un parfum subtil, une fragrance délicate de terre humide mélangée à une touche florale. Elle fit signe à Maëlle, laquelle s'approcha pour prélever délicatement à l'aide d'un scalpel un petit échantillon de la mousse, s'assurant de ne pas endommager la plante mère. La mousse se détacha facilement, révélant des racines fines et délicates.

L'alchimiste plaça l'échantillon dans un petit conteneur de verre qu'elle portait toujours dans sa sacoche d'exploratrice. Elle s'assit ensuite un moment, les doigts encore imprégnés de l'humidité fraîche de la mousse. Ses pensées dérivèrent sur les potentielles propriétés médicinales et les applications alchimiques de cette plante étrange et enchanteresse.

"Regardez," murmura Anaëlle en se tournant vers Maëlle et Sakuya, qui l'observaient avec curiosité. "Cette mousse semble avoir des propriétés hydratantes intéressantes, et sa lueur... c'est comme si elle communiquait directement avec notre environnement."

Sakuya, toujours attentive aux détails, s'approcha pour examiner de plus près. "Tu as peut-être raison, Anaëlle. La façon dont elle réagit à ton toucher et la lumière qu'elle émet... Cela pourrait indiquer une forme de sensibilité ou de réaction aux stimuli extérieurs."

Maëlle, prenant des notes rapides, réfléchit à voix haute. "Si cette mousse est sensible aux interactions, cela pourrait signifier qu'elle joue un rôle important dans l'écosystème local. Peut-être qu'elle émet des signaux lumineux pour attirer ou repousser certaines créatures."

Anaëlle, les yeux rivés sur la plante, ajouta : "Oui, et si elle est capable de communiquer, même à un niveau très basique, cela pourrait expliquer pourquoi certaines espèces de la jungle semblent si bien coordonnées. Les Voghas, par exemple. Ils utilisent des plantes locales pour renforcer leurs nids. Peut-être que cette mousse et d'autres plantes similaires jouent un rôle dans leur comportement social."

Sakuya, toujours curieuse, proposa une idée audacieuse. "Et si cette mousse faisait partie d'un réseau plus vaste de communication entre les plantes ? Un peu comme un réseau souterrain de racines et de champignons qui partagent des ressources et des informations. Si nous pouvions comprendre ce réseau, cela pourrait nous donner un avantage stratégique dans la jungle."

Maëlle acquiesça, l'excitation montant dans sa voix. "Cela pourrait aussi signifier que des perturbations dans ce réseau, comme l'arrivée de créatures étrangères ou des activités humaines, pourraient être ressenties par tout l'écosystème. Nous devrions surveiller la réaction des plantes aux différentes activités que nous menons ici."




Découvertes médicinales


Après une heure de marche intense à travers la dense végétation de la jungle, le groupe émergea enfin dans une petite clairière baignée de lumière. L'air y était plus frais, et un ruisseau chantant serpentait à travers l'herbe verte, apportant une note apaisante à l'atmosphère. Des plantes aux feuilles bleutées poussaient en abondance près de l'eau, dégageant un parfum délicat et apaisant qui emplissait l'air.

Les trois chercheuses s'approchèrent avec précaution, leurs yeux brillant d'excitation à la vue de ces plantes extraordinaires. Les Amakuyas se dressaient majestueusement, leurs feuilles bleutées vibrant doucement sous les rayons du soleil. Les petites fleurs lumineuses qui parsemaient les plantes ajoutaient une touche magique au tableau. Chaque détail semblait parfait, comme si ces plantes avaient été placées ici par un artiste soigneux.

Maëlle, équipée de son scalpel d'alchimiste, s'agenouilla avec précaution près d'une plante particulièrement vigoureuse. Elle observa attentivement la texture des feuilles, notant leur douceur et leur robustesse. Avec des gestes précis, elle coupa délicatement un échantillon de feuille, veillant à ne pas endommager la plante. La sève qui suinta était d'un bleu éclatant, presque phosphorescent.

Pendant ce temps, la mage bleue documentait minutieusement chaque étape du processus. Son carnet de notes se remplissait rapidement de croquis détaillés et d'annotations. Elle mesurait la longueur des feuilles, décrivait la couleur intense des fleurs et notait l'odeur apaisante qui émanait de la sève. Chaque observation était précieuse, contribuant à leur compréhension croissante des propriétés médicinales des Amakuyas.

Sakuya, captivée par les couleurs éclatantes des plantes, s'assit près du ruisseau, laissant ses doigts tremper dans l'eau fraîche. Le contact de l'eau claire et rafraîchissante était un répit bienvenu dans la chaleur oppressante de la jungle. Elle ferma les yeux un instant, savourant la sensation de fraîcheur qui enveloppait sa peau. Les sons de la jungle semblaient s'estomper, remplacés par le doux murmure de l'eau et le parfum enivrant des Amakuyas.

En rouvrant les yeux, la raenne observa attentivement les environs, cherchant d'autres spécimens intéressants. Elle remarqua que les Amakuyas semblaient pousser en groupes serrés, formant des tapis lumineux autour des racines des arbres. Les feuilles semblaient capter et réfléchir la lumière, créant une lueur douce qui contrastait avec l'ombre dense de la jungle.

Le groupe passa encore un long moment à collecter des échantillons, prenant soin de ne pas perturber l'équilibre naturel de la clairière. Chaque plante était traitée avec le plus grand respect, et chaque observation soigneusement notée.En quittant la clairière, le groupe sentit soudainement une présence dans les hauteurs. Des mouvements discrets et des chuchotements inhabituels se faisaient entendre au-dessus de leurs têtes. Les feuilles des arbres frémissaient légèrement, trahissant la présence de plusieurs créatures. Laurence, toujours en éclaireur, leva la main pour signaler au groupe de s'arrêter et d'observer silencieusement.



Le domaine des Voghas



À travers les branches denses et les feuillages, les aventuriers aperçurent enfin les créatures. Un groupe de singes perchés dans les arbres les observait avec une curiosité prudente. Ces créatures imposantes, semblables à des singes, mais avec une musculature développée et une fourrure épaisse de couleur marron foncé, arboraient également une paire d'ailes massives repliées sur leurs dos. Leur apparence était à la fois majestueuse et intimidante. Les Voghas avaient de longs bras puissants, parfaitement adaptés à la vie arboricole. Leurs larges pieds, avec des doigts préhensiles et des griffes émoussées, leur permettaient de se déplacer avec agilité d'une branche à l'autre. Leurs yeux, brillants d'intelligence, scrutaient les intrus avec une attention soutenue. Certains primates émettaient des grognements et des sifflements doux, des sons gutturaux qui semblaient communiquer des informations au reste du groupe.

Les aventuriers restèrent immobiles, essayant de ne pas perturber les Voghas. Syntra, fascinée par ces créatures, observa et accompagna Anaëlle pour rapidement analyser leurs comportements. Elle observa comment les créatures utilisaient des plantes locales pour renforcer leurs nids, preuve de leur connaissance approfondie de la flore environnante. Les nids, solidement construits, étaient entrelacés de lianes et de feuilles, créant des plateformes stables et confortables dans les hauteurs des arbres. Maëlle, en s'approchant légèrement, remarqua une Vogha femelle nourrissant un petit. Le petit, accroché fermement à sa mère, regardait autour de lui avec des yeux curieux et brillants. Maëlle documenta la scène avec précision, notant les interactions affectueuses entre la mère et son petit. "Ils semblent avoir un fort instinct maternel," murmura-t-elle. "Leur structure sociale est fascinante."

Sakuya et Marcus, quant à eux, observaient les plantes que les Voghas utilisaient. Elle remarqua que ces derniers choisissaient spécifiquement certaines feuilles et lianes, probablement en raison de leurs propriétés médicinales ou fortifiantes. "Regardez," dit-elle en montrant une liane particulièrement robuste. "Ils savent exactement quelles plantes utiliser pour maximiser la durabilité de leurs nids. Cela indique un niveau de connaissance et de transmission de savoir assez élevé." Marcus s'approcha à son tour, ses yeux pétillant de curiosité. "Ces primates ne sont pas seulement ingénieux dans la construction de leurs nids. Ils utilisent également ces plantes pour leur nutrition," expliqua-t-il avec enthousiasme. "Regardez comment ils sélectionnent soigneusement les feuilles et les fruits. Ils ne choisissent pas au hasard. Chaque plante semble avoir une importance spécifique, que ce soit pour ses propriétés nutritives ou médicinales."

Il pointa du doigt un individu mâle qui déchirait avec précaution une feuille épaisse pour en extraire le jus. "Cette méthode d'extraction me rappelle certaines techniques éorzéennes utilisées pour préparer des infusions médicinales. Les Voghas semblent avoir une connaissance approfondie des propriétés des plantes locales, et ils les utilisent de manière très semblable à nos herboristes et cuisiniers." Marcus observa encore, ses sens aiguisés de chef lui permettant de capter des détails que les autres pourraient manquer. "Vous voyez ces fruits là-bas ? Ils les mangent uniquement lorsqu'ils sont parfaitement mûrs, ce qui maximise leur apport en nutriments. C'est comme choisir les meilleurs ingrédients pour un plat. Ils ont une compréhension instinctive de ce qui est bon pour eux."

Les Voghas, bien que conscients de la présence humaine, ne montraient aucun signe d'agressivité. Ils semblaient comprendre que les aventuriers n'étaient pas une menace immédiate. Un Vogha mâle, probablement le chef du groupe, émit un sifflement long et mélodieux, semblant signaler aux autres de rester calmes.

Anaëlle tenta une approche audacieuse. Elle ramassa une branche avec quelques feuilles d'Amakuya et la tendit doucement vers le chef Vogha. Ce dernier la regarda avec intérêt, puis approcha lentement. Le Vogha renifla la branche, sembla réfléchir un instant, puis émit un sifflement approbateur avant de prendre la branche dans ses mains puissantes. Il la leva, comme pour montrer aux autres singes, avant de la déposer soigneusement dans son nid.

Le groupe continua à observer en silence, notant chaque détail pertinent. Ils virent les créatures utiliser des outils rudimentaires pour cueillir des fruits et nettoyer leurs nids. Une Vogha plus âgée semblait enseigner aux plus jeunes comment sélectionner les meilleures plantes, les initiant aux secrets de leur environnement naturel.

Les primates, tout en restant vigilants, commencèrent à reprendre leurs activités normales, montrant des signes de confiance envers les aventuriers. Cette interaction pacifique permit aux membres de l'expédition de reprendre à leur tour le chemin du camp. Curieux de cette expérience, Marcus aura notamment profité du retour pour cueillir plusieurs feuilles et fruits pour alimenter les prochains plats. Entre autres, il aura découvert une espèce cousine se rapprochant du manioc. Les feuilles épaisses pourront être exploitées pour cuire à l'étouffée ou en papillote tandis que les racines feront des substitus intéressants au pain.
Anaëlle de Lacourteil Il y a 3 mois et 3 semaines

Notes et croquis

Ghora Bébé

Apparence

Le bébé Ghora est plus petit et plus ludique que l'adulte. Il possède des grands yeux innocents, une fourrure douce avec des rayures moins définies. Ses petites cornes et ses dents commencent à peine à pousser. Son pelage rayé rappelle celui des tigres et sa couleur lui permet de se fondre dans la jungle dense.

Empreintes

De petites empreintes similaires à celles d'un gros chaton, avec des griffes non rétractiles visibles.

Comportement

Curieux et joueur, souvent vu explorant son environnement sous la surveillance de sa mère. Le bébé Ghora est moins agressif mais peut se défendre si nécessaire. Lorsqu'il se sent apeuré, il renifle et mémorise l'odeur de ses assaillants

Habitat

Zones ombragées de la jungle, souvent près des cours d'eau où ils peuvent jouer en toute sécurité.

Compétences magiques

Les bébés Ghoras n'ont pas encore développé de compétences magiques significatives. Ils montrent cependant une affinité pour la magie de camouflage. Sa mémoire olfactive est néanmoins très développée et peut reconnaître une créature en ne l'ayant approché qu'une seule fois.

Comportement en combat

Se défendent principalement en griffant et mordant. Ils peuvent tenter de se camoufler ou de fuir s'ils se sentent menacés.

Ghora Adulte

Apparence

Les adultes Ghoras sont grands et musclés, avec une fourrure rayée de nuances de brun foncé. Ils ont des yeux perçants et lumineux, de longues dents semblables à celles des tigres à dents de sabre, et des cornes torsadées bien développées. Leur arête dorsale s'étend jusqu'à la queue.

Empreintes

Empreintes larges et profondes, similaires à celles des félins mais plus grandes, avec des griffes rétractiles.

Comportement

Chasseurs agiles et territoriaux, ils se déplacent en groupes coordonnés. Utilisent leur environnement pour des attaques surprises.

Habitat

Vivent dans les zones les plus denses et ombragées de la jungle, souvent près des points d'eau.

Compétences magiques

Possèdent la capacité de se fondre dans les ombres, devenant presque invisibles. Peuvent émettre un rugissement terrifiant qui paralyse temporairement leurs proies. Ils peuvent manifestement utiliser une capacité supplémentaire en se concentrant suffisamment longtemps. Nous n'avons pas pu observer la compétence dans son intégralité, potentiellement un rayon ou une rafale.

Comportement en combat

Utilisent leur vélocité pour se fondre constamment dans leur environnement, tout en lançant des assauts fulgurants et sournois. Griffent et mordent. Ciblent principalement les adversaires isolés ou blessés. Chargent hors des ombres pour lacérer.

Vogha

Apparence

Les Voghas sont des singes de grande taille avec des bras musclés, une paire d'ailes massives et une fourrure dense de couleur marron foncé. Leur visage est expressif, et ils montrent une intelligence et une curiosité remarquables.

Empreintes

Larges pieds avec des doigts préhensiles et des griffes émoussées, adaptées à la vie arboricole.

Comportement

Créatures sociales. Vivent en solitaire ou petite communauté (famille). Semblent protecteurs envers leur territoire et une étrange tablette gravée.

Habitat

Habitants de la canopée de la jungle, construisent des nids de branches dans les arbres les plus hauts. Un réseau de lianes et de branchages sont accumulés et rassembler pour créer des plateformes. Peuvent descendre au sol pour chercher de la nourriture, essentiellement les fruits tombés.

Compétences magiques

Affinité pour la magie de la terre, leur permettant de manipuler les plantes environnantes pour créer des barrières ou des pièges. Peuvent invoquer des racines pour immobiliser leurs ennemis.

Comportement en combat

Utilisent leur agilité pour se déplacer rapidement entre les arbres, frappant de loin avec des projectiles, voire leur propre ennemi, avant de fondre sur leur assaillant avec des attaques puissantes.


Plante Médicinale (Amakuya)

Apparence

Feuilles bleutées dégageant un parfum apaisant, entourées d'un halo de lumière douce. Plantes de taille moyenne avec des fleurs petites mais lumineuses.

Empreintes

Leur présence est souvent marquée par une zone de sol plus fertile et des insectes pollinisateurs.

Habitat

Poussent dans les clairières ensoleillées de la jungle, souvent près des cours d'eau.

Comportement environnemental

Recherchées pour leurs propriétés curatives. Prospèrent dans des environnements riches en nutriments.

Propriétés médicinales

Les feuilles peuvent être utilisées pour préparer des potions de guérison, des antidotes et des élixirs revitalisants. La sève peut être appliquée sur des plaies pour accélérer la cicatrisation.

Utilisation en alchimie

Base pour des baumes et potions, mélangée avec d'autres plantes pour augmenter l'efficacité des remèdes. Source d'éther et curation des maladies.

Maelle Tailor Il y a 3 mois et 3 semaines
"Appelez-moi s'il y a une urgence. Autrement, je me concentre sur mes études."


Combien de fois avait-elle répété cette phrase au cours de sa vie estudiantine. Cent, deux cents ? Mille et une fois, peut-être ? Une déclaration banale, classique et attendue, mais qui résonnait d'une volonté demeurée jusque là inchangée dans l'esprit de la jeune Uldienne. 


Maëlle appréciait ces moments. Calme, concentrée, parlant à voix haute sans même s'en apercevoir, elle chassait tout ce qui lui passait par la tête pour se focaliser sur ce qui faisait sa passion depuis plus d'une année maintenant : l'alchimie. Si la Thanalanaise n'était pas la plus rodée en botanique, elle savait en revanche défendre son morceau en matière de sciences occultes.


Sortant de la tente avec son matériel, son nécessaire d'écriture et ses notes, elle partit en quête de l'endroit idéal. Pas question d'envahir le camp de fumées nocives, en cas d'expérimentation ratée.


C'est dans une petite clairière, non loin de ses pairs, qu'elle décida de poser ses affaires. Elisant domicile sur un rocher, elle prépara son attirail, puis sortit la petite fiole contenant la sêve récoltée plus tôt.


"Alors, ma jolie...Quels secrets caches-tu derrières tes reflets bleutés ?"


La magicienne se perdit un instant dans sa contemplation. Cette substance et la plante dont elle était tirée la fascinaient. Le Nouveau-Monde était plein de promesses pour elle, et elle en tenait un entre ses doigts minces. Son regard brillait, tel un loup observant un mouton solitaire. Même la moiteur ambiante ne parvenait pas à soustraire l'alchimiste à la peau mate de sa rêverie.


"Comment réagirais-tu ? Seule, avec de l'eau ? Et si je te mélangeais à cette mousse luminescente ?"


Puis, elle claqua des doigts.


"Ah, mais je sais quoi faire de toi ! Pour commencer, je vais voir si tu es capable d'adaptation culturelle !"


Maëlle récupéra délicatement une sacoche et l'ouvrit. A l'intérieur, divers composants alchimiques attendaient de subir le courroux de l'impitoyable scientifique. Elle avait pris soin de sélectionner ceux qui supporteraient le voyage, la pourriture n'avait pas sa place dans ses affaires. Elle sélectionna alors certains d'entre eux, qu'elle prépara soigneusement : broyage, découpe, séchage...Rien ne devait être laissé au hasard.


"Nous allons commencer par vérifier ton utilité en potion de soins. Tu as un fort potentiel, il me reste cependant à trouver en quoi."


Soudainement, l'alchimiste s'arrêta et contempla son installation. Croisant les bras, elle fronça les sourcils.


"...Hmmm...Cette plante prolifère dans des environnements tropicaux, chauds et humides. De plus, le sol semble plus fertile, autour des plants."


La jeune femme attrapa son carnet de notes. Tournant des pages et des pages remplies de détails, de formules et de schémas, elle finit par s'arrêter sur l'une d'elles, qu'elle fixa pendant plusieurs longues minutes.


"Si je veux conserver ses propriétés, peut-être devrais-je commencer par réduire la température de ma synthèse...moins d'éther de feu pour la température...une synthèse plus longue, plus délicate ?"


Maëlle balayait ses notes du regard, encore et encore, comme si elle espérait que l'encre noire qui ornait le parchemin s'anime d'elle-même pour lui apporter la réponse.


"Modifier la pression ? Ajouter un autre composant ?"


Alors qu'elle cogitait, un sourire finit par illuminer le visage de la magicienne.


"Suis-je stupide...j'ai du temps devant moi ! Je vais tout essayer ! Température, pression, ingrédients...tout !"


Maëlle se mit à l'ouvrage. Avec le zêle qu'on lui connait à la guilde des alchimistes, elle mit son alambic à chauffer et prépara sa première synthèse.


"Bientôt, je saurai tout de toi, petite amakuya...Bientôt, tu me révèleras tout."
Maelle Tailor Il y a 3 mois et 3 semaines
Partir en expédition réserve toujours son lot de surprises. Des bonnes, et des mauvaises. Maëlle ne fait pas exception à la règle : après la découverte des amakuyas, c'est la rencontre avec un crocodile géant qui laissera un souvenir à la magicienne. Si elle s'en sort sans mal, la perspective de finir broyée et déchiquetée dans la gueule puissante de l'animal lui aura donné des ailes, ne se retournant que pour ralentir le mastodonte à l'aide d'un sort de gravité.

Cependant, elle fit une découverte intéressante dans la crique : l'eau était partiellement imprégnée d'éther vital. L'alchimiste préleva deux échantillons de cette eau, se promettant de tenter de synthétiser une potion en utilisant de nouveau la sêve d'amakuya, le lendemain.
Nicotoa Il y a 3 mois et 3 semaines
Laissant les autres membres de l'expédition jouer les explorateurs, Aline préférera rester au camp à surveiller pour éviter les éventuelles attaques surprises de bêtes sauvages.

Pour autant... il était difficile pour elle de résister à l'appel de l'aventure, tout pour elle était si...familier ?

C'est curieux, c'est la première fois qu'elle pose les pieds sur ce continent. Alors pourquoi cette impression de déjà-vu ne la quitte pas d'un poil ?

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