[Apocalypse II] La Vérité Noire

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Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours



Les événements du retour de Thavnair avait terni la victoire de la disparition de la Tour de Zott. Pour ne rien arranger, la présence d'une famille rivale corsait les choses mais il en fallait plus pour briser la Dame. Depuis ce soir-là, Lenore s'était refusée à l'inaction, lui préférant une piste plus dangereuse, pour ne pas dire inconsciente compte-tenu de son état physique, mais pas moins pertinente.

Il y avait eu des disparitions, des enlèvements peut-être mais rien ne laissait présager d'un tel crime. Des villages de Blaneau et de Blanchecarte, soit les premiers villages à avoir été frapper par cette fameuse "Vérité Noire", il n'en restait plus aucun villageois, grand-parents, parents et même les enfants. Pas de débat, aucun verre cassé, et encore moins de trace de sang, tout portait à croire que les habitants de chaque village étaient partis de leur plein gré, sans affaire et sans nourriture, ni eau.
Être mère ne signifiait pas être inactive, bien au contraire. Il y avait cette essence en Lenore, cette force de caractère qui ne faisait pas l'unanimité parmi les autres qui, quand il ne la voyait pas sur scène, la trouvaient cruelle, voire méprisante. "Faire ce qui est juste" ne correspondait parfois pas à leurs attentes, grand bien leur fasse. Ce n'était que plus tard dans la soirée qu'une note fut accrochée sur le panneau d'affichage, à l'attention des siens et de ses alliés. Une note que l'Ordonnatrice avait pris le temps d'écrire malgré la course contre la montre.[




A tous et à toutes,

Beaucoup d'entre vous se souviennent du village de Blaneau, ou celui de Blanchecarte. Ces deux villages, parmi tant d'autres, victimes de la "Vérité Noire" se sont vus désertés, il n'y a plus aucun villageois qui les peuple. La théorie d'un enlèvement de masse a été la première chose que les autorités ont soulevé, je l'ai pensé moi-même et après enquête, je suis à même de vous dire que c'est le cas, bien que la méthode fut des plus uniques.

Nous savons qu'une certaine "Elle" commande, a commandé, ces hommes et femmes. Ma théorie est qu'ils ont eu l'ordre de se rendre en Orient, à la tour surplombant les côtes yanxiennes. Plusieurs skippers ont été témoin d'un "exode de masse", présentant des "corps pâles aux veines noires et aux yeux bleu, sans pupille" se diriger vers Yanxia. Il n'y a plus aucun doute à avoir.

Avec la victoire sur la Tour de Zott, nos alliés les thavnairois ont frabiqué en masse des talismans pour l'alliance éorzéenne, dont une grande partie ne participera pas à la délégation d'Ilsabard, préférant s'occuper des tours en Eorzéa. Après en avoir fait la demande à Revna d'en ramener pour nous, nous avons une quantité suffisante de talismans pour nous-même nous joindre à la bataille...mais aux côtés de la coalition orientale.

Ainsi, préparez-vous. Ce 16e soleil, un raid est organisé pour détruire la tour et sauver les villageois de Blaneau, de Blanchecarte, et d'autres habitants prisonniers de ces tours de malheur. Nous répondrons à l'appel de la délégation d'Ilsabard une fois que nous l'aurons terrassée.

Que Halone vous garde,


Lenore de Riverhood
Grande Ordonnatrice de la Rose des Vents
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
@Kin


Tous se retrouvent à la croisé des chemins





Nombreux s'en rappellerait comme pour un long moment. Ce jour où pour la première fois depuis un peu plus d'un siècle, les étendards des îles de l'archipel d'Ori avaient été levés côte à côte. Où enfin les armes de ses habitants n'étaient pas tournées les uns vers les autres, mais dans une même direction. Où les Oriens avaient non seulement démontré la puissance de leur peuple uni, mais avait également mis un pied de nouveau dans la vie d'un monde qui des années durant avait grandit et avancé sans eux.

Tout cela avait commencé par une mission d'infiltration menés par les Vaanamiens. Aiko, ayant pu participer à cette mission qui lui correspondait, avait pu participer à ce qui serait la première réussite d'une série de plusieurs qui offriraient la victoire. Au prix de la vie d'un Vaanamien, la mission fut un succès, supprimant une partie des ressources et des armures de combat de grande cohorte garlemaldaise qui protégeait les lieux.

Le lendemain matin, alors que la fumée des feux déclarés la veille dans le complexe au pied de la tour s'élevait encore dans le ciel, ce dernier vit le premier affrontement éclater. En retard technologique, mais encouragé et poussé par leurs maîtrises de la magie et des courants des vents éthérés, et l'aide capitale de l'Elysée et son équipage, ce qui commença comme un coude à coude difficile fut transformé, dans une puissante déflagration nimbant le ciel de rouge et de chaleur, en une victoire retentissante, abattant les deux aéronefs de guerre et leur escorte de drône, ouvrant ainsi la voie à la flotte.

Les navires de transport et de guerre furent accueillis par la divinité des mers de l'archipel, maître des eux et des profondeurs, Manea. Mais une fois de plus, les combattants de l'archipel n'étaient pas venus les mains vides. Ori lui même, roi des dieux de son peuple et protecteur des îles surgit de l'eau afin d'emporter son adversaire dans les fonds marins, rappelant alors à tous que s'il était dragon, il était de ceux trouvant tout autant d'aisance dans les cieux que les eaux. S'en suivit un débarquement des plus violents, mais où d'emblée la conclusion ne faisait aucun doute. Assaut après assaut, les garlemaldais était repoussés, jusqu'à être cloisonné dans leur complexe. Afin de les en faire sortir, trois cent hommes et femmes de l'armée d'Ori furent envoyés dans la zone d'influence de la tour, sous la protection de leur talisman, afin d'établir des campements proches et forcer les défenseurs à attaquer pour récupérer l'ascendant. Mais les fiers aventuriers d'Eorzea, il y a encore peu sauveur et unificateur de l'archipel, se dressait une fois de plus non pas en héros, mais en amis et camarades de guerre, défendant aux côtés de leurs alliés ces positions durement acquises, ne faisant aucune concession à l'ennemi.

Finalement, toutes ces victoires, participants les unes après les autres à un tout plus grand, payèrent lorsque l'équipe d'infiltration parvint enfin à atteindre le réacteur. Pour autant, les machinations de celui qui avait érigé ces tours ne laissaient aucune place au hasard. En défenseur du cœur  de l'édifice, le frère et la sœur de Tuhei, enfants du conseillé du Haut Roi, et la fille du Roi des mers, son unique héritière. Quand bien même ces trois figures du pacifisme avaient su briller par leur paroles et leur bonté par le passé, sous l'influence du mal elles étaient tout autre, dévoilant leur magie et leur art. Et pourtant, une fois de plus les membres de la Rose répondirent avec d'autant plus de ferveur envers leur devoir, épargnant leurs vies au risque de la leur. Le cœur fut détruit, et la victoire acquise.

---

"Comment avez-vous su ?
- Quoi donc ?
- Que la tour disparaîtrai, et qu'il faudrait envoyer des troupes aériennes pour les sauver d'une chute mortelle.
- Oh, ça. Comme je le disais à dame Lenore, l'un de leurs amis est venu me prévenir. Elle n'a pas semblé être surprise lorsque je lui en ai fait part, donc je ne me suis pas étendue sur le sujet.
- Hum. Cet ami, à quoi ressemblait-il ?
- Il était vêtu d'une tenue rouge, un éternel sourire sur les lèvres. Sa peau était pâle. Il avait une canne également."


Amélia de Frizz observait le seigneur de ces îles depuis le canapé où elle était assise, dans sa robe blanc qui contrastait fortement avec les couleurs chaudes et variées du salon. Son expression faciale ne changea pas à la description, mais elle soupira légèrement, puis se redressa.

"Je suis navrée, mais je crains devoir m'absenter quelques temps.
- Hum ? Pourquoi cela ?
- Vous n'êtes pas sans savoir que je suis sous la tutelle d'un seigneur Ishgardais. Je me dois de le tenir au courant de ma situation. Et outre cela ... des affaires qu'il me reste à régler."


Elle se redressa, lissant sa robe, et alors qu'elle était sur le point de partir, elle s'arrêta en sentant le regard un brin déçu, peut être attristé, du jeune Haut Roi qui pourtant tentait de faire bonne figure, de dissimuler sa déception dans un sourire encourageant et bienveillant.

"J'espère alors que vous trouverez ce que vous cherchez, Amelia.
- Hum."


A défaut de bien des choses, c'est un regard, accompagné alors d'un très léger sourire, qu'elle offrit à Muhoi, puis se retourna fin de quitter les lieux. Ainsi elle avait vécu depuis la disparition de son souverain légitime, le seul être à qui elle avait su offrir sa loyauté sans pareille. Afin de pouvoir ouvrir un nouveau chapitre de sa vie, il lui fallait clore celui-ci avant tout. Et elle n'était pas la seule dans ce cas.
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours




Les courbes des montagnes du Nord de Yanxia laissaient apparaître les premières étoiles d'une nuit sombre et sans pitié. Depuis leur retour de l'Archipel d'Ori, les membres de la Rose des Vents avaient su panser leurs plaies, bien que Ruuj demeurait la seule d'entre tous à rester à l'infirmerie sous la bonne garde d'Adeline. Le combat qu'ils allaient mené en Orient allait être similaire à la tour d'Ori sans qu'ils ne puissent mener des opérations aussi risquées que le débarquement ou l'assault aérien. Non, cette fois-ci, c'était aux côtés de la coalition orientale qu'ils allaient pénétré la grande tour de l'apocalypse et mettre fin au calvaire des habitants locaux, comme de ceux enlevés par on ne sait encore quelle magie.
L'avenir de Blaneau et de Blanchecarte était entre leurs mains, à eux de le saisir.

Le grand Hien, suivi de sa plus fidèle lame Yugiri, finissait tout juste son discours que les premiers bateaux voguaient en direction de la tour. A l'occasion, la Rose des Vents avait débarqué sur l'un d'entre eux, leur talisman en main ou accorché sur l'une de leurs sangles ; ils ne seraient pas les seuls à pénétrer dans l'enceinte de la tour, mais ils portaient la lourde tâche d'en finir avec le coeur de celle-ci. Lenore accusait encore les conséquences douloureuses des derniers combats, mais elle devait tenir encore un peu, juste un peu, avant d'embarquer pour Garlemald. Soucieuse, Anaëlle n'avait pas décroché un mot, comme Aiko qui essayait de passer outre les remarques racistes, mais pas "méchantes" du célèbre chef de salle de la Rose des Vents. Vers la proue, Mhako, Sofia, Alice et Diana faisaient le tri de leur besace ; elles allaient avoir besoin de nombres de fioles d'éther pour se préparer à la prochaine bataille qui s'annonçait.
Le plus dur était Sophia qui, lors de l'assault à la tour d'Ori, avait succombé à la confusion mentale de ses ennemis et avait blessé la dame qu'elle avait juré de protéger, comme Ruuj qu'elle avait pratiquement tué sous sa faux. Heureusement pour elle, B'rume n'était pas très loin, l'épaulant malgré tout avec un sourire. Un soutien indéniable quand vers la barre, le capitaine du navire de la Mer de Rubis éleva la voix pour annoncer leur arrivée.
Karasu, proche de Serana et de Revna, éleva la voix à son tour.
"Nous y sommes !"

Elle était là. Sa structure était aussi malfaisante que l'image qu'elle renvoyait aux yeux du monde : monstrueuse, sinistre et macabre. Tout le monde mit pied à terre, le regard tourné vers la porte gardée par des garlemaldais subjugués. La voix d'Hien fit vibrer le coeur des siens, comme des aventuriers avec lui.


"EN AVANT !"




De tous les monstres qu'il leur avait été donné de croiser, ils ne s'attendaient certainement pas à combattre des créatures aussi ressemblant à certains de leurs comparses. La tour était grande, leur objectif ne visait pas moins le coeur de celle-ci qui logeait en tout en haut, telle la forteresse qu'elle était, mais c'était sans compter sur les sbires des téléphores qui leur barrèrent la route qu'ils furent obligés de se combattre s'ils voulaient passer. L'équipe se divisa en deux, l'une prenant une entité de la faune sur dos d'un grand loup noir, tandis que l'autre prit en joug deux esprits de l'eau, une aqueuse, l'autre plus brumeuse. Le plus perturbant était leur voix. A chaque fois qu'ils parlaient, leur voix en regroupait d'autres, comme cette femme auquese qui avait la voix d'Anaelle mêlée à celle de son père. Un détail en plus qui déstabilisa les deux équipes et qui fit d'énormes dégâts. Le combat, acharné et violent, mit en lumière toutes les capacités de chacun mais une chose est sûre ; s'ils ne faisaient rien, ils allaient finir par aspirer l'éther des villageois qu'ils étaient venus sauvés, coincés dans les murs.



L'esprit d'équipe était à l'honneur ; lorsqu'ils étaient en train de combattre ces entités, l'Ordonnatrice et son Gardien s'affairaient à ouvrir la porte qui menait vers la dernière salle. Des lianes noires, des écailles et une aura malfaisante la protégeaient de toute intrusion et l'ouvrir était une vraie épreuve pour les deux, en plus entendre les cris de guerre de leurs comparses à ce moment-là. Revna, galvanisé par les chants de Lenore, ouvrait de plus en plus l'antre du coeur à mesure de ses frappes chimiques. Et, quand ils eurent fini de la frapper, elle s'ouvrit en grand, montrant le joyau étincellant du coeur qui vibrait au loin et d'où l'on voyait les fils éthérés liés à la tour pour l'alimenter.

Il fallait en finir, il fallait mettre un terme à cette tour qui détenait les villageois domiens et occidentaux enlevés jusque là... Du moins, c'était ce qu'ils pensaient tous. A porté du coeur, Revna fusa pour trancher ce dernier - il aurait pu y arriver s'il ne s'était pas pris une vive attaque éthérée d'une grande dame au regard las, faisant facilement dix mètres de haut.

Luna-Nyx. Sa peau pâle, ses yeux lancinant de haine vers eux, oui, il n'y avait aucun doute. Elle avait été invoquée par la tour et n'était plus que l'ombre d'elle-même, encore une fois. Lenore, en voyant son gardien mis hors d'état de nuire, commençait à peine à se ruer sur lui, en criant, que l'entité de la nuit projetta sur elle un rayon éthéré si fort qu'elle n'allait sûrement pas pouvoir y résister, heureusement contré par celui qu'elle appelait "Idiot de Belmont". A l'aide de son bouclier et de sa force, il encaissa le coup avant de poser un genou au sol, essouflé, le combat précédent avait été rude lui aussi.
"Vite ! LE COEUR !" criait à l'unisson les membres de la compagnie.
Le combat qui suivit dépassait de loin tout espoir à la vaincre. Intimidante, elle n'était pas faible et disposait d'un pouvoir de contrôle mental si fort...qu'ils en firent les frais.


"J'ai entendu dire que vous me soignez et que vous me protégez..."




La voix de Luna-Nyx était paisible, sage et réconfortante, mais puissante. A l'instant où ils entendirent sa "rumeur", leur corps se figea, leur peau devint subitement plus pâle parsemée de veines noires et leurs yeux d'un bleu immaculé sans pupille. Alors c'était ça de subir la Vérité Noire...? Tous l'avaient subi, à l'exception d'une seule.

Lenore.

Elle était la seule à ne pas être affectée par les propriétés magiques de la voix de Nyx, si bien qu'elle en fut elle-même surprise. Ce n'était pas l'oeuvre d'une subjugation, Ruuj et Anaëlle en étaient dotée également après tout. Cela demeurait un mystère à résoudre, mais jusque là, elle devait penser à autre chose. De son cri, elle tenta de raisonner tout le monde mais elle n'évita pas les principaux dégâts. Les uns se retournaient contre les autres, les soigneurs purifiaient l'entité de tous les maux faits plus tôt...
Heureusement, leur force de caractère était ce qui les caractérisait le mieux. Une fois libérée de son emprise, il n'avait fallu que le coup de Karasu et de Ruuj combinés pour en finir avec elle...et la tour.






En fin de compte, la victoire leur fut amère. Bien sûr, ils avaient terrassé la tour et les entités qui l'habitaient. Hélas, leur victoire avait un prix et c'était celui de la vie de nombreux villageois qui succombèrent à leurs blessures lors de leur chute de la tour. Bien que sept d'entre eux survirent, eux-même placés sous les soins de la coalition orientale, cela ne put enlever ce goût immonde de l'échec que certains avaient, surtout Dorian qui recracha son repas plus loin.

Sur les sept, trois étaient des villageois de Blaneau et de Blanchecarte et bien que libérés du joug de la tour... Ils demeuraient toujours des illuminés, ces êtres proches de la subjugation mais qui n'en était pas. Pourtant, Luna-Nyx avait été défaite, il n'y avait aucune autre raison à cette illumination ! Si ce n'était pas Luna-Nyx...


Qui est "Elle" alors ?
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours



Le vrombissement magitek d'un aéronef retardataire perturbait le calme blanc du ciel d'Ilsabard. Tout autour du navire volant demeurait un brouillard opaque, continuellement fendu par la proue du bâtiment. Le froid environnant s'infiltrait dans chaque faille des vêtements, agressait la moindre parcelle de peau laissée à sa merci. Le Coerthas lui-même ne montrait pas telle hostilité dans son climat, et chacun sur le pont devait trouver un moyen de se réchauffer.

Ils furent néanmoins très vite rassemblés lorsqu'un homme vint s'annoncer comme l'officier de liaison avec la délégation d'Ilsabard. Rodomir l'Honnête, dont les tics de langage correspondaient à son surnom, se présentait sous l'uniforme et les couleurs d'un gradé de la grande compagnie des Immortels, à laquelle la Rose répond. Le Lieutenant Rodomir, après de brèves présentations, fit un briefing pour le moins original. Agrémentant les mauvaises nouvelles avec des citations de son aïeul, il avait au moins le don de faire relativiser sur cette situation absurde. Des subjugués transformés auxquels il ne reste plus rien d'humain, des températures insupportables, une pauvreté globale autant dans l'environnement que dans le matériel et enfin un peuple encore endoctriné même dans son inévitable déclin. Des conditions extrêmement défavorables, en plus des effectifs limités de la délégation qui les attendait au camp Bris-de-Glace. Nombreux ne se sont pas portés volontaires, insensibles aux derniers balbutiements d'un peuple qui s'est trop longtemps fait persécuteur du monde dans sa quasi-totalité.
Soudain, une secousse. Tous les corps sont attirés vers le sol, avant que la stabilité ne revienne. L'étonnement se propage sur le navire, alors que le Lieutenant rentre directement en liaison linkperle avec l'équipage. L'aéronef était en train de geler, pris dans une tempête. S'il pouvait lutter contre la poussée du vent, il n'était visiblement plus capable de résister à l'intense morsure du froid qui s'infiltrait dans les mécanismes du navire.

"Bon, on va pas se mentir, c'est pas fou."
Les mots de l'Honnête n'étaient effectivement pas des mensonges. Une seconde après ceux-ci, tous les corps sur le pont furent de nouveau violemment happés vers le sol, et la raison fut rendue plus claire : Le bâteau venait de cesser purement et simplement de fonctionner, pendant une durée plus longue encore que lors du premier incident. Pour éviter de risquer que l'évènement ne se reproduise, l'ordre fut donné de poser le véhicule en urgence, plutôt que de prendre le risque qu'il ne s'éteigne définitivement dans les airs.
Ainsi, l'aéronef heurta le flanc d'une des falaises du col, freinant violemment sa chute tout en condamnant une bonne partie de sa cargaison, mais épargnant l'intégralité de l'équipage qui organisa alors plusieurs traîneaux pour sauver ce qui pouvait encore être transporté jusqu'au camp Bris-de-Glace. C'est désormais avec leurs bras qu'ils feraient le travail d'acheminer les vivres et le matériel militaire, notamment médical, traversant la tempête avec pour seule ambiance les chants de Mallone, emportés par des vents brutaux qui pénètrent la chair. Rodomir s'essayait également à rassurer les troupes en leur invitant, basiquement, à voir le verre à moitié plein. La vérité, c'est qu'ils n'avaient de toute façon pas d'autre choix que d'avancer, ou ils finiraient par décorer le col en tant que statues de glace.

Ou en tant que pile de cadavres. Une rafale de balles pleuvait sur le cortège alors qu'ils avaient baissé leur garde, et si aucune ne trouva son chemin jusqu'à l'un d'entre eux, tous furent surpris. Un blindé leur barrait également la route, un tank monté sur quatre pattes articulées, qui s'avançait déjà pour tenter de broyer les corps entre ses membres métalliques et la neige. L'ennemi cependant était aussi bien épuisé qu'affamé, et leur embuscade fut rapidement déjouée par les éorzéens en bien meilleur état.
Mais à l'image de la tour en orient, remporter la victoire face à ces ennemis désespérés n'apportait aucune satisfaction. Le tankiste avait préféré se donner la mort face à l'ennemi plutôt que de laisser "des sauvages" le faire à sa place, persuadé que les éorzéens venaient en envahisseurs. Ce n'était qu'un adolescent, et désormais son sang faisait fondre la neige, tâchant la dernière image qu'il lui restait de sa famille. Les tireurs embusqués, eux, furent assommés et laissés évanouis, mais un petit groupe ne manqua pas de placer près d'eux une partie des rations de la Rose. La marche reprit alors, nettement plus silencieuse et concentrée, jusqu'à voir apparaître au loin les lumières de Bris-de-Glace.
Ils avaient atteint leur premier objectif. Rodomir se sépara du groupe pour notifier la délégation de leur arrivée, et presque tous les convoyeurs se dirigèrent vers la tente de l'infirmerie pour enfin se protéger des bourrasques.


Bienvenue à Garlemald.
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
Par B'rume: 

B'rume ne se sera pas montrer énormément depuis l'arrivée à garlemald, elle sera surtout près de la délégation, prêtant muscles a la manutention.

Cependant, lorsqu'elle peut, ou doit, faire un peu de reconnaissance, ceux qui la connaissent pourront devinés qu'elle se servira dans les ruines, tout objet de valeur non "vitale" finira dans ses poches.
"Mon aide n'est pas gratuite, mais je ne suis pas un monstre non plus..."
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
Par Dorian:





Cela n'aurait du être qu'une simple mission de récupération de bois. La délégation nécessitait du combustible pour chauffer le camp, et la Rose ne manqua pas de répondre à l'appel.

Le fracas des haches sur le bois retentit alors, rapidement suivi par le craquement du bois et l'impact sourd des troncs sur le sol. Les traîneaux étaient acheminés vers la zone d'abattage, mais alors qu'il s'apprêtait à trancher son deuxième arbre dans un cri étrangement hargneux, Dorian aperçut une forme étrange dans la neige, en contrebas.
L'instinct aussitôt éveillé, il abandonna sa hache ainsi plongée dans la chair de l'arbre pour se diriger vers ce qu'il découvrit comme étant deux corps sans vie, leurs mains liées entre et leur sang mélangé sur le sol blanc.

Une vision si brusque qu'il ne remarqua pas immédiatement ce qui se trouvait à ses pieds. Ruuj et Karasu furent les premières à interpeler l'enfant recroquevillée derrière une butte de neige, terrifiée et frigorifiée. Rejoints dans le même temps par le reste de la Rose présente ce soir, chacun s'essayait à rassurer la fillette par des mots et un comportement calmes, rassurants. Le chevalier citrouille, lui, eut le réflexe de foncer sur la jeune fille pour la prendre dans ses bras en la voyant reculer, refusant de la laisser faire un mauvais choix. Même désapprouvé par ses camarades pour son geste, il s'en alla directement vers le camp pour placer l'enfant sur un lit d'infirmerie tandis que ceux aptes à la médecine restèrent sur place pour pratiquer une autopsie sur les deux cadavres.

Les choses auraient pu s'arrêter là, mais l'impétuosité de Dorian avait une fois de plus créer la controverse, et cette fois, le prix à payer serait grand. Là où la moindre prise de risque doit être évaluée, sur ces terres où tout leur est hostile, la témérité de Dorian et son incapacité à gérer ses pulsions de protecteur peuvent coûter cher. Une perspective inacceptable aux yeux de l'Ordonnatrice. Le chevalier se voyait alors privé de son droit de participer aux prochaines missions. Mais... Dorian ne pouvait pas accepter une telle sanction sans chercher à la faire lever.

Au milieu de Bris-de-Glace, une discussion s'ensuivit alors. Lenore, Diana, Ruuj, Karasu et Dorian jugèrent ensemble du choix de cette première. Chacun prit la parole à tour de rôle, tandis que le jugé restait silencieux et immobile. La sanction venait alors de changer, pour une plus sévère encore.

"À compter d'aujourd'hui, vous ne faîtes plus partie de la Rose. Vous pouvez continuer à aider la délégation, mais vous n'êtes plus sous mon commandement."
Les esprits se chauffèrent alors. Les discussions s'entrecroisèrent et ultimement, Lenore s'en alla la première après avoir définitivement scellé son choix, rapidement suivie par Diana, puis Karasu prit le chemin inverse, persuadée que la décision de l'Ordonnatrice était une erreur. Il ne restait plus que l'homme abattu, et son amie Rava, navrée de son impuissance face à la situation.
"Ne laisse pas Karasu perdre confiance en Lenore."
Furent les premiers mots de Dorian lorsqu'ils n'étaient plus que deux. La viéra acquiesca, et s'évertua ensuite à remettre un peu de baume au coeur de son ami. De ses mots sages et délicats, elle parvint au moins à le faire doucement sourire, avant qu'ils ne se séparent.

Pour la seconde fois, l'impulsivité de Dorian face à autrui en danger lui avait coûté son droit de servir dans la lumière d'Ishgard. Mais il n'avait jamais eu besoin de ce droit, ni d'être reconnu, pour continuer à protéger son peuple


Il serait là, le moment venu.
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
Par Lenore:




Les premiers jours étaient aussi difficiles qu'ils l'imaginaient. Entre le manque de nourriture et de combustible pour chauffer les tentes, les premiers contacts entre éorzéens et garlemaldais étaient à la hauteur de leurs craintes : méfiance, préjugé, la Rose avait même assisté à des suicides. Se donner la mort plutôt que de se rendre... Alors c'était à ça qu'était réduit l'Empire de Garlemald ?

Pourtant, ce fut un tout autre spectacle qui s'offrit à Bris-de-Glace quand un garlemaldais aurait tenté de voler quelques vives à la délégation avant d'être vite attrapé par les autorités. L'Ordonnatrice serait formelle : un groupe des Héritiers de la Septième Aube serait parti avec ce même garlemaldais pour tenter des négociations : de quoi inspirer les membres de la Rose des Vents pour suivre l'exemple et tendre la main aux victimes de l'endoctrinement garlemaldais.

Mais tout était plus simple à dire qu'à faire.
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
Par Kin:







A quelques yalms du campement de la délégation d'Ilsabard, alors que le froid balayait les plaines et pics rocheux de garlemald, Derek s'était écarté avec Diana. Le vent fouettait le visage du frère et de la soeur qui n'était pas appréciateur des grands froids, alors que la discussion mena rapidement à un désaccord.

"Tu les as laissé le tuer ?
- Je reconnais, j'ai perdu le contrôle sur la fin. Ça n'aurait pas dû arriver.
- Nous ne sommes pas venus en envahisseurs, nous sommes venus pour récupérer un artéfact et soutenir l'effort de secours pour les garlemaldais je te rappelle.
- Ne me fais pas la morale. Je t'ai dis que ça n'arriverait plus. Je garderai un œil sur Aiko afin de m'assurer qu'elle ne reprenne pas d'initiatives trop mortelles. Mais la situation était critique, et le collectionneur est un adversaire depuis longtemps.
- Qui aurait pu être soigné. Par Thaliak, il était peut être un inconnu pour nous, mais c'était notre oncle.
- Non Diana. Notre famille, c'est nous."


Diana marqua un temps d'attente, et soupira, laissant échapper une volute de fumée de ses lèvres. Son regard déterminé s'accrochait autant qu'il se plongeait dans celui inflexible du second de la compagnie. Mais si leur avis sur la situation était divergent, ils partageaient la même vision, les prochains devraient être récupérés vivants, et les pulsions meurtrières dans la compagnie devraient être contrôlés en dehors du champ de bataille. Homme d'affaire et avocat d'un côté, scientifique et médecin de l'autre, aucun d'entre eux n'avait de goût pour le meurtre.

"Et qu'en est-il de Camilla ?
- Elle a été remise aux autorités de la délégation. Elle sera surveillée jusqu'à son rapatriement à Ishgard, où elle sera jugée.
- Voilà qui ne va pas plaire à Mathilda ... Elle va sûrement pas rester sans rien faire.
- C'est actuellement le dernier de mes soucis, nous avons déjà beaucoup à gérer ici. En parlant de ça, je te confie ce morceau également."


Derek récupéra de dans sa veste le troisième morceau d'artéfact du Dernier Rêve, et le tendit à Diana. Cette dernier le prit dans ses mains, gantées, et l'observa quelques instants. Un soulagement partagé se diffusa dans son esprit, s'accrochant au moins à l'idée que ce morceau était en leur possession. Leur morceau à eux deux était entre leurs mains. Et ainsi, enfin avaient-ils réussie à rattraper la lourde erreur d'un père irresponsable et d'une mère avare. Après Lenore, c'était Derek qui confiait à la chercheuse la lourde tâche de conserver et protéger les morceau de l'artéfact, de les conserver en lieu sûr, là où personnes n'irait les chercher. Après tout, elle était la plus à même d'accomplir cette mission. Elle rangea alors l'artéfact dans sa veste, puis redressa son regard vers son frère, dont la mine s'était quelque peu adoucis.

"Je retournerai à Sharlayan. Je vais devoir en profiter pour régler quelques détails, de nouvelles indications données par le conseil. Je reviendrai dés que j'en aurai terminé, si vous n'avez pas fini ici avant que moi j'en ai finis là-bas.
- Fais attention à toi. Nous avons peut être eu le collectionneur ... mais nous n'avons pas eu les autres.
- Crois-moi, Sharlayan est l'endroit le plus sûr actuellement."
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
Par Mhako:





Happé par une obscurité toujours plus tenace à l’ombre de la lugubre tour, Bris-de-glace n’offrait qu’un morne spectacle au passage du violent blizzard balayant les plaines, le camp tout juste protégé par les montagnes le bordant. Les bâtiments anthracites arboraient alors un épais manteau neigeux sur les toits et les façades touchées, tandis que la plupart des braseros ne purent résister au puissant souffle qui vint à bout des braises les plus tenaces. Autour d’eux, la région n’était désormais plus qu’un piège mortel de neige virevoltante.

“Nous avons un abri, nous rentrerons après la tempête.” fut la dernière communication du groupe parti inspecter l’état de la plateforme de pompage à céruleum située sur le lac gelée. Sur celui-ci, au pied d’un imposant pilier métallique, regroupées sous un dôme de glace, fruit de la magie Ruuj, cinq personnes s’emmitoufflaient à l’aide de couvertures salvatrices trouvées plus tôt dans la soirée. "Ça sera terminé dans quelques instants… Et si ce n’est pas le cas, il suffira d’attendre quelques instants encore.” plaisanta Karasu, dans une tentative pour se rassurer, tandis qu’Anaëlle et Alice mettaient à profit leurs talents de déduction et leurs notes pour faire le tri dans les différentes pistes à suivre pour aider à la sécurisation et à la remise en marche de l’imposante machinerie qui les toisait de par son immensité.

Si quelques soucis structurels ainsi qu’une porte complètement scellée seraient le problème des ingénieurs de l’Alliance, il leur fallait quant à elles suivre la piste de ses mystérieuses silhouettes à l’Est observées en marge du lac. Aide ou danger potentiel, l’un comme l’autre, la prise d’information était nécessaire. Venait ensuite cette étrange commémoration gravée à même le pilier, comportant trente noms entourant le dessin d’une radio. L’un des noms étant composé du titre “Jen”, utilisé par les médecins comme les ingénieurs militaires, il était possible que celui-ci travailla sur la plateforme. Plusieurs points qu’il leur faudra explorer lorsque le blizzard se décidera enfin à desserrer sa poigne glaciale pour leur permettre de quitter cet abri de fortune, dernier rempart contre une mort certaine.

Mhako, quant à elle, se faisait de plus en plus mutique, toujours en proie à l’épuisement des nombreuses missions de ces derniers jours ainsi qu’à une nervosité toujours plus grandissante depuis l’annonce de leur départ dans les confins du nord. Portée par de profondes convictions et espoirs, ceux-ci s’étiolaient au fil des missions, voyant les cadavres des populations locales, garlemaldais comme populations administrées, s’entasser dans une débacle humanitaire certaine. Ce mot, “Jen”, gravé dans le métal, la question de Marius, un jour plus tôt, “N’êtes vous pas médecin ?”, tant de marqueurs pointés sur ses faiblesses et ses échecs, présents comme passés. La mission précédente comme point culminant, son amertume devint rage à la découverte du massacre de la grotte, violente et fulgurante. Lorsque sa poigne terrestre s’écrasa sur les jambes du collectionneur dans la ferme intention de les briser, son cœur appela à la vengeance. Mais seul un vide profond vint s’emparer d’elle lorsque les lames d’Aïko vinrent prendre cette vie.

Tandis que le sifflement du vent se faisait plus ténu, Mhako releva finalement les yeux. Ruuj se tenait entre Anaëlle et Karasu, les enveloppant d’une grande couverture comme d’un manteau protecteur, arborant une mine étrangement détendue. A côté d’elle, un couinement de métal ne pouvait provenir que d’Alice, affairée à rafistoler tant bien que mal sa pauvre prothèse, soufflant doucement : “Hé bien, vivement la nouvelle.”
Un léger sourire se dessinant sur ses lèvres craquelées et endolories par le froid, l’élémentaliste offrit à son esprit un peu de répit, laissant ses doutes s’éteindre doucement avec le blizzard. Elle n’était pas seule face à ces épreuves, et tous ici semblaient se donner corps et âme pour la réussite de cette mission, peut-être devrait-elle arrêter de trop s’en faire.
Le Chat Il y a 10 mois et 3 jours
Par Lenore:




Les missions humanitaires ne manquaient pas. A chaque instant, les membres de l'organisation étaient sollicités pour participer à des missions de sauvetage, de reconnaissance ou mieux encore, des missions de récolte. La viande de lapin ne suffisait plus, certains se donnaient à coeur joie d'aller chasser des animaux bien plus gros tout en faisant attention à ne pas faire de mauvaises rencontres. Beaucoup partaient à la chasse au céruléum et depuis qu'ils avaient croisé le Collectionneur, il régnait une certaine fierté au sein du groupe de la Rose des Vents. Ils avaient enfin pu mettre la main sur un morceau de l'artefact et par-dessus tout, ils avaient été en mesure d'arrêter l'un des meurtriers les plus recherchés ces derniers temps, malgré la surprise d'avoir vu la pauvre Camilla à ses côtés.

Les réjouissances n'ont été que de courte durée puisqu'à peine revenus au camp, l'agitation est à son comble. Les négociations avec les garlemaldais n'auraient toujours rien donné il semblerait et les "chouchous" de la grande Lucia n'auraient toujours pas montré le bout de leur nez. On suspecterait une prise d'otage de la première légion réfugiée au coeur de la gare de Tertium, mais rien ne pouvait être aussi certain.

Ils ne pouvaient que prendre leur mal en patience...et espérer.

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